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Chine

( octobre 2010)

J 9

Shanghai  上海
  

​Nous voici à Shanghai, la Perle de l'Orient, qui est aussi la capitale économique de la Chine..

​Nous commençons par visiter la vieille ville (pas si vieille, car elle a été entièrement re-construite ...) et le très beau Yu Yuan, un parfait modèle de jardin à la chinoise.

Puis un petit tour sur le Bund d'où, au-delà du fleuve  Huangpu, s'offre une vue imprenable sur Pudong, la ville nouvelle de Shanghai et ses tours emblématiques.

L'après-midi est consacrée à la visite du temple du Bouddha de Jade.

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​Nous débutons notre séjour à Shanghai par la visite de Nanshi,  la Vieille Ville chinoise. Située à l’ouest de Renmin Lu et délimitée par Zhonghua Lu, c'est la plus ancienne partie habitée de Shanghai. C’est là qu’au 19ème siècle, les missions internationales installèrent leurs premières communautés et construi-sirent leurs premières églises (qui n'existent plus). Il subsiste aujourd'hui une vieille ville authentique, avec des ruelles étroites et encombrées, des boutiques vendant des articles peu connus des occidentaux sur les marchés aux oiseaux ou aux fleurs,  une ambiance particulière  rappelant un passé d’aventure ...

Cependant, la vieille ville que nous avons parcourue n'est pas celle-ci, mais le quartier totalement reconstruit, certes dans l'esprit et le respect de l'architecture chinoise.  Bon, ça manque d'authenticité mais reste agréable, avec ces maisons dans le plus pur style chinois, ses rues étroites et ses places agrémentées de platanes. L'endroit est très touristique, avec nombre de boutiques de souvenirs. 

Schanghai, la vieille ville

Au milieu du "lac", un plan d'eau rectangulaire, se trouve la très jolie Maison de thé Huxinting , à laquelle on accède par un drôle d'ouvrage, le  Pont des Neuf Détours, qui a été construit en zigzag pour éviter les mauvais esprits ... qui ne peuvent avancer qu’en ligne droite !

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​Au sein de la vieille ville se trouve le Yu Yuan. Ce magni-fique jardin, construit au 16ème siècle, est un parfait exemple de l'art sophistiqué qui consiste à composer un monde miniature où se mêlent ingénieusement pavillons et galeries, petites collines et rochers, arbres noueux, étangs habités de lotus et poissons rouges.

​Les angles semblent bannis du jardin, tout est rond pour symboliser le ciel : les sentiers forment un labyrinthe, les portes sont circulaires... Les monticules de terre repré-sentent des collines, les petits ruisseaux sont des rivières, un étang est la mer.

On prend plaisir à se promener dans ce dédale où on va de surprise en surprise au détour d'une porte ou d'un pont, découvrant ici et là un pavillon aux boiseries rouges, le tout dans une ambiance très sereine au milieu de la mégalopole de Shanghai ...

​Plusieurs pavillons et kiosques agrémentent le jardin : Pavillon des Trois Epées, qui renferme du mobilier ancien en bois de palissandre, Pavillon pour Admirer la Rocaille, qui donne sur un immense rocher, Pavillon pour Admirer les Poissons Folâtrer (mais oui !), Pavillon des Dix Mille Fleurs avec là aussi du mobilier ancien et un  ginkgo biloba de plus de  400 ans, Pavillon de la Magnificence du Jade, Pavillon de la Tendresse où les racines d'un banian forment un mobilier torturé....

Les toits des pavillons sont tous décorés de sculptures : des animaux (éléphants, grues ...), des dragons, des guerriers, qui contribuent à cette ambiance de mystère dans ce monde miniature.

Après quelques achats de souvenirs dans le vieille ville (la fin du voyage approche, il faut bien souscrire à cette coutume), nous nous dirigeons à pied vers le Bund. Dans chaque petit square avec un peu de verdure, on voit des chinois faire de l'exercice physique, pratiquer le tai-chi et même esquisser des pas de danse.

​​Le Bund​     外灘

Véritable institution à Shanghai, le Bund, un terme anglo-ourdou signifiant "rive boueuse", se situe sur la rive du fleuve Huangpu. Appelé Waitan par les chinois, "la berge des étrangers", il se trouvait au centre de l'ancienne concession internationale.

Dans les années 30, le Bund a concentré les centres d'affaires, les sièges d'entreprises coloniales et les banques. Il en reste une cinquantaine de somptueux bâtiments de style colonial européen, avec des effets d'architecture variant du gothique au roman en passant par du baroque ou de l'art-déco. Ils sont  aujourd'hui occupés par des banques, des assurances ou des hôtels.

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​​​Le Bund est bordé par une belle et large promenade très prisée des touristes car elle donne un vue imprenable sur le district de Pudong, le nouveau centre économique et financier de Shanghai. Et c'est vrai que la vue sur Pudong est magnifique : on englobe d'un coup d'œil cette ville nouvelle avec ses tours emblématiques.  Inaugurée en 1998, la Tour Jin Mao, en forme de crayon taillé, a longtemps été, avec ses 88 étages et ses 420 mètres, le gratte-ciel le plus élevé de Chine (hors Taipei ...). Son bar lounge du 54ème étage vaut, paraît-il le détour. Les étages supérieurs sont tous occupés par le luxueux hôtel Grand Hyatt, le plus haut du monde.

Il a été détrôné par le Shanghai World Financial Center, avec ses 492 mètres pour 101 étages. Il est surnommé le "décapsuleur" : il suffit de le regarder pour comprendre. Pour l'essentiel habité de bureaux, il renferme aussi un hôtel ... six étoiles.

N'oublions pas l'Oriental Pearl Tower, haute de 468 m, mais qui doit sa hauteur au fait que c'est une tour de télévision, dont la silhouette élancée avec ses trois grosses sphères fait penser à un bilboquet géant.

Depuis notre visite, une nouvelle tour est d'ailleurs en construction à côté du décapsuleur ; elle dépassera bien entendu toutes ses voisines d'au moins cent mètres. D'ailleurs, Henri nous explique qu'une véritable frénésie de construction s'est emparée de Shanghai : il sort de terre en moyenne plus d'un building par jour (pour toute l'agglomération) ! Pudong a prévu de doubler sa taille en cinq ans ....

Face à ce quartier des affaires, qui allie gigantisme et futurisme, on s'étonne du trafic fluvial intense sur le Huangpu : longues barges poussives, ferries, porte-conteneurs passent inlassablement devant nous.

​L'après-midi, nous visitons le Temple du Bouddha de Jade. C'est le temple bouddhiste le plus célèbre de la ville et, fait rare, il est encore habité par une centaine de moines. Ce qui n'empêche pas la présence de boutiques : le spirituel et le commerce ne sont pas antinomiques !

L'histoire veut  que le moine responsable du temple a permis d'éviter sa destruction par les Gardes Rouges lors de la révolution culturelle. En effet, rusé et courageux, il fermé les portes du temple et les a littéralement tapissées de portraits à l'effigie du Président Mao ! ​Les gardes rouge n'ont pas osé risquer le sacrilège en les franchissant ...

Le temple a été construit pour recevoir deux statues de Bouddha en jade blanc, importées en 1882 de Birmanie par un moine chinois, Huigen.

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L'une des statues, représentant un grand Bouddha assis, incrustée d'émeraudes et d'agates, mesure 1,95 m et pèse plus d'une tonne.  Elle est entourée d'armoires contenant plus de 5.000 livres sacrés. L'autre, représentant un Bouddha couché à l'approche de la mort, est plus petite avec ses 97 centimètres. Ces deux statues sont interdites de photos ... Le temple comporte une réplique du Bouddha couché, mesurant près de 4 mètres et importée plus récemment de Singapour, qui elle est photographiée à tout va.

Un peu partout, des bouddhas de toutes tailles, en différents matières (souvent en bois), avec des expressions très variées (joyeux, méditatifs, agressifs à faire peur ...), de différentes couleurs (blanc, noir, doré ...). De nombreux chinois fréquentent le temple pour pratiquer : ils allument des bâtonnets d'encens pour les planter dans des brûle-parfums, se mettent à genoux sur des espèces de tabourets pour prier devant les bouddhas (ils font souvent plusieurs statues, j'espère qu'ils ne sont pas obligés de les faire toutes ...). Il font aussi de nombreuses offrandes : des billets (que les moines récupèrent très régulièrement ...) mais aussi des piécettes plantées dans des endroits impossibles au creux de statues. Souvent aussi on les voit caresser des objets, comme des têtes de dragon en bronze, sans doute en guise de porte-bonheur.

En fin d'après-midi, nous nous rendons dans une maison de thé pour une dégustation. Un nombre impressionnant de variétés de thé est proposé. Faire le thé est tout un cérémonial que nos hôtesses pratiquent avec dextérité et le sourire. La théière en argile, pas très grande, est différente selon la nature du thé : vert, blanc, noir, rouge, fleuri ...  La théière est ébouillantée avant d'être remplie de thé et d'eau chaude. La durée d'infusion est très précise. Puis on déguste, dans des toutes petites tasses. Nous avons ainsi pu déguster 5 ou 6 sortes (je ne me souviens plus bien quoi ...) , mais le goût et la sensation en bouche permettaient de percevoir de vraies différences : certains suaves et très parfumés, d'autres plus âpres et forts.

Amusant aussi les fleurs de thé, qui font éclore une fleur dans la théière (transparente de préférence ...) : c'est assez spectaculaire.

 

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