Disons le tout de suite : nous avons beaucoup aimé ce voyage, qu'il aurait d'ailleurs fallu baptiser "afrique australe", car au-delà de l'Afrique du Sud, nous avons pu aller au Swaziland, au Zimbabwe et au Botswana ... et pu apercevoir juste sur la rive opposée d'un fleuve la Zambie et la Namibie.

 

Les safaris ont tenu leurs promesses : nous avons pu voir et approcher un grand nombre d'animaux sauvages, dont les fameux "big five", et les paysages de bush et de savane sont juste fabuleux. Les parcs Kruger, Hluhluwe, Santa Lucia, Chobe ... chacun avec son ambiance et ses spécificités et nous a laissé de belles images. Un petit regret : nous n'avons pas vu de lion à crinière, juste des lionnes. Cet avant-goût donne envie de faire des safaris de plusieurs jours, en dormant dans les camps, pour approcher la faune au plus près, aussi le matin et le soir où ils vivent de manière plus intense.  

 

La région du Cap aussi présente plusieurs points d'intérêt : la route côtière et le Cap de Bonne Espérance, Table Mountain (sous un soleil radieux), la région viticole ...

 

Quant à la traversée du Swaziland, elle nous a permis d'approcher le mode de vie dans l'Afrique rurale ... des gens pauvres dans un pays pauvre au roi mégalomane, mais ils ont le sourire et vous saluent aimablement.

 

Séquence émotion lors de la visite d'un quartier informel dans le township de Soweto : la pauvreté de ces familles noires nous saute à la figure ...

 

Et pour finir, les chutes Victoria sur le Zambèse, qui même en période sèche sont impressionnantes. Au moins on aura pu faire de belles photos sans être noyés dans le "spray" !

 

Alors ... comment vit-on en Afrique du Sud trente ans après la fin de l'apartheid ? Vu des yeux d'un touriste, les blancs, noirs, métis ont l'air de cohabiter sans trop d'histoire. C'est sans doute plus facile en ville, dans les restos branchés du Waterfront à Cape Towns la jeunesse s'amuse sans distinction de race. A la campagne ou dans les (nombreux) township, l'histoire du passé est sans doute encore très présente. Ce qui nous a beaucoup choqué est la protection des maisons des gens aisés par des barbelés, murs etc en raison de la criminalié élevée. Criminalité que nous n'avons pas ressentie ... mais nous étions en groupe, de jour et dans des coins fréquentés par les touristes. On sent que le clivage se fait davantage par l'argent que la race. Les blancs restent les plus riches, mais une classe moyenne noire commence à se former et il y a des noirs qui ont bien réussi ... sans doute mettent-ils aussi des barbelés autour de leur maisons !

 

Bon, il faudra sans doute encore deux ou trois générations à la nation arc-en-ciel pour gommer les effets de l'apartheid ... ça passera beaucoup par l'éducation et l'école.

 

                                                                                                                                                     Hélène & Jacky

Un voyage opéré par Objectif Lune