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Chine

( octobre 2010)

J 2

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Beijing - Tian'anmen  天安门

Tian'Anmen est en réalité le nom de la Porte de la Paix Céleste, qui constitue l'entrée Sud de la Cité Interdite. Elle a donné son nom à la place centrale de Beijing, tout simplement immense.

Tant la porte que la place sont chargés d'histoi-re. Dans l'histoire ancienne, la porte était le point d'entrée de la Cité Interdite, avec la famille impériale d'un côté et le peuple de l'autre. 

Dans l'histoire plus récente,  c'est sur cette place que se déroulent  les événements marquants de la vie politique de la république chinoise. Et le monde entier se souvient des manifestations de 1989, et de cet homme impavide bravant les chars pour les arrêter à mains nues.

​On savait que la place Tian'Anmen était immense ... mais là quand même, ça surprend ! Déjà l'avenue qui nous y mène est tellement large qu'on croit être arrivé sur la place. Et quand on débouche sur la place proprement dite, on se sent tout petit dans cette immensité minérale, qui mesure près de 900  mètres de long et 500 de large .  

La première chose qui frappe est un gigantesque écran lumineux de plusieurs dizaines de mètres de long où est projeté un diapo-rama d'images toutes à la gloire de la Chine : ses athlètes, ses soldats, sa jeunesse ... ça fleure bon la propagande !

Beijing - Place Tian'Anmen

​Au centre de la place s'élève un obélisque de près de 40 mètres de haut, le Monument aux Héros du Peuple, qui symbolise le triomphe du peuple communiste. Autour de la place, on trouve le Parlement, le Musée d'histoire, le Mausolée de Mao Zedong, devant lequel une sculpture à l'aspect très stalinien rend hommage aux combattants du peuple, héros de la longue marche.  Enfin et surtout, la Porte de la Paix Céleste (Tian'Anmen) qui donne accès à la Cité Interdite et sur laquelle est affichée un portrait géant de Mao Zedong. Sur la place flotte également un drapeau chinois, qui est hissé chaque matin au lever du soleil.

​​Manifestations de la place Tian'Anmen

 

Au printemps 1989, un mouvement d'étudiants, d'intellectuels mais aussi d'ouvriers se créé pour dénoncer la corruption et réclamer plus de démocratie. Le gouvernement ne tarde pas à décréter la loi martiale. Les manifestants refusant de quitter la place Tian'Anmen, l'armée entre en jeu. L'intervention tourne vite au massacre. Le nombre de victimes ne sera jamais connu, les chiffres variant entre 500 et 7 000. Les autorités chinoises ont même assuré qu'il n'y a eu aucun mort place Tian'Anmen ...

Lorsque nous interrogeons Henri sur ces évenements, il est très gêné et esquive "je ne sais pas, je n'y étais pas ..." il semble que ça soit un sujet tabou pour les guides chinois en présence d'occidentaux !

Beijing - Place Tian'Anmen

la Porte de la Paix Céleste, avec le portait de Mao

​Il y a énormément de touristes sur la place, dont beaucoup de chinois. Ils font la queue devant le mausolée de Mao, où ils peuvent voir sa dépouille embaumée. Heureusement la place est grande, on ne se marche pas dessus. Pas mal de soldats également, qui montent la garde devant les différents monuments, imperturbables dans leur uniforme vert. Et aussi des personnels chargés du nettoyage, avec un curieux tricycle. Il est vrai qu'on ne trouve pas de papier gras, ni mégots ni crachats.

A l'occasion des Jeux Olympiques, les autorités ont fait la chasse aux mauvaises habitudes des chinois. En effet, ils fument beaucoup et jettent leur mégot n'importe où, mais surtout  ils crachent à longueur de journée ... ce qui est naturel pour eux, mais heurte les occidentaux. La perspective d'amendes conséquentes semble avoir produit son effet, nous n'avons vu que très peu de crachats ... du moins dans les endroits fréquentés par les touristes.

​Le soir, c'est notre premier dîner à la mode chinoise. Les convives sont une dizaine à être assis autour d'une table ronde surmontée, d'un plateau central où les serveurs déposent les mets. Et c'est ainsi toutes les cinq minutes environ, on nous dépose un nouveau plat. Il y en aura dix en tout. Henri nous explique que la coutume veut qu'il ait autant de sortes de plats que de convives autour de la table, plus un !

Ce que nous n'avons pas bien compris (et ne comprendrons pas d'ici la fin du séjour ...), c'est l'ordre d'arrivée des plats : on mélange joyeusement des légumes, puis de la viande, puis du poisson (servi en dernier en l'occurence) en alternant des plats salés, sucrés, épicés ... Je mets un point d'honneur à goûter à tout ... même si tout n'est pas à mon goût, comme cette soupe genre tapioca sans couleur ni saveur, mais épicée en diable ... vite une Tsin Tao pour la faire passer ! ou encore le poisson, servi entier, où chacun picore à coup de baguette pour en détacher entre deux arêtes un peu de chair ... qui a un affreux goût de vase !

Curieux aussi les couverts : uniquement des baguettes (bon, on s'y attendait), mais surtout en guise d'assiette un seul bol minuscule ... qui n'est pas changé tout au long du repas. Bref on se débrouille, ça accentue le mélange de saveurs. Au bout du repas, la table est jonchée de résidus d'accident de baguette (au début, ça arrive), de restes de plats qu'on n'a pas aimé (pour faire de la place pour le suivant) et d'os, de carapaces, d'arêtes ...

Etonnant aussi pour nous occidentaux, qui nous attendons forcément  à du riz :  il n'est souvent servi qu'en tout dernier, la coutume voulant que ce plat "de base" ne doit être servi que si les plats précédents n'étaient pas suffisants  ... Raymond, lui, attendait le riz pour commencer à manger ses plats de viande. Au bout d'un moment, n'y tenant plus, il appelle le serveur pour lui réclamer du "rice". Le serveur lui apporte un bol plein de glaçons : il avait compris "ice" ... les chinois partagent au moins avec les français leur connaissance très approximative de l'anglais !  

Sur ce, on va se coucher pour une bonne nuit de sommeil ... qui ne viendra pas : le décalage horaire nous a mis à l'envers !

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