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Cuba Trinidad

Cuba

​( novembre 2019)
Une ruelle pavée à Trinidad, Cuba
Trinidad 

Nous voici à Trinidad, une jolie petite ville à l'ambiance coloniale située sur la côte caraïbe.

 

Les belles maisons des 18ème et 19ème siècles sont très bien conservées, plusieurs abritent des musées, d'autres peuvent se visiter (mais sur demande ...) 

 

On prend grand plaisir à sillonner au hasard les ruelles pavées, à sortir du centre historique autour de la Plaza Mayor et sentir vivre les habitants de cette petite ville provinciale.

Un vrai coup de coeur !

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Une ruelle pavée de Trinidad

De Cienfuegos à Trinidad

​​Nous quittons Cienfuegos pour Trinidad, située environ 1h30 plus à l'est dans la province de Sanctu Spiritu. La route, qui n'existe que depuis 1952, longe de loin la mer sur fond d'un paysage de montagnes. Nous ne tardons pas à entrer dans Trinidad. La traversée des faubourgs donne une idée de la vie quotidienne dans cette ville d'un peu plus de 50.000 habitants. Dans les rues perpendiculaires à la route, des maisons basses aux couleurs pastel, une large rigole qui ruisselle au milieu, de rares voitures, vieilles américaines ou quelques fois russes ayant quelques années quand même, carrioles à cheval, vélos, scooters (électriques souvent ...). Les gens vaquent paisiblement à leurs occupations. 

De  Cienfuegos à Trinidad

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Trinidad ... autour de la Plaza Mayor

​La visite de Trinidad commence par son emblématique place centrale, la Plaza Mayor. L'endroit étant en pente, elle apparaît comme posée sur un plateau, coupée en quatre jardinets verts plantés de palmiers royaux. C'est autour de cette place qu'on trouve bon nombre de palais que les aristocrates du sucre ont édifié au 19ème siècle, ainsi que l'Iglesia Parroquial de Santisama Trinidad. Pour une fois qu'uns église est ouverte, on en profite pour la visiter. Décoration simple et dépouillée ...

 

Les palais autour de la place abritent souvent des musées : la Casa Padrón avec le musée archéologique Guamu Haya (du nom de la région dans la langue des indigènes), la Casa Sánchez-Iznaga avec le musée de l'Architecture, le Palacio Cantero avec le Musée Municipal d'Histoire, le Palacio Brunet avec son Museo Romantico et sa belle collection de mobiliers et d'objets décoratifs du 19ème témoignant du luxe de l'époque. Non loin de l'église, an haut de larges marches, la Casa de la Música, qui comporte des salles d'exposition dédiées aux peintres et musiciens du crus et des salons pour concerts. A côté, au pied des escaliers, la Casa de los Conspiradores qui était le siège d'une société secrète. La Casa Ortiz, qui se singularise par son grand balcon qui court le long de la façade à l'étage, recèle des peintures murales. La Iglesia y Convento de San Francisco abrite dans ce qui fut le couvent le Museo de la Lucha contra Bandidos (musée de la lutte contre les bandits). Les bandits étant les contre-révolution qui se sont battus contre Fidel Castro dans les montagnes d'Escambray. Quant à l'église, il ne reste plus que la tour ... mais qui est célèbre, elle figure même sur une pièce de monnaie.

C'est un vrai régal de tournicoter dans ces ruelles pavées où se mêlent avec harmonie des maisons du 18ème d'inspiration andalouse et celles du 19ème siècle au style néo-classique. Il y a certes des touristes (dont beaucoup de français, comme partout à Cuba) mais c'est très supportable, on arrive à faire des photos de rues où on ne voit que des Cubains ...

 

On fait un arrêt à la Casa del Alfarero, un atelier de potier où on peut voir les artisans dans les différentes étapes de fabrication. Evidemment on peut acheter aussi ... Prochain arrêt : le bar la Canchanchara pour boire un cocktail maison à base de rhum (forcément ...) de citron et de miel. Puis on rejoint le resto, le Trinidad Colonial, avec de jolies salles à manger dans une ambiance ... coloniale. 

Autour de la Plaza Mayor

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Après-midi libre à Trinidad

Après déjeuner, on va s'installer à l'hôtel, l'IberoStar sur le Parque Cespedes. Plutôt classe, il faut dire, avec un très joli patio pour le lobby. Le temps de se rafraîchir, on a hâte de repartir à la découverte de cette jolie ville. On se laisse guider par son flair et ses envies pour flâner dans les ruelles et les places, qu'on arpente de long en large. Bien sûr on se retrouve vite du côté de la Plaza Mayor et ses alentours qu'on a visité en groupe ce matin. On pousse un peu plus loin l'exploration, entrant quand c'est possible dans les patios, dans les hôtels abrités dans des maisons coloniales ... On jette un oeil aussi aux galeries d'art.

 

On parcourt les ruelles moins centrales mais tellement plus "vraies", avec les habitants qui discutent assis devant leur maisons, des enfants qui jouent, des artisans à l'ouvrage, des gens qui vont et viennent, des chevaux ou des ânes attelés à des carrioles, des vieilles américaines qui ne font pas taxi ...

Les rues de Trinidad sont pavées avec en leur milieu souvent une rigole, où s'écoule l'eau ... en un flot plus ou moins large. Les maisons accolées les unes aux autres sont basses et peintes en couleurs pastel, avec une toiture en tuiles rouges. La porte en bois s'ouvre directement sur l'espace de vie. Les hautes fenêtres, qui étaient au début sans vitre et protégées des barrotes, ces fines colonnes en bois tourné aux couleurs vives,  sont maintenant protégées par des volets derrière des grilles en fer forgé. 

On passe aussi par les ruelles où des marchands ambulants vendent des statuettes en bois de musiciens cubains, des bijoux fantaisie et surtout beaucoup de broderies fabrication locale, souvent très jolies et pas très chères. A Cuba, les marchands sont accueillants et n'insistent pas : ils vous invitent à voir leur marchandise, en espagnol mais aussi souvent en français dès qu'ils ont reconnu notre langue. On n'est pas intéressé ? pas de problème, il suffit de leur dire "c'est joli mais non, merci" avec le sourire, le marchand rend le sourire et attend le chaland suivant. Rien à voir avec le harcèlement insupportable des pays du Maghreb !

 

Allez, le temps d'admirer le coucher de soleil qui illumine d'une couleur dorée les rues en pente, et on s'en retourne vers l'hôtel. Le dîner se fera au restaurant de l'hôtel, à la carte s'il vous plaît, et plutôt bon, avec du vin à la bouteille. Je vous le disais, il me plaît bien cet hôtel !

Quartier libre à Trinidad

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Trinidad

 

Fondée en 1514 par l'espagnol Diego Velázquez, Trinidad  a dans un premier temps permis aux espagnols de trouver de l'or. Elle a aussi servi de point de départ à Cortés pour la conquête du Mexique. Mais les filons aurifères sont épuisés rapidement et la cité est retournée à la culture et l'élevage.

 

Elle s'est ensuite fortement développée aux 18ème et 19ème siècle, lorsqu'elle devint un important centre du commerce du sucre mais aussi des esclaves, le moteur de la culture de la canne à sucre. Les aristocrates du sucre investissent leur fortune dans la pierre en bâtissant maisons de maître et palais. Trinidad étale son opulence et attire les étrangers.

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Trinidad, Iglesia y Convento de San Francisco

Mais avec le déclin de l'activité sucrière à Cuba concurrencée par la betterave, la ville s'est progressivement endormie, et même la révolution ne l'a pas sortie de son isolement, d'autant que c'était un foyer de contre-révolutionnaires (les bandits, comme les appelle Yuset). Du coup, l'aspect colonial de la ville avec ses belles demeures bâties par les propriétaires du sucre, a été très bien préservé et ce qui devait l'être a été soigneusement restauré. Trinidad, que l'Unesco a classé au patrimoine mondial en 1988, vit aujourd'hui beaucoup du tourisme.

Notre hôtel : Iberostar GrandHotel (Parque Cespedes) - voir

 

Restaurant midi : Trinidad Colonial (Calle Guttierez)

 

Restaurant soir  : Iberostar GrandHotel (Parque Cespedes) - voir

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