top of page
La Havane, sur le Malecón

Cuba

​( novembre 2019)
Sur le Malecon
La Havane 2

Pour cette seconde journée de visite à La Havane, nous commençons par un tour de ville en coco-taxi, le promène-touristes local.

 

Puis nous visitions le Castillo de la Real Fuerza avant baguenauder encore un peu dans les rues de la Habana Vieja. Après le déjeuner dans un restaurant surplombant joliment la ville, l'après-midi c'est quartier libre.

 

Nous en profitons pour remonter la promenade du Prado, puis redescendre le long du Malecon jusqu'à notre hôtel.

 

Le soir (petit) tour en vieille américaine avant de dîner au select Club Habana. 

drapeau cuba.jpg

Sur le Malecón

Un tour en ville en Coco Taxi

Tour de La Havane en Coco Taxi

placez le curseur sur l'image pour voir la légende

​​Ce matin, une dizaine de Coco Taxis nous attendent devant l'hôtel. Il s'agit d'un scooter qu'on aurait habillé d'une coque arrondie (d'où coco ...) dans laquelle prennent place deux passagers. Tous identiques, d'une couleur jaune criarde, ces engins ne passent pas inaperçus à La Havane. Plutôt kitsch, ces promène-touristes sont un peu l'équivalent des pousse-pousse à Hanoi ou des tuk-tuk à Phnom Penh. Bon, c'est moins bien qu'à pied, mais ça présente l'intérêt de faire un tour rapide de la ville à l'air libre et en empruntant des rues où un bus ne passe pas. Pour les photos, ça reste compliqué, car ça secoue et la coque est plutôt enrobante ...

​​La balade commence par le Malecon, pour arriver devant la forteresse San Salvador de la Punta, qui défend la baie de La Havane côté ouest et qui est le pendant du Fort El Morro de l'autre côté du canal. Nous passons le Parque Martires del 71 et sa statue équestre, avant de descendre le Paseo del Prado pour nous rendre du côté du Parque Central, bordé de palmiers royaux, où nous retrouvons El Capitolio que nous avons visité le premier jour, le Gran Teatro, puis le Parque de la Fraternidad.

 

Nous passons devant le Museo de la Revolucion qui se trouve dans l'ancien palais présidentiel devant lequel se dresse un char que Fidel Castro a utilisé dans la Baie des Cochons. Le musée retrace l'histoire de la lutte des cubains pour leur indépendance puis celle de la révolution. Nous ne le visiterons pas car à priori beaucoup de salle ne sont actuellement pas accessibles. Non loin se trouve le mémorial Granma, qu'on ne verra aussi que de l'extérieur. On y voit des véhicules, des avions et surtout le yacht Granma qui a servi à transporter Fidel Castro, Che Guevara et leurs combattants du Mexique à Cuba. Une traversée difficile, un accueil sanglant, mais Fidel, son frère Raul et le Che ont réussi à gagner la Sierra Mestra, d'où ils ont lancé la révolution contre le dictateur Batista.

Encore quelques tours dans les rues de La Havane jusqu'à arriver devant le Castillo de la Real Fuerza où nous quittons nos coco taxis.

Castillo de la Real Fuerza 

Castillo de la Real Fuerza

placez le curseur sur l'image pour voir la légende

Le Castillo de la Real Fuerza (château de la Force Royale) a été édifié au 16ème siècle sur ordre du roi d'Espagne Philippe II par l'architecte Bartolomé Sánchez. Idéalement situé pour défendre la baie et ce qui était alors le port, il se présente sous une forme carrée avec une tour à chaque coin et un patio central. Sur l'une des tours de guet se trouve la statue en bronze (une copie, l'original est au Museo de la Ciudad) de la Giraldilla. C'est une girouette en forme de femme au visage amérindien, qui était l’épouse du gouverneur de Cuba. Celui-ci, parti à la conquête de la Floride, ne revint jamais. On dit que sa femme, au chagrin croissant, passait ses journées à guetter son arrivée du haut de la tour de guet du château. C'est cette histoire d'amour que le sculpteur Martin Pinzon a voulu représenter en créant la Giraldilla en hommage à Dona Inés de Bobadilla, la première femme à gouverner l’île. Véritable symbole de La Havane, la Giraldilla se retrouve partout, même sur les bouteilles de rhum Habana Club !

Le castillo est entouré de douves et c'est par un pont levis qu'on y entre. A l'intérieur nous visitons un musée dédié à la découverte du Nouveau Monde avec notamment des maquettes de bateaux, avec des éclatés en coupe permettant de voir les intérieurs ... intéressant.

 

Une anecdote : à un moment je me baisse pour refaire mon lacet et pose mon appareil photo. Une des (nombreuses ...) gardiennes s'en empare et commence à me mitrailler sous tous les angles malgré mes dénégations. Evidemment elle attend son pourboire ... sauf que je n'ai pas un CUC sur moi. Je lui explique péniblement que c'est mon épouse qui a la monnaie et qu'elle est déjà  bien plus loin. Je n'arrive à m'extraire du guêpier qu'en lui promettant sa pièce à la sortie. Ce que je fais : elle m'attendait de pied ferme avec des collègues, l'oeil noir. J'ai eu un peu de mal à lui expliquer que j'attendais qu'elle me rende de la monnaie, mais comme je ne partais plus, elle a fini par céder ... ah les pourboires à Cuba ! 

Déjeuner au Roof GardenTorre del Oro

La Habana Vieja ... vue du haut

placez le curseur sur l'image pour voir la légende

Après une promenade sur les remparts du Castillo, nous partons à pied à travers la Habana Vieja rejoindre l'hôtel Sevilla où nous allons déjeuner. On repasse par des endroits déjà vus le premier jour mais aussi d'autres rues, parfois moins touristiques qui permettent d'effleurer un aperçu de la vie des cubains de La Havane.

 

Ainsi, nous passons devant une bodega d'état, où chaque cubain peut acheter à très bas prix les produits de première nécessité sur présentation d'un libreta ... sauf que les rayons sont quasiment vide ! rien à voir avec nos supermarchés ou même épiceries de quartier. De même, une pharmacie,  où de rares boîtes ou flacons se battent en duel sur des rayonnages faméliques. Cuba dispose de pléthore de médecins, bien formés, mais manque cruellement de médicaments ... sauf à se rendre dans les pharmacies "internationales", dans les grands hôtels par exemple, mais à des prix incompatibles avec le salaire cubain !

 

Nous voici arrivés à l'hôtel Sevilla, où nous grimpons au 9ème étage au restaurant Roof Garden Torre del Oro. Un endroit très classe, et une situation exceptionnelle qui offre une vue à 360° sur Habana Vieja ... magnifique. Après l'apéro dans le vestibule joliment décoré de faïences, le maître d'hôtel nous conduit dans la salle à manger, où une grande table avait été dressée pour nous. Nous sommes seuls ...   Une salle grande et haute, avec un beau plafond et d'immenses fenêtres ouvertes tout autour : vue imprenable. Les plats sont bons et le service impeccable et stylé. Assurément, une belle adresse à La Havane.

Sur le Malecón

Quartier libre cet après-midi. Nous décidons de flâner encore un peu dans Habana Vieja avant de retourner à l'hôtel à pied en empruntant le Malecón qui longe l'océan. Nous commençons par descendre le Prado, la large promenade, qui est en fait le Paseo de Marti, et qui va du Capitole jusqu'au Malecón. L'avenue, bordée de jolies maisons du 19ème et d'hôtels, entrecoupés cependant d'immeubles plus récents et plus moches, sépare Habana Vieja de Centro Habana. Ombragé, équipé de nombreux bancs, avec des étals d'artisans et de tableaux, le Prado est un lieu apprécié autant des habitants de La Havane, nombreux à s'y détendre, que des touristes. 

Nous voici sur le Malecón, l'emblématique promenade du front de mer, au niveau du Castillo de San Salvador de la Punta à l'entrée du Canal Entrada. En fait il s'agit surtout d'une large route bordé d'un trottoir, certes large mais pas toujours en bon état, que borde un muret qui le sépare de l'océan. C'est très minéral, pas une touche de végétation. De l'autre côte de la rue s'agglutinent les maisons coloniales colorées, plutôt bien restaurées au début, puis de plus en plus décrépites au fur et à mesure qu'on s'éloigne de Habana Vieja. Dans certaines on voit le ciel à travers le plafond du dernier étage ... qui pourtant est habité au vu du linge qui sèche ! Les antiques américaines sont nombreuses en maraude sur le Malecón. Celles qui sont libres ralentissent en nous voyant déambuler.  Dans d'autres, de préférence décapotables, les touristes se pavanent en riant et abusent des selfies, tandis que le conducteur, chapeau genre Stetson sur la tête,  cigare au bec et bras à la portière drive avec nonchalance son bateau. 

Du Prado au Malecon

placez le curseur sur l'image pour voir la légende

La Havane, son histoire

 

Capitale de Cuba depuis 1607, succédant à Santiago de Cuba, La Havane compte 2,5 millions d’habitants sur 11,3 millions pour l’ensemble de Cuba.

Elle fut fondée en 1509 par les espagnols, pour qui c’était surtout un point de départ pour conquérir le Mexique qui apparaissait plus prometteur quant aux richesses recherchées à l’époque : or, argent, pierres précieuses …Port de commerce sur la route entre l’Espagne et le Nouveau Monde, La Havane fut  victime d’attaques de corsaires comme le français Jacques de Sores qui brûla la ville. Les espagnols décidèrent alors de la doter de renforts défensifs, dont on voit encore les traces ; fort El Morro, forteresse San Salvador de Punta, Castillo Real Fuerza …

Une rue de La Havane

Le commerce du tabac, de la canne à sucre et du rhum favorisa une belle extension aux 17ème et 18ème siècle. Après une brève parenthèse lorsqu’en 1672 La Havane fut prise par les anglais, les capitaines généraux espagnols qui dirigeaient la ville lâchèrent un peu leur étreinte ce qui permit la naissance d’une bourgeoise créole qui édifia nombre de beaux palais, avec des  colonnes ornant toutes les façades et des patios ombragés. Peu à peu La Havane se modernise : les rues sont pavées, l’éclairage au gaz s’installe … au 19ème siècle, La Havane une ville  moderne et florissante.

Au tout début du 20ème siècle, Cuba gagna son indépendance mais celle-ci était fort limitée par les relations obligées avec les Etats-Unis. Dès lors, le modèle américain s’impose et La Havane devient vite une destination privilégiée des américains, notamment sous la prohibition. Ce qui donna naissance à nombre de grands hôtels, comme l’hôtel Nacional, et autres casinos plus particulièrement dans le quartier Vedado. Et aussi la construction du Capitole, clin d’œil à son grand frère de Washington…

Cependant la révoluion donne un coup d’arrêt à ce développement : Fidel Castro privilégie la campagne, les belles demeures du centre sont délaissées et transformés en appartements où s’entasse une population moins nantie et bien plus nombreuse. Ainsi sont nés les solares, c'est-à-dire une maison à l’origine destinée à une famille qui, tout en respectant l’architecture de façade, a été divisée et sous-divisée en de multiples logements pour plusieurs dizaines de familles. Evidemment cette population n’a pas les moyens de l’entretien, d’où cette lente mais persistante dégradation, perceptible dès qu’on arrive à La Havane.

Le classement de la vieille ville au patrimoine de l’Unesco a donné un élan de restauration surtout dans le quartier Habana Vieja, avec la volonté de redévelopper le tourisme. Et ça marche ! Jusqu’à aujourd’hui, la vile a été préservée du gigantisme et des grandes tours.

 

La Havane est très marquée par l'architecture coloniale espagnole, avec des influences andalouses voire mauresques : colonnades, balcons ouvragés, fenêtres grillagées, patios …La ville offre un aspect finalement très homogène même si à côté des maisons parfaitement restaurées de Habana Vieja, d’autres sont dans un état de délabrement plus ou moins avancé, mais c’est ce qui, avec leurs colonnes aux couleurs délavées, en fait le charme et rend si attirante cette ville à la fois nonchalante et foisonnante.

Un tour en vieille américaine

Ce soir, un moment très attendu : le tour en voitures américaines "d'époque". A 18h nous attendent ainsi cinq véhicules rutilants, dans lesquels on s'entasse à quatre. C'est parti ! Notre chauffeur est mutique, pas moyen d'engager la conversation. Le moteur de notre voiture n'est sans doute pas d'origine, il ne fait pas vraiment le glou glou d'un V8 ! On se rend dans le centre de La Havane par le Malecon, puis on fait un petit arrêt Plaza de la Revolution où on s'offre des photos souvenir avec ces symboles de Cuba.

 

Nous repartons à travers les quartiers résidentiel du Vedado et de Miramar pour arriver au Club Habana. Une belle résidence qui était avant le Biltmore & Yacht Contruit Club. Construit en 1928 avec l'aide de l'argent américains, c'était "le" lieu select de La Havane avant la Revolucion. Le (beau) bâtiment a été restauré  et est à nouveau un endroit huppé à La Havane. Nous dînons dans une grande salle de réception, où nous sommes seuls, comme à midi. Avoir tout ce personnel de service plus trois musiciens et une chanteurs juste pour nous ... ça fait un peu "trop" ! Après le repas, on sort voir les jardins qui donnent sur la mer ... c'est pas mal. Les musiciens ne savant plus sur quel pied danser (un comble ...) car nous avons quitté la salle sans leur laisser leur pourboire. On lisait le soulagement sur leur visage quand ils ont compris que l'absence était momentanée.

 

Bon,  au final ce tour en voiture ancienne m'a déçu, d'abord parce qu'il a duré bien moins que les deux heures prévues, qu'on n'a pas pu échanger avec le chauffeur, et surtout parce que de nuit, juste pour un trajet d'un point A à un point B : on n'a rien vu ! En effet l'éclairage public à la Havane est symbolique dès qu'on s'éloigne du centre.

En vieilles américaines

placez le curseur sur l'image pour voir la légende

Notre hôtel : NH Capri (Vedado) - voir

 

Restaurant midi  : Roof Garden Torre del Oro  (Habana Vieja - Hôtel Sevilla)

Restaurant soir : Habana Club (Avenida 5Ta) - voir 

bottom of page