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Chine

( octobre 2010)

J 4

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Hutong à Beijing​      胡同

La journée débute  par un arrêt sur l'esplanade du site olympique, avec son fameux stade "nid d'abeille", puis une visite d'une fabrique de perles.  



Le reste de la matinée est consacré à la visite de la vieille ville historique de Beijing. C'est en cyclo-pousse que nous déambulons à travers les hutong, ces petites ruelles typiques.

Pour midi, nous sommes les hôtes d'une famil-le chinoise pour déjeuner dans leur maison minuscule. Un excellent souvenir, pour l'accueil, mais aussi la cuisine familiale, à laquelle nous avons pris plus de plaisir qu'à celle de l'hôtel !

​Nous l'avions aperçu le jour de notre arrivée, mais nous avons demandé à Henri de voir de plus près le site olympique. Les Jeux Olympiques de 2008 ont fortement accéléré la transformation de Beijing  tout en offrant à la Chine une magnifique occasion de s'ouvrir au monde occidental et de faire étalage de sa puissance ... en jetant un voile pudique sur les problèmes de censure et de droits de l'homme.

Les Jeux ont développé les infrastructures : l'aéroport a été agrandi avec un nouveau terminal, la gare a été rénovée pour permettre l'accès aux trains à grande vitesse, le réseau de métro a été doublé ... mais ils ont également amené la destruction de nombre de vieux quartiers du centre ville, pour faire place à des tours modernes, à vocation de logements mais aussi commerciale.

Le gouvernement chinois a également profité des JO pour inculquer les "bonnes manières" aux chinois, comme par exemple ne pas cracher à longueur de journée ...

Les œuvres architecturales les plus marquantes du site olympique sont le Stade National de Beijing,  surnommé « nid d'oiseau » où se déroulaient les épreuves d'athlétisme, et le Centre National de Natation surnommé le  « cube d'eau » . Vu de près, le fameux nid d'oiseau est impressionnant. Si le cube d'eau est désormais un parc aquatique, le nid d'oiseau n'est plus guère utilisé ...

Ils sont construits côte à côte sur une vaste esplanade, le Parc Olympique, où des jeunes font voler des cerf-volants. Plus bas, dans des espaces verts, des chinois parfois d'un âge avancé entretiennent leur forme physique en s'adonnant à des exercices de gymnastique. Quelques femmes esquissent des pas de danse.

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​Ensuite, nous visitons une fabrique de bijoux en perle. Les perles proviennent en principe des huîtres qui vivent dans l'eau salée, mais les chinois ont réussi depuis fort longtemps à produire des perles à partir de moules d'eau douce. On nous montre comment on incise le manteau d'une moule pour y introduire des fragments de manteau d'autres moules. Le mollusque va alors les envelopper d'une couche de nacre, ce qui donne les perles. Une même moule peut produire plusieurs perles. Moins brillantes et de forme moins sphérique que leurs cousines d'eau de mer, plus nombreuses aussi, ces perles d'eau douce sont du coup moins chères. Evidemment, passage obligatoire à la boutique ... je ne connais rien aux perles, mais il y a de jolies choses.

 

Puis vient le moment de visiter la vieille ville et ses hutong. Nous nous rendons dans le quartier de Shichahai, au coeur du centre  historique de Beijing. Le quartier tient son nom du lac Shichahai, qui était autrefois le port du grand canal qui reliait Beijing à Hangzhou. Le lac se compose en fait de trois lacs : le lac Qianhai, le lac Houhai et le lac Xihai, ces deux dernier étant reliés par  le pont au lingot d'argent. On aperçoit la Tour du Tambour, un bâtiment rouge en bois rouge de 2 étages qui servait à donner l'heure, ainsi que la Tour de la Cloche, qui avait pour fonction d'indiquer l'heure de fermeture des portes de la ville.

Beijing, dans les hutong
​​Les hutong

 

Un hutong  est une ruelle étroite, (entre 9 mètres ... et 40 centimètres) qui permet de circuler entre les habitations, les siheyuan. Un siheyuan est un ensemble de 4 maisons, qui forment un quadrilatère emmurant une cour carrée. Par extension, le hutong désigne tout un quartier de siheyuan reliés par un dédale de ruelles et de passages. Le mot "hutong" vient  du mot "hottog" signifiant "eau de puits" en mongol : où il y a un puits, il y a des habitants...

Historiquement, la Cité Interdite était le centre de Beijing. Tout autour se sont développés des hutong, les plus proches pour les notables et les dignitaires, puis plus loin les marchands, et enfin les gens "ordinaires". La taille des siheyuan varie avec le statut social du résident.

Dans un siheyuan vit en général toute une famille : les aînés  dans la maison principale (au nord), les jeunes générations dans les maisons secondaires (à l'est et l'ouest), la maison du sud servant de pièces communes comme le salon.

​Pour sillonner le hutong, nous empruntons un des cyclo-pousses alignés à l'entrée du quartier, à l'affût des touristes. Le système semble très organisé, avec un chef (qui ne doit plus trop pédaler vu son embonpoint ... ) pour négocier les prix et attribuer les courses. Et hop, c'est parti, à deux dans chaque cyclo-pousse. On se suit à la queue-leu-leu dans un dédale de venelles vraiment étroites. Souvent, elles ne sont guère plus large notre véhicule. On serpente entre les maisons des siheyuan, qui sont toutes grises et basses. La porte d'entrée est généralement rouge, avec un heurtoir  en cuivre en forme de tête de lion. Parfois, deux lions en pierre sont postés de part et d'autre de la porte. Ici ou là un peu de végétation, arbres ou lierres, et des lampions rouges donnent des touches de couleur à l'ensemble. 

​A force de tourner dans ces ruelles, on se sent vite désorienté et comme tout se ressemble... A un moment donné, on ressort du hutong et on se retrouve le long d'un canal. Au bout, le Pont au Lingot d'Argent, où des couples de jeunes mariés se font photographier. A l'heure du déjeuner, retour dans le hutong, où nous sommes attendus par une famille chinoise pour le déjeuner. Nous quittons notre cyclo-pousse pour nous faufiler dans des passages étroits qui traversent une cour, puis une autre ... dans un fatras de vélos, de linge, de casseroles et autres objets hétéroclites.

Beijing, dans les hutong

​Notre hôtesse, une jeune femme, nous accueille avec le sourire et nous installe dans sa "salle manger" ... où nous tiendrons à 26 dans une pièce minuscule. La décoration donne un bon aperçu des goûts chinois en la matière.  En tous cas, le repas constitué d'une dizaine de plats traditionnels a été bien apprécié. Quand on voit la cuisine liliputienne, on se dit que notre hôtesse a eu bien du mérite à cuisiner autant de plats différents pour autant de convives !

Les hutong sont une fenêtre sur la vie populaire de Beijing. Malheureusement, leur nombre a fortement diminué dans le cadre de la modernisation du centre de Beijing, et peu à peu leurs habitants se retrouvent relogés dans des immeubles avec certes le confort moderne, mais dont le loyer est élevé et qui sont de plus en plus éloignés du centre. En effet, Beijing, qui compte 20 millions d'habitants,  s'agrandit par des périphériques concentriques (il y a aujourd'hui 6 "ring road", le diamètre du dernier étant de 50 km).

Quant aux hutong restant, ils sont en partie protégés désormais et bénéficient de rénovations, notamment le remplacement du chauffage au charbon par des radiateurs électriques, la modification du réseau de distribution d'eau et la réfection du système de drainage. Jusqu'à récemement, toutes les familles du siheyuan partageaient un seul robinet, maintenant chacun a le sien. Il serait faux de penser que les hutong ne sont habités que par des gens de condition modeste : de nombreuses famille aisées aiment demeurer ici, et ont alors doté leur maison d'un bon niveau de confort ...

Contrairement à l'idée largement répandue qui assimile Beijing à une mégalopole très polluée et bétonnée, Biejing possède de nombreux parcs au cœur de la ville et dans sa périphérie, et nous l'avons vécue avec le soleil et sans smog !

Beijing, les cyclo-pousses attendent les clients
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