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Cuba, une vieille américaine

Cuba

​( novembre 2019)
Les mythiques anciennes américaines de Cuba
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​​Les vieilles américaines des années 50 sont un véritable emblème de Cuba et sont indissociables du paysage. Quand je raconte à quelqu'un que je reviens de Cuba, il me pose immanquable la question : "alors ... tu en as vu, des vieilles américaines ?" et cela bien avant de me demander si j'ai fumé des cigares cubains ! A l'origine de ce phénomène, il faut se rappeler qu'avant la révolution, Cuba était largement sous influence des Etats-Unis, et donc les véhicules sur l'île étaient essentiellement américains. Lors de la révolution, lorsque Fidel Castro arrive au pouvoir, il installe un régime communiste. De plus, les Etats-Unis imposent un embargo à Cuba. Dès lors, il est impossible d'acheter librement une voiture importée : seul l'état peut en importer et il n'y a que quelques privilégiés à être autorisés à les racheter. Quant au reste de la population, du moins ceux qui en ont les moyens, on se rachète les voitures du parc existant ... qu'il faut donc faire durer par tous les moyens. 

 

Aujourd'hui, il y a encore énormément de ces américaines des fifties, on dit qu'il y en a 60.000. A vue de nez, en observant la circulation, elles font bien les deux tiers du parc. On voit aussi beaucoup de voitures russes, souvent assez anciennes aussi genre années 70 ou 80 : Lada, Moskvitch ... j'ai même vu des grosses Zil. Et aussi des Peugeot 404 ! On commence à voir des voitures contemporaines, par exemple Renault ou Peugeot, japonaises aussi, notamment les taxis. Même si l'embargo s'est assoupli, c'est toujours encore l'état qui importe les voitures et les vend  ... surtaxées : elles coûtent environ cinq fois leur prix en Europe  ! Ramené au salaire moyen, il faudrait payer pendant mille ans ... mais comment ils font ? A noter qu'on ne voit pas, comme dans d'autres pays pauvres, de gros SUV japonais ou allemands dans lesquels se pavanent les nantis.

Bien sûr, nombre de ces voitures se trouvent surtout dans les villes touristiques où elles font le taxi. On les voit en maraude sur le Malecon, dans Habana Vieja, devant les grands hôtels. Mais on les trouve aussi à la campagne, dans les villages, et là c'est la voiture "de tous les jours" de l'heureux propriétaire. Ce que ne sont pas tous les cubains, loin de là ! environ un sur cinquante a une voiture ... les autres c'est le cheval et la carriole ... ou rien.

 

On perçoit cependant une différence entre les taxis et les voitures familiales. Les taxis ont une carrosserie toujours rutilante (plus à La Havane qu'en province), très colorée, mais souvent un moteur diesel russe ou chinois a pris place sous le capot, des pièces usées ont été remplacées par d'autres d'origine très variées, les jantes sont chromées ... les mécanos cubains sont très débrouillards et ingénieux. Les voiture "des champs" sont bien plus "dans leur jus" avec une carrosserie rafistolée qui avoue son âge : un phare absent, une porte fermée avec du fil de fer, les chromes piqués de rouille ... mais en entend encore souvent le glou-glou du V8.

On trouve à peu près toutes les marques américaines de l'époque : Chevrolet, Plymouth, Pontiac, Oldsmobile, Buick, Dodge, Ford, De Soto, Studebaker ...

à La Havane
A Cienfuego et Trinidad
à Varadero
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