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Chine

( octobre 2010)

J 10

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Suhzou   苏州
  

​Outre ses jardins chinois, Suhzou est aussi réputée pour les nombreux canaux qui sillon-nent la ville.  Visite découverte à bord d'une embarcation très locale, avec un arrêt dans un quartier populaire. Là, on touche du doigt une Chine différente, plus ...profonde !

Après Suhzou, nous nous rendons à Luhzi, une autre "ville d'eaux". Là aussi, une partie historique bien conservée riche en canaux, qui est surtout connue pour son grand nombre de ponts.

Puis à la nuit tombée, retour à Schanghai.

 

 

​Suhzou est surnommée la "Venise de l'Orient", à cause de ses nombreux canaux. C'est en ces termes que Marco Polo parla de la ville dans ses récits de voyage en Chine. Il ne vous aura pas échappé que dès qu'il y quelques canaux dans une ville, c'est toujours la Venise de quelque part, où qu'on soit dans le monde ! Même Colmar a sa "petite Venise" ....

Donc, après la visite d'un jardin de lettré, le Maître des Filets, nous rejoignons un embarcadère au bord d'un canal , où quelques barques attendent les touristes. Elles ont une drôle de bouille avec leur toit jaune canari genre tôle ondulée avec les pointes relevées comme un toit chinois... Nous naviguons d'abord sur des canaux assez larges, proprets, en passant sous des ponts en pierre bien nets. Peu à peu ça se rétrécit, jusqu'à passer sous un pont assez bas (attention à la tête lorsqu'on est sur la plate-forme extérieure de la barque).

Et là, on entre dans un autre monde : le canal, à peine plus large que la barque, se faufile entre les maisons accolées qui ont les pieds dans l'eau. Assez décrépies, d'un blanc qui tire sur le gris moisi, elles sont souvent agrémentées d'un balcon, ou d'une ter-rasse, ou encore d'une sorte de véranda, souvent en bois. Toutes ont un accès direct au canal, et il n'est pas rare de voir une femme laver son linge ou sa vaisselle dans le canal.

Car ces maisons sont toutes habitées, et on a un peu un sentiment de voyeurisme à observer ces gens dans leur quotidien. On passe tout près et on voit à l'intérieur des demeures, plutôt sombres et chichement meublées, avec souvent un bric à brac entassé dans les petites pièces.  Ainsi, on aperçoit une famille en train de manger, une femme qui cuisine dans un épais nuage de fumée, un vieillard qui parle à des oiseaux en cage ...

 

 

 

La plupart des maisons exhibent du linge en train de sècher. Souvent, des lampions rouges donnent une touche de couleur, tout comme les efforts de certains pour faire pousser des plantes et même une espèce de vigne ... et chaque maison dispose de son climatiseur ! Régulièrement, des ponts en pierre, et aussi l'un ou l'autre jolis ponts couverts en bois traversent le canal ... penser à se baisser au passage !

Suhzou, sur les canaux

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A un moment donné de la "croisière" nous débarquons pour plonger au coeur du vieux quartier. Et là, ça change des villes comme Beijing et Shanghai.

On touche du doigt la "vraie vie" des quartiers populaires d'une ville chinoise. Déjà, les odeurs, fortes et entêtantes. Et toute cette animation aussi. Dans les ruelles très commerçantes, on vend de tout, notamment des denrées alimentaires : fruits et légumes, poissons (le plus souvent vivants et frétillant dans une bassine), des crabes, des grenouilles géantes,  des poulets et des canards (bien vivants eux aussi), des plats cuisinés (sous nos yeux), des pâtes fraîches, des produits d'épicerie, des pâtisseries très kitsch ... 

Beaucoup de petits métiers artisanaux aussi : cordonnier, tailleur... 

A un bout de la rue, trois flics souriants assis sur des chaises sont en train de lire des magazines et semblent vendre des billets de loterie, des calendriers des objets porte-bonheur ...

​Nous quittons ensuite Suzhou pour rejoindre Luhzi, à une vingtaine de kilomètres de là. Cette petite ville se  caractérise par  les nombreuses rivières et canaux qui la traversent, mais elle est surtout célèbre par ses très nombreux ponts qui les enjambent, ce qui lui vaut le surnom de "capitale des ponts".

Il y avait jadis 72 ponts dans ce village, qui est pourtant tout petit : c'est dire qu'on n'est pas obligé de faire des kilomètres pour traverser le canal ! Il en reste aujourd'hui 41, tous en pierre, et tous différents. C'est vraiment très agréable de flâner dans le village, en longeant les canaux et en se laissant attirer par les ponts pour découvrir ce qu'il y a de l'autre côté. On s'aventure aussi dans les ruelles cachées, où l'activité se fait très paisible.

L'endroit est touristique, mais sans excès ... il y a peu de monde et on peut se promener à son rythme. Il y a bien quelques boutiques, notamment l'un ou l'autre antiquaire qui vend des objets chinois (cher !) et un brocanteur qui expose un tas d'ustensiles anciens de la vie quotidienne chinoise, dont nous autres occidentaux avons du mal à comprendre l'usage.

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A l'entrée du village, des femmes en costume traditionnel local  attendent les touristes dans l'espoir d'une promenade en barque sur les canaux. Elles portent une veste bleue sur un pantalon noir, et couvrent leurs cheveux d'un foulard agrémenté de pompons rouges ou jaunes.

La visite se termine, nous rejoignons le point de ralliement ... où une odeur vraiment pestilentielle  règne sur la placette. On s'interroge sur son origine, sans la trouver. Arrive Henri, on lui demande ce qui peut bien sentir aussi mauvais ! "ah çà c'est tofu ça ... tofu grillé"  et il précise que c'est une variété de tofu qui s'appelle "tofu puant" : il porte bien son, celui-là. Et en effet, l'odeur vient du brasero de la cuisine de rue d'un vieille femme au bord du canal  ... et elle a des clients qui attendent leur ration !  

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