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Chine

( octobre 2010)

J 1-J2

Mercredi 13 octobre, 7h30, rendez-vous à l'arrêt de la navette de la Lufthansa à Strasbourg. Le temps d'une rapide présentation des membres du groupe, et c'est parti, direction Francfort. Comme nous avons un peu de temps à tuer à l'aéroport, arrêt buffet à la brasserie favorite de Frantz, pour nous restaurer de ... frankfurter (évidemment !) avec une salade de pommes de terre et de la moutarde douce. Vient enfin l'heure d'embarquer dans un tout nouvel Airbus A380 de la Lufthansa. Vu de l'extérieur, l'avion est vraiment impressionnant, surtout par l'envergure de ses ailes. L'intérieur impressionne moins car on est dans la norme des gros porteurs ... sauf qu'il y a deux étages de cette taille ! En tous cas, le vol a été d'un confort remarquable, pas de secousses, et surtout dans un très agréable silence feutré. Après 9h30 de vol, nous atterrissons à Beijing (le nom chinois de Pékin). A la descente de l'avion, sur le tarmac, nous apercevons une armée (c'est le cas de le dire ...) de "techniciennes de surface" prêtes à remettre à neuf l'intérieur de l'Airbus. En uniforme, balai à l'épaule, un seau à la main, elles sont alignées dans un carré parfait qui aurait sa place dans un défilé du 14 juillet ... le côté miltitaire de la Chine !

Beijing - Temple du Ciel

Le trajet entre l'aéroport et l'hôtel donne un premier aperçu de Beijing. L'atmosphère ne semble pas aussi polluée qu'on se plaît à le dire.

L'après-midi est consacrée à la visite du Temple du Ciel, un site incontournable de la ville. Première plongée dans l'histoire de la Chine, premiers émois devant l'architecture particulière des édifices chinois. 

Un endroit calme et agréable malgré sa situation en pleine ville, et une bonne entrée en matière pour comprendre l'histoire et les croyances chinoises.

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​A l'aéroport de Beijing Capital (oui, il s'appele ainsi ...), nous sommes accueillis par Henri, qui sera notre guide tout au long du séjour. En réalité, il s'appelle Jinjian, mais les guides chinois adoptent un nom français pour simplifier la vie aux touristes ... Souriant, il commence à nous raconter Beijing pendant le trajet vers l'hôtel. On  s'attendait à une ville poussiéreuse, polluée, envahie par des vélos ... en fait, au premier abord, Beijing nous apparaît sous un ciel bleu, semblable à d'autres capitales avec ses ses autoroutes urbaines chargées de trafic automobile, mais aussi pas mal de verdure. On aperçoit au passage le site des récents Jeux Olympiques, qui ont fortement accéléré la transformation de la ville.

Notre première visite est pour le Temple du Ciel​.

l'Autel du Ciel

​​Le Temple du Ciel       天坛 Tiān Tán

 

Dans la Chine ancienne, l'empereur était considéré comme le « fils du Ciel », qui administre sur terre les tâches à la place d'une autorité céleste.

C'est en 1420, sous la dynastie Ming, que l'empereur Jongle fit bâtir le Monument du Ciel et de la Terre.  Il fut ensuite agrandi et renommé Temple du Ciel pendant le règne de l'Empereur Jiajing au 16ème siècle, puis  rénové au 18ème siècle sous l'Empereur Qianlong.

Inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, le temple s'étend en plein centre ville sur une surface rectangulaire de 1,7 x 1,5 km soit 273 hectares ... deux fois plus que la Cité Interdite ! 

Beijing - l'Autel du Ciel

​Nous entrons par la porte sud et découvrons en premier lieu l'Autel du Ciel. Construit sur une base carrée qui représente la Terre, l'autel du Ciel est composé de trois terrasses circulaires qui représentent le Ciel. L'empereur venait y faire des offrandes d'animaux sacrifiés, d'alcool, de tablettes de jades et de soies en faisant des prosternations. Tout semble organisé autour du chiffre neuf. En effet, le neuf est un chiffre symbolique, car c'est le plus élevé. Ainsi, on passe d'une terrase à l'autre par des escaliers de neuf marches,  ou encore neuf cercles concentriques rayonnent autour de la pierre centrale : le premier est composé de neuf pierres et le dernier de 81 pierres (9 fois 9). Petite originalité : lorsqu'on se tient au centre de l'autel,  les bruits qu'on fait sont amplifiés ...

Les édifices sont alignés sur un axe nord-sud, et lorsqu'on avance vers le nord, on arrive à jusqu'au Mur de l'Echo, ainsi appelé car un chuchotement émis à un bout serait audible au coté opposé ... nous n'avons pas pu le vérifier : tout le monde parlait en même temps ! Le Mur de l'Echo est une enceinte circulaire de 65 m de diamètre qui entoure la Voûte Céleste Impériale.

Beijing - la Voûte Céleste Impériale

la Voûte Céleste Impériale 

​On entre par un édifice à triple porte. Devant nous, posé sur une terrase octogonale en marbre blanc, la Voûte Céleste Impériale est un édifice circulaire en bois rouge, avec un toit en tuiles vernissées bleues surmonté d'une boule dorée. C'est dans ce lieu que l'on conservait les tablettes sacrées entre les cérémonies.

On trouve toujours des enceintes carrées avec des tuiles de couleur verte symbolisant la terre et des bâtiments ronds avec des tuiles de couleur bleue indigo symbolisant le ciel. C'est la représentation symbolique du voyage spirituel que l'empereur "fils du ciel" aurait accompli de la Terre vers le Ciel.

La Voûte Céleste Impériale est flanquée de deux édifices rectan-gulaires. L'un, à l'est, est dédié au Yang, divinité du soleil, étoile polaire, planètes et contient de belles peintures. L'autre, à l'ouest, est dédié au Yin, divinité de la lune, nuage, pluie et recèle une double rangée de belles poutres polychromes.

​On ne se lasse pas d'admirer les décors vernissés bleus, verts et jaunes des toits des édifices, tranchant avec la couleur rouge des murs.  Très finement ciselées, les arêtes des toits ressemblent à une dentelle de personnages et d'animaux mythiques aux formes de dragons.

Nous poursuivons la visite du Temple de Ciel en nous dirigeant vers le nord par le Pont aux Marches Vermillon (qui n'est pas rouge du tout ...).  Nommé aussi la Grande Allée Haiman, c'est une chaussée surélevée à 2,5 m du sol et longue de 360 m qui relie le nord et le sud. Des dalles de marbre et de pierres blondes alternent, en bandes longitudinales.

Nous arrivons à la Salle de la Prière pour de Bonnes Moissons.  Image symbolique de Beijing, c'est un magnifique bâtiment posé sur trois terrasses de marbres superposés, desservies par huit volées d'escaliers. 

Construit tout en bois, sans le moindre clou, il fait 38 m de haut pour 30 m de diamètre. Son triple toit, couvert de tuiles glaçurées bleues, repose sur les 4 piliers des saisons, ornés de dragons dorés, et une double rangée de 12 colonnes repré-sentant les mois de l'année et les divisions de la journée. A l'intérieur, la voûte en bois de palissandre polychrome est superbe.  

C'est ici que l'empereur se rendait aux solstices d'été et d'hiver pour y remercier le Ciel pour les bonnes récoltes ou pour prier afin que les prochaines soient bonnes. Avant les cérémonies, il passait une période de jeûne dans la Salle de l'Abstinence.

Beijing - Salle des prières pour de bonnes moissons

la Salle des prières pour de bonnes moissons

​Pour finir, nous empruntons le Long Corridor, une galerie couverte de 500 mètres de long qui traverse les jardins impériaux, un beau parc avec des arbres séculaires qui couvre, à l'est, une bonne partie du Temple du Ciel. Que ce soit sous le Corridor ou sur les pelouses du parc, on voit de nombreux chinois se détendre, jouer au cartes ou aux dés, s'amuser avec une balle ou même danser au son d'une radio portative.

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