top of page
Port-Louis - marché couvert

Ile Maurice

​( mars 2020)
Dans les rues de Port-Louis
drapeau_maurice.png
Port-Louis

C'est la capitale de Maurice, il faut donc y jeter un coup d'oeil. Nous n'irons pas jusqu'à dire que c'est une belle petite ville, mais elle a néanmoins du charme, par ses maisons quelque peu décrépites et par son mélange de cultures.

 

Deux points méritent le détour. Déjà, le marché couvert, où les Mauriciens achètent denrées alimentaires mais aussi vêtements et objets hindous.

Le second est l'Aapravasi Ghat, un symbole fort pour la population mauricienne, car c'est ici qu'ont débarqué tous les "engagés", issus en majorité d'Inde.

Dans les rues de Port-Louis

​​Aujourd'hui, Lionel nous emmène visiter Port-Louis, la capitale de Maurice, tandis que Sophie travaille pendant que Liam est à l'école (elle a rouvert, l'alerte cyclone étant terminée). Le temps est gris et moite. Plus on s'approche de Port-Louis sur la voie rapide, plus la circulation se densifie. Et en arrivant sur la ville, ça bouchonne carrément. Il paraît que c'est toujours comme ça, le matin et le soir ... La voie rapide traverse la ville, entre le front de mer et le centre-ville.

 

On pensait stationner au centre commercial Caudan ... mais il est à notre droite, sachant qu'on roule à gauche, et on ne voit aucune sortie semblant y mener. Pas grave, on sort dès qu'on peut et on prend un des parkings situé sur une sorte de friche. Mais c'est bien organisé : une navette, un petit mini-bus, tourne entre plusieurs de ces parkings et le Caudan Waterfront qu'on rejoint en quelques minutes.

Caudan Waterfront

Construit en 1996, le Caudan Waterfront est le port de plaisance  de Port-Louis mais c'est aussi le plus important point d'attraction de la ville, certes pour les touristes, mais aussi les Mauriciens. En effet, on y trouve un grand centre commercial avec de nombreuses boutiques et restaurants, répartis dans plusieurs bâtiments, de styles différent, mais que j'ai trouvé assez harmonieux. . Maurice produit beaucoup d'articles textiles qu'on trouve ici, de même que les vêtements de marque et les boutiques de luxe. 

 

On y trouve aussi un marché artisanal, le Craft Market, plutôt destiné aux touristes. On prend plaisir à flâner dans ces boutiques très "clean" où on trouve des articles assez variés, bijoux, tableaux, objets en bois et aussi de superbes maquettes de voiliers, une des spécialités de Maurice. Les prix sont ... variables et peuvent monter haut, jusqu'à plusieurs milliers d'euros, pour les plus grandes.

Mais Caudan ce n'est pas que shopping et restaurants, il y a aussi des centres d'affaires et des hôtels, ainsi qu'une offre loisirs, avec un casino, des cinémas. Le musée du Blue Penny aussi, permettant de découvrir l'histoire de Maurice et de Port-Louis notamment à travers son histoire postale et les timbres et cartes postales (nous ne l'avons pas visité). Caudan Waterfront est un lieu assez convivial où il est agréable de déambuler, qui ne fait pas dans le gigantisme, où les Mauriciens, notamment les jeunes, aiment à se retrouver. 

Caudan Waterfront

Le marché de Port-Louis

Nous quittons Caudan pour gagner le centre ville. Pour cela, il faut emprunter l'un des deux passages sous-terrains qui permettent de traverser la voie rapide. La prochaine visite est pour un incontournable de Port-Louis : son grand marché couvert.  

 

Beaucoup de monde dans les allées, qui font la part belle aux fruits et légumes. On y trouve les mêmes variétés de produits qu'au marché de Goodlands que nous avons découvert samedi. Autour du marché, de nombreux vendeurs de dholl puri, les crêpes indiennes, de rotis ou d'alouda, une boisson locale à base de lait, font le bonheur des chalands mauriciens. C'est pas cher, c'est bon. Dans une partie du marché se trouvent les bouchers et poissonniers. Les morceaux de viande et les abats, même des têtes,  trônent sur les étals ... pas vraiment réfrigérés.

 

Le marché couvert dispose d'un étage, où on trouve, un peu comme dans les marchés asiatiques, un foisonnement de minuscules boutiques de vêtements, tissus, bijoux, tableaux ... le tout dans un style résolument indien. Depuis l'étage, on a une vue sympa sur les travées du marché alimentaire ... ça donne de la perspective aux photos.  

Nous avons cherché pendant un moment l'échoppe d'un herboriste chinois repéré dans un guide. On finit par le dénicher ... il vend des préparations d'herbes contre à peu près tout. Hélène lui prend un traitement contre l'arthrose. Un mois à boire un litre d'eau avec ces herbes infusées ... bon, l'effet n'a pas été vraiment flagrant !

Le marché couvert de Port-Louis

Tour de ville

Port-Louis, 150.000 habitants, n'est pas très grand et c'est en flânant le nez au vent dans les ruelles qu'on découvre le mieux la ville. Elle a été fondée par les colons français et fut notamment développée à partir de 1735 par le gouverneur Mahé de la Bourdonnais qui en fit un port important sur l'océan indien. C'est aujourd'hui la capitale administrative, économique, culturelle et financière du pays. Car Maurice est un petit paradis fiscal ... nombreuses sont les  sociétés off-shore à y opérer. Et pour les employeurs, les charges sociales sont (vraiment) plus basses qu'en France. 

 

Au fil de notre déambulation, nous passons par la Place d'Armes (comme dans les colonisés par les espagnols ...). C'est en fait une large avenue bordée de palmiers. Curiosité : les canons sont retournés, en signe de paix. Autour de la place, on trouve l'hôtel du gouvernement et le théâtre.

Dans les rues s'entremêlent des bâtiments de style indien, musulman, colonial (souvent assez décrépits ces derniers), et même chinois, témoignant du mélange culturel présent sur l'île. 

Maurice05-2530.jpg

Nous déjeunons dans un petit resto mentionné dans un guide, le Banana Leef. Déjà faut le trouver, caché dans l'entrée d'un immeuble, il ne paye pas de mine. C'est très local, mais les plats mauriciens étaient très goûteux et on était les seuls touristes.  

Après manger, on a grimpé jusqu'à la Citadelle (ça monte sec !) . C'est en fait le Fort Adélaide, construit par les Anglais. Aujourd'hui il sert pour des spectacles et des concerts. De là-haut on a une belle vue sur Port-Louis et son port, ainsi que sur les montagnes emblématiques de Maurice, tout près : le Pouce et Pieter Both. Juste en-dessous, le Champ de Mars, un hippodrome très prisé des mauriciens. 

A la découvette de Port-Louis

Aapravasi Ghat

Lorsque nous redescendons de la Citadelle, nous nous dirigeons vers le front de mer pour visiter l'Aapravasi Ghat. C'est un lieu fortement symbolique de l'histoire de Maurice. En effet, lorsque l'esclavage fut aboli, c'est ici sont arrivés les milliers de travailleurs venant du continent indien en qualité d'engagé (par opposition à esclave). Leurs conditions de vie était-elle meilleures ? pas sûr, ils étaient bien exploités dans les champs de canne à sucre ! Plus de 400.000 immigrants passèrent ici entre 1834 et 1920, fournissant ainsi la base de la population mauricienne actuelle.

Aapravasi Ghat signifie quelque chose comme "dépôt d'immigration" en sanskrit. Le site, classé au patrimoine mondial de l'Unesco., n'est pas très grand, car les arrivants ne faisaient que transiter, le temps d'une visite médicale et de remplir les procédures administratives. On peut encore voir des vestiges d'un hôpital, des cuisines et salles communes. Le site comporte aussi un intéressant petit musée qui explique "l'engagisme", ce mode de fonctionnement mis en place par les anglais pour se substituer à l'esclavage. Cette méthode a été testée ici à Maurice avant que les anglais ne l'étendent à d'autres colonies. Ce qui a favorisé de larges vagues migratoires dans le monde, qui se reflète aujourd'hui dans la population de ces pays devenus indépendants.

Aapravasi Ghat

Nous sommes ensuite retournés en ville en traversant la voie rapide à une espèce de rond-point où la police faisait la circulation ... évidement pas de passage protégé, on slalome comme on peut entre les voitures ... On se balade encore un peu  dans les rues aux trottoirs défoncés et très hauts, dans les 30 cm par endroit. On pousse jusqu'au Jardin de la Compagnie, où poussent banians, baobabs et grands ficus.  Un havre de paix, même s'il y a du monde.

Allez, c'est l'heure de rentrer. On ne retrouve pas tout de suite les sous-terrains pour retraverser la voir rapide, mais après quelques détours on y parvient pour regagner le parking du Caudan Waterfront, où nous reprenons la navette pour regagner notre voiture.

bottom of page