Chine
( octobre 2010)
J 7
L'entrée du site (1/25)
L'entrée du site (2/25)
Archer (25/25)
L'entrée du site (1/25)
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L'armée de terre cuite 兵马俑
La journée débute par la découverte de la "8ème merveille du monde" : la célèbre armée de terre cuite qui garde le mausolée de l'empe-reur Qin. Un site archéologique réellement impressionnant, avec des statues d'un réalisme bluffant !
L'après-midi, nous visitons le très beau musée de l'histoire du Shanxii dont les pièces, d'une grande richesse, donnent un bel aperçu de l'histoire des dynasties chinoises.
En début de soirée, nous assistons dans un théâtre-restaurant à un spectacle de danses et de chants Tang ... magnifique pour les yeux, et même les oreilles !
Allez, en route vers le fameux site archéologique que tout le monde attend. Dans le bus, comme à son habitude, Henri veut commencer à nous donner des explications. Las, le micro crachotte, toussote, mais n'amplifie aucun son. Henri montre qu'il ne manque pas d'humour et nous chambre gentiment : "ha ... ça marche pas ! ça c'est sûrement matériel français, ça, hon, hon ! "
Mais comment a été découvert ce site extraordinaire ? C'est en creusant un puits qu'un paysan mit à jour des fragments de ce qu'il prit pour des poteries. Il alerta les autorités qui, flairant un filon intéressant, commencèrent les fouilles en 1974 ... la découverte du site archéologique est donc récente.
Considéré comme le premier véritable empereur de la Chine qu'il a entrepris d'unifier, Qin Shi Huangdi (259 à 210 avant JC) a fait construire cette gigantesque armée en terre cuite pour le protéger lors de son passage vers le royaume de la mort et monter la garde autour de son mausolée. Ce dernier, recouvert d'un vaste tumulus, est, paraît-il, une vaste ville souterraine qui n'a pas été encore été vraiment fouillée. Reconnu comme le fondateur de la grande muraille, l'autoritaire Qin Shi Huangdi a unifié la langue, l'écriture, les poids et mesures ...
Ce qu'on voit en premier, dans un musée attenant, ce sont deux magnifiques chars en bronze, attelés chacun à quatre chevaux, le tout à environ la moitié de la taille réelle. L'un est un char de combat, destiné aux inspections, équipé d'un ingénieux système de parasol inclinable. L'autre est un char d'apparat, avec derrière le conducteur un habitacle, avec des persiennes permettant de voyager sans être vu. Retrouvés en morceaux, ces chars ont fait l'objet d'une minutieuse restauration. Le résultat est magnifique.
Nous entrons ensuite dans la fosse n°1, la plus grande avec 230 mètres sur 60. On estime qu'elle renferme près de 6.000 statues dont environ 2.000 ont été mises à jour. On a le souffle coupé tant cette armée factice mais si réelle est impressionnante. Devant nous, 11 tranchées d'environ 3 m de large sont remplies de statues (de taille réelle !) de fantassins, de chevaux, de chars, de cavaliers, d'arbalétriers, d'archers ... Ces tranchées étaient à l'origine dotées d'un plafond en bois puis recouverts d'une couche de terre.
Les statues sont incroyablement détaillées et différentes l'une de l'autre : visage, coiffure, barbe, moustache, armure ... En revanche, on ne voit plus que de légères traces de couleur.
Au fond de la salle, l'atelier de restauration des statues donne un aperçu du travail méticuleux que cela représente. La fosse n°2 renferme quatre groupes de soldats : fantassins, cavaliers, archers et chariots. Les fouilles sont encore en cours, et on voit plus de débris que de statues restaurées ! On y trouve également, dans des vitrines, de belles pièces trouvées sur le site. Quant à la fosse n°3, bien plus petite, elle était dédiée à l'unité de commandement.
La réalisation des statues
Les statues étaient fabriquées en terre cuite, avec deux couches d'argile : une première, très résistante, pour la charpente et les membres, et une seconde, beaucoup plus fine, pour les détails des armures, du visage, de la coiffe.
Les différentes parties du corps étaient moulées séparé-ment puis assemblées. Les statues étaient ensuite peintes de couleurs vives grâce à des couches de laque avec des pigments colorés. Hélas, au contact de l'air, la peinture a disparu très rapidement.
A l'origine, les soldats étaient armés, avec une épée, un arc ou une arbalète. Les épées en bronze étaient recou-vertes d'une fine couche de chrome (inconnu alors en occident) qui a conservé leur tranchant.
Cette armée d'argile représentée dans une organisation toute militaire frappe les esprits par le luxe de détail apporté à sa réalisation, qui a sans doute mobilisé une main d'oeuvre considérable. Dommage qu'on ne la voie plus dans ses couleurs originelles... En tous cas, nos attentes n'ont pas été déçues : le site est très impressionnant.
L'après-midi, nous visitons le très intéressant Musée de l'Histoire du Shaanxi
Xi’an a été la capitale de 13 dynasties chinoises et laisse un important héritage historique. Le musée renferme des bronzes, des peintures murales découvertes dans les tombeaux Tang, des statues en terre cuite, des céramiques, des miroirs en bronze des Han et des Tang, des objets en argent, en or et en jade, des pièces de monnaie d’époques différentes ...
Les pièces exposées couvrent l'histoire depuis le néolithique jusqu’àu siècle dernier, en retraçant la vie des dynasties les plus importantes de Chine : Qin, Han, Sui, Tang, Yuan, Ming, Qing. Beaucoup de très beaux objets ! Dommage que pris par le temps, on n'ait pas l'occasion de lire davantage les explications.
Cheval en céramique (1/15)
Soldat de l'armée de terre cuite (2/15)
Culte de Bouddha (15/15)
Cheval en céramique (1/15)
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En soirée, avant le dîner, nous assistons à un spectacle de chants et danses Tang. Dans la capitale impériale Xi'an, la dynastie Tang (618-907) était de loin la plus glorieuse et la plus prospère. Elle se caractérisait notamment par ses spectacles de chants et de danses particulièrement réputés, qui retraçaient la culture et la vie paisible et agréable de cette époque.
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Les spectacles présentés aujourd'hui ont bien sûr évolué, mais restent des reconstitutions fidèles des représentations données autrefois. C'est une suc-cession de tableaux mettant en scène des spec-tacles musicaux, des chants et des danses.
De plus en plus suivis par les touristes occiden-taux, ces spectacles restent très prisés des chinois, qui manifestent bruyamment leur joie et leurs rires. Car il y a aussi des moments comiques.
Les occidentaux que nous sommes ne compren-nent bien sûr pas toute l'histoire, mais on est subjugué par la beauté des décors, des costumes, et on se laisse facilement envoûter par les chants, la musique, les chorégraphies.
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Les spectacles présentent toujours une organisation similaire où se succèdent :
- Le prélude
- Le « Roi de l’Eternité », hommage d’un ensemble instrumental traditionnel à la dynastie Tang.
- La « Danse en Rami Blanc », chorégraphie présentant le Rami Blanc, vêtement fabriqué par les Chinois il y a plus de 1.500 ans.
- La « Danse Da Nuo », destinée à faire fuire les épidémies et les fantômes et à rétablir le bien être.
- La « Danse du Costume de Pluie », très célèbre, datant de la dynastie Tang et dont l’origine est basée sur une légende ancestrale.
- La « Danse des Guerriers Victorieux », composée par l’Empereur Li Shimin afin de présenter sa vision du pouvoir
- « L’arrivée du printemps joyeux », démonstration des talents musicaux de plusieurs grands maîtres des instruments.
- Le Final
Après le spectacle, on s'offre un dîner de raviolis chinois. On nous propose au moins une quinzaine de variétés, de différentes formes (canard, singe etc) , de différentes couleurs (blancs, jaunes, verts, roses), avec des contenus très variés (poisson, viande, légumes ...). Des plats excellents, mais qui nous sont servis au lance-pierre : si on a dégusté dans les règles de l'art les 3 premières spécialités, après il a fallu manger très vite pour suivre le rythme et on avait plus l'impression de s'empiffrer que de goûter .... dommage.