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Afrique du Sud - nyala à Hluhluwe

Afrique du Sud

( octobre  2015)
Afrique du Sud - rhinocéros à Hluhluwe
drapeau sud-africain
Hluhluwe

 

Première nuit en lodge et premiers safaris dans la région de Hluhluwe. Après un arrêt au marché africain de Zanimpilo, nous entrons dans le vif du sujet avec la réserve de l'estuaire de Santa Lucia, où depuis un bateau, nous observons de nombreux hippopotames, mais aussi crocodiles, aigles pêcheurs et autres oiseaux.

 

L'après-midi, c'est le premier safari en véhicule 4x4 dans la réserve de Hluhluwe Umfolozi. Elle est réputée abriter de nombreux rhinocéros, et effectivement nous en verrons plusieurs, parfois de très près ! Et même une maman et son bébé. Ce sera l'occasion aussi de découvrir impalas et phacochères, et de se familiariser avec les magifiques paysages de la savane africaine.

Une maman rhinocéros et son bébé dans la réserve de Hluhluwe Umfolozi

​​C'est vers midi au 4ème jour, après un peu de temps libre à Greenmarket Square, que Rachel nous accompagne à l'aéroport de Cape Town où sa prestation prend fin. Elle aura été un bon guide, sachant habilement adapter l'organisation des journées aux aléas de la météo et autres contraintes. Au-delà des paysages, elle a su nous brosser par petites touches successives l'histoire de l'Afrique du Sud, parler de l'apartheid et de la situation actuelle du pays avec neutralité et distanciation, alors même qu'elle a vécu les frustrations inhérentes à cette politique dans sa jeunesse ... côté population noire.

 

Nous prenons un vol Britisch Airways pour Durban, avec une rapide escale à East London. Pas mal de lycéens dans l'avion, tous avec le même uniforme : blazer vert, chemise blanche, cravate rayée verte et bleue, pantalon gris (pour certain un short et des chaussettes ... ça fait drôle sur des "gamins" de 18 ans et 1,80 mètres ....). A l'arrivée, nous sommes accueillis par Thyto qui sera notre guide jusqu'au départ vers le Zimbabwe. Originaire de la République Démocratique du Congo, il est vraiment ... très noir ! Son sourire n'en fait que mieux ressortir la blancheur de ses dents et ses globes oculaires.

 

On n'ira pas visiter Durban, anciennement Port-Natal, capitale de la province du Natal. Port important, mais aussi station balnéaire sur la côte de l'océan indien, Durban a fait le pari de s'africaniser et d'oublier tout ce qui a trait au passé colonial ou à l'apartheid : toutes les rues et batiments y faisant référence sont renommés !

 

Nous partons en bus vers la région de Hluhluwe, dans la province du KwaZulu-Natal. Thyto nous explique que ça se prononce quelque chose comme "chlouchlouii". La route est un peu longue, mais donne un aperçu des paysages vallonées et bien verts. Nous arrivons au Zulu Nyala Heritage Safari Lodge. Changement radical de style avec les hôtels des villes : les lodges sont composés de bungalows dans un parc en pleine nature, avec jardin de plantes exotiques (pour nous ...), cris d'oiseaux etc. On y passera deux nuits. 

Marché africain de Zanimpilo

Aujourd'hui, première journée de safaris, premiers contacts avec les animaux sauvages ... un moment très attendu par beaucoup. Sur le chemin vers la réserve, nous faisons  un petit arrêt au marché africain de Zanimpilo. On y vend bien sûr beaucoup d'objets artisanaux : statuettes, masques, tissus, bijoux, poteries ... mais aussi des fruits : ananas victoria, bananes, mangues ... Les ananas victoria, qu'une femme découpe devant nous, sont délicieux !

 

Quant aux objets africains, il y en a pour tous les goûts et à peu près tout le monde fait des achats. Le problème est que chacun veut profiter du marché jusqu'à la fin, et ne va payer qu'au moment où Thyto sonne le rappel. Et là, ça prend un temps fou, l'unique "caissière" en perd ses moyens ... premier aperçu de l'organisation à l'africaine et de la notion très relative du temps ! C'est l'occasion de voir qu'un certain nombre d'objets sont effectivement fabriqués sur place, à l'ombre des arbres. Et aussi de se rendre compte de la précarité de la vie ici : nombre de personnes attendent au bord de la route une hypothétique embauche pour quelques heures ou pour la journée.

Marché africain de Zanimpilo

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Estuaire de Santa Lucia

​​Nous rejoignons Santa Lucia, au coeur du Greater Wetland Park, la zone humide d'Isimangaliso. Nelson Mandela en disait "ce doit être le seul endroit sur Terre où le plus ancien mammifère terrestre, le rhinocéros, et le plus grand mammifère terrestre, l'éléphant, partagent un écosystème avec le plus ancien poisson, le cœlacanthe, et le plus grand mammifère marin, la baleine." L'estuaire du lac de Santa Lucia que nous allons visiter est réputé pour ses hippopotames et crocodiles, mais aussi les nombreuses espèces d'oiseaux.

 

C'est sur un bateau à fond plat que nous remontons les eaux boueuses et peu profondes de l'estuaire. Dès le départ, nous voyons un premier hipoppotame, puis un second ... en fait il y en a beaucoup. Parfois seuls, ils sont plus souvent en groupe, composé d'un mâle dominant, de ses femelles et de leurs petits, parfois aussi de mâles dominés. Il fait déjà chaud, et nous ne verrons que des bêtes presque totalement immergées pour se protéger du soleil, puisqu'elles ne disposent d'aucun moyen de réguler leur température. Le plus souvent on ne voit de ces corps immenses (ils pèsent jusqu'à 3 tonnes !) que les naseaux, les yeux protubérants qui semblent posés sur le tête et les oreilles ... toutes petites par rapport à la taille de l'animal.

 

Parfois au gré des mouvements, on voit émerger un dos massif, ce qui permet d'imaginer la taille de la bête. Plus rarement on voit tout son corps se soulever brièvement ... comme par exemple pour déféquer, ce qui envoie voler dans les airs pas mal de matière qui atteste que l'hipoppotame est herbivore (il sort de l'eau pour aller brouter la nuit). A un moment le bateau s'approche d'une mangrove où une famille d'au moins vingt individus s'abrite à l'ombre. On ne se lasse pas du spectacle. Si l'hippopotame a l'air paisible et balourd, il reste un animal dangereux dès lors qu'il s'agit de défendre son territoire, grâce à sa puissante machoire aux canines impressionnantes.

 

Alors que le parc se targue de receler plus de crocodiles que d'hippopotames, nous n'en verrons qu'un seul, tapi sur la berge, bien camouflé, ayant l'air de dormir tranquillement ... mais l'impression peut être trompeuse, et il vaut mieux ne pas le titiller. L'estuaire est aussi peuplés de requins, dont nous avons pu voir l'aileron fendre les eaux. 

 

Nous voyons aussi beaucoup d'oiseaux, notamment des pygargues (ou aigle pêcheur africain) à plumage brun-noir et tête blanche, des hérons ...  et d'autres espèces dont je ne saurais donner le nom, mes connaissances ornithologiques étant très limitées. 

Estuaire de Santa Lucia

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Hluhluwe Umfolozi - Game Reserve

Après un rapide déjeuner, nous rejoignons la réserve Hluhluwe Unfolozi où nous vivrons notre premier safari "terrestre". Grande de 960 km2, cette réserve abrite les "big five" (éléphant, lion, buffle, rhinocéros et léopard) et bien d'autres espèces, mais est surtout réputée pour son programme de préservation des rhinocéros, qui a permis de les sauver de l'extinction les menaçant. Aujourd'hui, le parc compte plus de 1.600 rhinocéros blancs et alimente même d'autres réserves. Premier contact aussi avec les véhicules 4x4 spécialement aménagés pour promener les touristes sans risques dans les parcs. Il peuvent accueillir 10 personnes, sur 3 rangées de banquettes à 3 places qui montent en gradins ... et 1 place à gauche du conducteur (volant à droite, survivance anglaise).

​​On va vite s'apercevoir que ce sera chaque fois un peu la bagarre pour avoir une "bonne" place ... sachant qu'à dix par véhicule, il n'y a pas de place idéale. Même sur les côtés, il y a une chance sur deux pour que la bêbête qu'on veut photographier se trouve de l'autre côté ! Bon, la place du milieu (surtout dans la seconde rangée) est celle où on est à peu près sûr d'avoir toujours une tête, une main ou un montant du véhicule dans le viseur...

 

La bonne stratégie : être en couple, chacun avec un appareil photo doté d'un bon zoom, et en placer un de chaque côté du 4x4. Mais évidemment tous veulent adopter la même ! Il faut surtout accepter de se montrer un peu altruiste : tu prends ta photo, puis tu te fais tout petit et tu ne bouges plus pour laisser opérer ton voisin. Bon ... dans un groupe ce n'est pas forcément un état d'esprit partagé !

Afrique du Sud - véhicule de safari à Hluhluwe

Les véhicules 4x4 pour les safaris dans les réserves 

Un autre point d'attention : il y a beaucoup de végétation qui cache les animaux, et on n'a donc pas la même vision au premier rang qu'au dernier. Et bien sûr chacun considère que le 4x4 est à son usage personnel, et de hurler au ranger qui conduit "go back, please ... two meters" ou "go forward ...  a little". Le ranger, patient, s'éxécute ... et il ya toujours la moitié des passagers pour s'écrier "ah non ! c'était mieux avant". Partant du principe que dix paires d'yeux ont plus de chances d'apercevoir quelque chose que le seul ranger, celui-ci invite les passagers à lui signaler les animaux qu'il n'aurait pas vu malgré son oeil aguerri. Ce qui donne inévitablement des "stoooooop ! elephant at nine" ... pour signaler une bêbête à "neuf heures" (à gauche, quoi !). Pour la discrétion requise afin de ne pas effrayer les animaux, ce n'est pas l'idéal ...

Les rhinocéros de Hluhluwe Umfolozi

​​La réserve est fidèle à sa réputation, et nous voyons effectivement un grand nombre de rhinocéros, d'abord de loin, déambulant paisi-blement dans la savane, puis de très près. Il en existe deux sortes : le rhinocéros blanc et le rhinocéros noir. En fait, ils se ressemblent beaucoup, mais se différencient par leur alimentation : le blanc broute l'herbe, le noir mange des feuilles d'acacias ou autres épineux. Ce qui vaut au rhinocéros blanc une geule large, "wijde" en akrikaans ... et c'est une confusion linguistique et la traduction par "white" qui a fait naître la distinction entre rhinocéros blanc et noir, par opposition. Mais en réalité ils sont gris tous les deux !

 

C'est bien sûr leur corne (la grande, car ils en ont aussi une petite) qui caractérise cet animal massif de près de 3 tonnes ... mais qui a aussi failli causer leur perte. En effet, ils ont beaucoup été chassé pour leur corne, considérée comme aphrodisiaque par les asiatiques ... peut-être parce que contrairement à la plupart des espèces, assez expéditives en la matière, l'accouplement des rhinocéros peut durer 30 minutes ?

 

La braconnage n'est malheureument pas éradiqué : un des premiers rhinocéros que nous voyons est un animal mort, abattu pour sa corne ... une vingtaine de vautours se délectent du cadavre. Désolant !

 

Mais nous voyons aussi des animaux bien vivants, prendre plaisir à se vautrer dans un marigot boueux, à la fois pour se rafraîchir et protéger leur peau du soleil. Plus loin, nous verrons une famille de rhinocéros : la maman avec son petit qui tête puis qu'elle pousse devant elle ... spectacle touchant que ce gros bébé qui avance d'un pas emprunté. Le papa veille sur eux, et à un moment donné, comme il commence à y avoir 3 ou 4 véhicules près d'eux, il se fait menaçant ... notre ranger, soucieux d'éviter une charge qui peut être dangereuse, enclenche la marche arrière et se tient près à  repartir.  Nous verrons aussi un petit groupe de rhinocéros arriver dans la brousse, puis paisiblement traverser la route devant nous,  à la queue-leu-leu ... ils sont impressionnants avec leur peau cuirassée ! 

Rhinocéros dans Hluhluwe Umfolozi

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Hluhluwe Umfolozi, d'autres animaux 

​​Il n'y a pas que les rhinocéros à Umfolozi, mais bien d'autres espèces aussi. A commencer par les antilopes, notamment ici les nyalas, au pelage d'un brun roux strié de blanc, avec le ventre et la queue blancs. Seuls les mâles ont de fines cornes. Très graciles, on les voit généralement en petites troupes en train de brouter ou arracher les feuilles des arbustes. 

 

Notre route croise aussi des phacochères, sortes de cousins africains de notre sanglier, qui vivent en groupe. Le groin du phacochère, large et massif, est surmonté  de 4 défenses dont les plus grandes, courbées vers le haut, peuvant atteindre 60cm chez les vieux mâles. Ce sont en fait ses canines, qui lui permettent de fouiller le sol et déterrer racines et bulbes dont il est friand. Le phacochère adorant se souiller dans la boue, sa couleur est souvent celle de la terre qu'il fréquente. Hormis la longue crinière qui orne son dos, le phacochère a le poil quasiment ras. Avec les grosses bosses qui agrémentent sa face, il est difficile de la trouver jolie, cette bestiole ! 

 

Allez, un petit dernier : le grivet. Ce petit singe, qu'on trouve dans les arbres, se caractérise par son visage noir encadré de poils blancs, tandis que le pelage est d'un gris clair. Il ne craint pas les humains et n'hésite pas à les approcher ... attention au chapardage.

Nyala dans Hluhluwe Umfolozi

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Hluhluwe Umfolozi, les paysages de la réserve

​​Si nous passons notre temps à scruter la savane pour apercevoir des animaux sauvages, le simple fait d'admirer le paysage est un plaisir en soi. La savane et ses hautes herbres, les arbustes qui commencent à verdir (nous sommes au printemps austral), les arbres comme les acacias parasol à la frondaison plus large que haute, la terre rouge, les collines arrondies qui s'étendent, bleutées, à l'infini ... c'est juste beau ! Et les couleurs se magnifient en fin d'après-midi lorsque le soleil devient rasant ... C'est ça l'Afrique !

La beauté de la savane de Hluhluwe Umfolozi 

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Restaurant midi : Ocean Basket Santa Lucia  - voir 

 

Hôtel :      Zulu Nyala Heritage Safari Lodge   - voir

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