Chine
( octobre 2010)
J 6
Partout des grottes et des niches creusées dans la falaise (1/34)
Et dans toutes les niches, des statues de bouddhas et de bodhisattvas (2/34)
Non, Joseph ne porte pas une auréole ! au-dessus de sa tête les tour illuminées d'un bâtiment d'architecture locale (34/34)
Partout des grottes et des niches creusées dans la falaise (1/34)
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Longmen 龍門石窟
Le matin, nous visitons les grottes de Longmen près de Luoyang. Un endroit étonnant, avec des centaines de grottes et de niches creusées dans le calcaire.
Elles abritent plusieurs dizaines de milliers (oui, tu as bien lu !) de statues de bouddha, de toutes tailles, depuis quelques centimètres jusqu'à près de 20 m !
Puis départ en TGV pour Xi'an, où nous faisons une mémorable balade en vélo (et même en tandem) sur les remparts de la ville, avant de dîner dans un restaurant ... français, excellent.
Les grottes de Longmen (rien à voir avec un Grand Homme !) sont situées à une quinzaine de km de Luoyang, le long de le rivière Yi. Creusées dans des falaises calcaires, ces grottes forment un écrin pour l'art rupestre du bouddhisme chinois. On compte 1.350 grottes, 785 niches et plus de 97.000 statues de Bouddha, de Bodhisattvas et d'Arhats, ainsi que 3.680 tablettes en pierre gravées.
C'est en 493, sous le règne de l'empereur Xiaowen, de la dynastie des Wei de Nord, que les grottes ont commencé à être creusées. La construction s'est poursuivie pendant près de 6 siècles, sous les dynasties Sui et Tang.
La grotte Fengxianxi, réalisée par l'impératrice Wu Zetian de la dynastie des Tang, est l'une des plus remarquables. Appelée aussi grotte du grand Bouddha, c'est la plus grande de toutes : elle renferme le temple Fengxian, où se dressent neuf statues colossales dominées par celle du Bouddha Vairocana, haute de plus de 17 mètres. Présenté sous forme de bouddha assis, ses yeux mi-clos lui donnent un air énigmatique fait de sagesse et de méditation. Il est entouré d'Ananda et de Kaçyapa, des fidèles disciples et de deux bodhisattvas.
Autre grotte remarquable, le grotte de la fleur de lotus, qui doit son nom à la fleur de plus de 3 m de diamètre gravée au plafond. Elle abrite notamment une statue de Bouddha haute de plus de 5 mètres. Les murs sont couverts de tous petits bouddhas sculptés, mesurant moins de 5 cm.
La grotte de Wanfo, appelée aussi grotte des 10.000 bouddhas, est tapissées d'innombrables représentations de Bouddha adossées à la paroi ou à des stèles verticales.
Et partout des niches contenant des statues plus ou moins grandes, plus ou moins colorées de bouddhas ou de bodhisattvas, comme par exemple la niche aux trois bouddhas de Moya et les trois grottes de Binyang.
Après ce site intéressant, un peu de détente. Nous passons un moment dans un atelier où les filles peuvent s'entraîner à faire des découpages de papiers pliés pour en faire des figures comme des oiseaux ou des papillons. Pas évident en réalité, et peu de réalisations étaient reconnaissables ... Les hommes, eux, ont préféré l'atelier "bières" et pour une fois ce n'était pas de la Tsingtao mais une bière locale de Luoyang...
Après le déjeuner, nous partons pour la gare TGV flambant neuve de Luoyang. Elle semble posée en pleine campagne, au milieu de nulle part. Entre l'actuelle ville de Luoyang et la gare, de larges avenues de 3 ou 4 voies, avec panneaux indicateurs, feux et éclairage ... mais encore aucun immeuble. Notre guide Henri nous explique que la construction va cependant très vite et que les immeubles jaillissent du sol à toute vitesse. Ils offriront des logements "modernes et confortables" aux paysans alentours ... mais Henri avoue ne pas être vraiment sûr que c'est le mode de vie que souhaitent ces paysans !
Scène de vie dans la salle d'attente de la gare : un bambin de 3 ans, pris d'une envie de pipi, s'accroupit tout simple-ment, et grâce à son pantalon fendu à l'arrière et l'absence de culotte, fait sa petite affaire à même le sol ... ce qui est semble tout à fait normal et ne perturbe personne !
Le beau TGV tout blanc, de technologie allemande ICE, se glisse silencieusement le long du quai ... aucun autre train n'est visible dans cette gare fantômatique.
L'intérieur semble plus clair et plus spacieux que dans notre TGV national, avec ses rangées de 5 sièges. Un bandeau affiche en permanence la vitesse du train, qui a croisé pendant un bon moment à plus de 340 km/h. Les 400 km jusqu'à Xi'an ne prennent pas plus de 1h30 ...
Et pour mieux les découvrir, Henri nous a organisé un improbable tour des remparts à vélo ... et même à tandem pour les couples ayant choisi ce mode de locomotion. Une manière très sympathique de découvrir la ville vue des remparts, et des fous rires garantis. Car je peux vous dire que la pratique du tandem sur les pavés disjoints n'est pas de tout repos, et les freins de l'engin sont vraiment symboliques. Pour finir une photo de groupe ... des cyclistes d'occasion heureux d'être là !
L'arrivée à Xian s'avère cahotique : les alentours de la gare sont en travaux, et le bus qui nous attend est garé au diable-vauvert. Déjà il a fallu trouver son chauffeur dans une foule considérable. Puis, avec nos valises, slalommer entre les voitures, camions, bus, vélos et autres piétons ... sur la route sans trottoir et totalement en chantier. Et les conducteurs chinois n'ont pas le respect du piéton chevillé au corps, c'est vraiment chacun pour soi.
Bon, on finit par y arriver ... Henri est déjà content de n'avoir perdu personne dans la cohue ! D'abord un petit tour de la ville, pour voir la Tour du Tambour et la Tour de la Cloche, comme dans la plupart des villes chinoises. Xi'an est remarquable par les remparts bien préservés qui entourent son centre. Une circonférence de près de 14 km, une hauteur de 12 mètres, et une base large d'au moins 15 m ... voilà des dimensions respectables. Tous les 120 m (la distance d'un jet de flèche), une tour de garde vient ponctuer le mur d'enceinte.
Xi'an 西安
Peuplée de 8,5 millions d'habitants, Xi'an est la capitale de la province du Shaanxi.
Xi'an a une longue histoire. Elle a été la capitale de l'empire du milieu sous la dynastie des Qin, des Han et des Tang, et fut pendant un temps la plus grande ville du monde. C'était aussi le point de départ de la route de la soie.
Le nom de Xi'an a retrouvé une audience auprès du monde occidental suite à la découverte de l'armée de terre cuite, qui en fait une étape incontournable lors d'un voyage en Chine.
Le soir, Henri nous fait une surprise : nous allons dîner à "La Seine", LE restaurant français de Xi'an ! L'immeuble ne paye pas de mine : en passant devant, on hésiterait à entrer. Le restaurant se situe dans les étages, et là... changement de décor : des tables bien mises avec nappes bleues, de vrais couverts en argent, de vrais verres à vin, un décor très "classe", un vrai bar avec apéritifs et digestifs bien de chez nous ... Et un vrai repas gastronomique français, fin et goûteux, avec amuse-bouche, entrée, plat, dessert ... accompagné de vin français ! Excellent !
Curieusement nous étions les seuls à manger, les autres clients, de jeunes cadres dynamiques de Xi'an, étaient plutôt venus boire un verre en regardant une émission de variétés (chinoises) sur un écran (vraiment) géant.
Henri nous a avoué après le repas qu'il a été incapable de goûter la viande rouge (un filet de boeuf fondant) : "ah ça moi c'est pas possible de manger ça, hon, hon" ... car il ponctue souvent ses phrases avec ce petit rire qui fait "hon, hon". Quand je pense à toutes les chinoiseries qu'il nous a fait manger tout au long du séjour ...
Et pour finir cette sympatique soirée, nous allons nous en jeter "un p'tit dernier" au bar le l'hôtel Sofitel sur Renmin Square.