Cuba
( novembre 2019)
Encore un voyage organisé par Frantz pour le groupe bien soudé des "amis de M Latzer" ! Déjà dans nos tablettes il y quatre ans, le voyage à Cuba n'avait alors pas pu se concrétiser, car c'était juste après l'ouverture du tourisme aux américains, ce qui avait généré de grandes difficultés à réserver de manière ferme des hôtels un an à l'avance ... ils allaient au plus offrant !
Cette fois, ça y est : à nous Cuba !
Voilà ... on aura réussi à le faire, ce voyage à Cuba ! et je dois avouer qu'il nous a bien plu. A tel point que je l'aurais aimé plus long de trois ou quatre jours, pour pousser jusque dans l'Oriente ou approfondir la découverte de La Havane et Trinidad ...
Car le vrai coup de coeur à Cuba, ce sont ces villes coloniales qui font sa beauté et son charme immense : La Havane et Trinidad notamment.
La Havane est une ville assez magique, où les palais parfaitement rénovés côtoient des maisons dans des états de délabrement plus ou moins avancé, mais toujours habitées par de nombreuses familles qui se sont partagé les maisons de maître de l'époque coloniale. Les maisons sont d'architecture coloniale, d'inspiration espagnole voire mauresque, ou néoclassique, mais toujours très belles avec leurs couleurs vives un peu passées, les arcades, les balcons, les fenêtres avec des grilles en fer forgé, les patios et cours intérieures ... Capitale de Cuba, La Havane n'est pas défigurée par le modernisme. Elle est pleine d'une vie à la fois trépidante et nonchalante ...
Bien plus petite, Trinidad fait un peu ville de province endormie, où la richesse de l'époque sucrière est encore palpable. Une cité dont on arpente avec grand plaisir les rues pavées au milieu desquelles coule une rigole. J'aurais aimé avoir le temps de visiter davantage l'intérieur des musées et maisons, car plusieurs ont conservé leur intérieur d'époque et se visitent. Trinidad est très authentique, on côtoie la vraie vie des cubains.
Lorsqu'on voit les restes des palais, à La Havane, Trinidad ou ailleurs, on se rend compte que Cuba a connu la richesse par son aristocratie de l'industrie sucrière, qui s'appuyait largement sur l'esclavage.
Evidemment, les vieilles américaines font partie de l'image d'Epinal de Cuba ... et on en voit, beaucoup. Amateur de "vieilles caisses", j'en ai eu pour mon argent ... même si la majorité ne sont pas en état de "voiture de collection" : les cubains les font durer avec leurs moyens !
On a bien aimé aussi la randonnée dans la forêt de la Sierra Escambray, et ma foi le final balnéaire à Varadero a été fort agréable, d'autant que le temps a été extra tout au long du séjour : beau soleil et température très agréable.
Cuba reste un pays pauvre, dont le développement économique a été fortement ralenti par le modèle socialiste mis en place par Fidel Castro après sa fameuse révolution et l'embargo américain qui s'en suivit. Le pays compte beaucoup sur le tourisme pour assurer des revenus à ses habitants, mais Cuba est tout sauf une destination bon marché. Et bien sûr, l'obligation de laisser des pourboires à toutes occasions, y compris pour faire pipi, peut s'avérer vite agaçant, et au début du séjour la difficulté est toujours d'avoir en poche de la monnaie ou des petites coupure. Mais on comprend vite que pour les cubains, dont le salaire officiel est très bas, c'est une des rares solutions pour avoir de quoi vivre, et cette manne doit profiter à toute la famille. Cuba dispose d'ailleurs de deux monnaies : le CUC (peso convertible), aligné sur le dollar et obligatoire pour les touristes, et le CUP (peso) la monnaie nationale réservée aux cubains et dont la valeur est bien plus faible.
Les cubains sont gentils et accueillants, on se sent totalement en sécurité. Héritage de l'esclavage, les cubains sont de toutes les couleurs, du blanc au noir en passant par toutes les nuances de métissage, et cela n'est un problème pour personne ici. On perçoit encore beaucoup la ferveur pour Fidel Castro, les gens semblent reconnaissants pour ce qu'il a apporté au pays et s'accommodent du modèle social. Bien sûr la plupart des emplois sont étatisés, mal payés, il y a peu d'affaires privées, on voit des médecins ou des ingénieurs qui sont serveur au restaurant ou taxi ... Malgré cela, le climat social de Cuba paraît calme, bien loin de l'effervescence rebelle dans nombre de pays d'Amérique du Sud actuellement.
Hélène & Jacky