Chine
( octobre 2010)
J 9
Spectacle de cirque chinois (1/9)
Spectacle de cirque chinois (2/9)
Spectacle de cirque chinois : là, il n'y a encore que 2 motos ... ils vont finir à huit ! (9/9)
Spectacle de cirque chinois (1/9)
Shanghai ... by night
Après une journée dense passée à découvrir l'essentiel de Shanghai, on s'offre une repré-sentation de cirque chinois, un beau spectacle récréatif avec des artistes de haut niveau et des numéros assez captivants.
Puis nous ne résistons pas au plaisir de se promener de nuit dans cette ville qui use et abuse des effets de lumière. Promenade sur le Bund, un petit passage de l'autre côté dans Pudong, au pied des tours.
Et pour finir, une flânerie dans l'ancienne concession française, très animée la nuit.
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Ensuite nous avons convaincu Henri de nous emmener découvrir Shanghai by night. Cette ville est une véritable débauche de lumière. Néons et LED sont partout, de préférence dans des couleurs vives ... qui en plus changent au fil des minutes ... Même le béton sous les tentaculaires boulevards périphériques est éclairé en bleu flashy. Et que dire du pont gigantesque traversant le site de l'expo universelle, qui prend successivement toutes les couleurs de l'arc en ciel.
Nous rejoignons le Bund, puis traversons le Huangpu pour nous promener à Lujiazui, le quartier financier dans Pudong, au pied des tours. Vu de cette rive du Huangpu, le Bund est magnifique avec ses bâtiments coloniaux soulignés de lumière. Des bateaux, eux aussi rutilants de lumière glissent sur le fleuve.
Le spectacle de cirque chinois nous aura permis de voir des numéros qu'on ne connaissant pas (bon, j'avoue que nous n'avons que peu de références en la matière ...) et qui nous ont plutôt impressionnés. Des tableaux hauts en couleurs avec des acrobates qui font de pyramides humaines à plusieurs étages, dans un mouvement à la fois rapide et d'une fluidité qui dénote une grande pratique... Un type qui fait le poirier sur une dizaine de chaises qu'il empile en équilibre précaire ... tout étant grimpé dessus ! Des artistes qui font tourner les assiettes sur une baguette ... ça on avait déjà vu, mais jamais avec autant d'assiettes pour une même personne ... et comme c'est pas assez dur, ils font ça en pyramide humaine ! Des contorsionnistes qui semblent tantôt être en caoutchouc, tantôt en rigidifiant leurs corps dans des positions qui défient les lois de la gravité !
Et puis le numéro le plus étonnant : imaginez une grosse sphère grillagée ... y entre un jeune type avec sa moto, il commente à tourner dans la sphère ... bon, pas de quoi s'extasier ! puis un second ... ils tournent et se croisent, puis un troisième, un quatrième ! là, ça se corse, on se dit que c'est vraiment fort ; ils ressortent, applaudissements ... et ça recommence : un, eux, trois, quatre ... à la fin ils sont huit (oui, oui) à tourner comme des malades dans la sphère !!! le bruit est assourdissant, ça pue l'essence, les éclairs de phares font ressembler la sphère à une boule de boîte disco ! ils finissent pas ressortir ... comment font-ils pour ne pas choper le tournis et entrer en collision ? un vrai jeu de précision ... chapeau les gars ! Depuis, on a revu ce numéro au Royal Palace à Kirrwiller (le réputé music-hall alsacien, pour ceux qui ne connaissent pas) ... mais il me semble qu'ils n'étaient pas huit !
Shanghai by night - Vue sur Pudong (1/20)
Shanghai by night - partout les immeubles sont éclairés ... et même les arbres (2/20)
Shanghai by night - dans la concession française (20/20)
Shanghai by night - Vue sur Pudong (1/20)
Au pied des tours emblématiques de Pudong, on se sent vraiment petit tellement ces tours semblent déchirer le ciel dans leur habit de lumière cosmique.
La mise en lumière de Shanghai et de ses attraits est une volonté politique forte de la municipalité, qui la gère par un vrai plan d'illumination des monuments. Il lui faut cependant concilier cet éclat, témoin de sa puissance et sa modernité, avec la maîtrise des dépenses énergétiques. C'est pourquoi les illuminations s'éteignent après une certaine heure.
Pour finir, nous allons faire un tour dans la Concession Française. Chargé d'histoire, ce quartier est aujourd'hui un quartier résidentiel dont les bâtiments art-déco de la grande époque ont été bien conservés. Et les platanes contribuent à donner une french touch ...
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Le coin est très prisé des touristes, mais aussi des Shanghaiens (c'est comme ça qu'on les appelle ?), et même à cette heure tardive, le rues sont noires de monde, les terrasses sont prises d'assaut. Beaucoup de boutiques (plutôt de luxe), de restaurants, de bars ...
Un bref arrêt devant la maison de briques, rue Huanpi, qui vit naître le Parti Communiste Chinois en 1921. Il faut se rappeler aussi que dans les années 30, la concession française était un haut lieu de l'opium et de la prostitution ...
Shanghai ... un peu d'histoire
Shanghai, qui était par sa situation un important centre d'échanges, n’a réellement connu le développement économique qu'après les deux guerres de l’opium opposant la Chine à plusieurs nations occidentales au milieu du 19ème siècle. Tour à tour, britanniques, puis américains et français ont occupé la ville. C’est ainsi que sont nées les concessions étrangères après le traité de Nankin en 1842.
En 1850, avec la révolte des Taiping, une guerre civile meurtrière, Shanghai est aux mains d'une triade, une société secrète chinoise.. En 1863, les concessions améri-caine et britannique se rejoignent pour former la Concession Internationale alors que les Français font bande à part et établissent leur propre concession. C'est alors l’âge d’or du jeu, de l’opium, de la prostitution …
Après la guerre sino-japonaise de 1894-1895, les Japonais s’installent eux aussi à Shanghai, où ils construisent des usines. Cette période d'occupation a profondé-ment marqué l'identité culturelle de la ville.
C'est aussi à Shanghai que le parti communiste a vu le jour en 1921. Les ouvriers communistes, poussés par la révolte, ont réussi à prendre Shanghai aux seigneurs de la guerre avant même l’arrivée des troupes gouvernementales lancées par le Kuomintang dans le cadre du mouvement d’unification de la Chine. Inquiet de la percée réussie par les communistes, Tchang Kaï-chek lance les triades contre eux en 1927. C'est le début de la guerre civile...
Dès 1932, sous prétexte de répression de protestations étudiantes (déjà à l’époque !), le Japon bombarde Schanghai. Lors de la seconde guerre sino-japonaise, de 1937 à 1945, les troupes japonaises soumettent la ville à rude épreuve. Pas étonnant qu’aujourd’hui encore, chinois et japonais se détestent !
Ces années de guerre et d’occupation marquent le début du déclin de la ville, qui s’accentue avec la victoire en 1949 de Mao Zedong sur Tchang Kaï-chek … car Shanghai symbolise alors le capitalisme étranger dans un pays communiste.
Un album de Hergé dans lequel Tintin est au cœur d'une intrigue de la guerre sino-japonaise, sur fond de fumeries d'opium
La ville connait de nombreux conflits sociaux pendant la révolution culturelle. Ce n’est qu’après l’arrivée de Deng Xiaoping et ses réformes que Shanghai redécolle au point de vue économique. En 10 ans, elle devient un centre économique de première importance au niveau mondial avec sa vitrine de Pudong et est devenue la capitale financière de la Chine. C’est aujourd’hui une mégalopole de près de 20 millions d’habitants, qui ne cesse de grandir.