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Etats-Unis Ouest

( octobre 2011)

   J 11-12-13

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San Francisco

Journée libre à San Francisco ! Nous en profitons pour parcourir cette sympathique ville dans tous les sens, avec le cable-car,  en bus et surtout beaucoup à pied ... Nous commençons par un peu de shopping dans le quartier de Union Square, puis nous remontons par Chinatown vers North Beach et Little Italy pour y déjeuner.

 

Après une dernière quête de souvenirs sur le Pier 39 du Fisherman's Wharf, changement de cap : direction Alamo Square pour admirer les maisons victoriennes, les fameuses "painted ladies".

 

Et le lendemain, après une dernière balade dans le quartier autour de l'hôtel sur Van Ness, départ pour l'aéroport, d'où un Airbus A380 nous ramène à Francfort.

Ce matin, nous sommes impatients de sillonner en toute liberté San Francisco après en avoir eu un aperçu hier lors de nos déplacements en bus. Premier objectif : prendre le cable car ! Il nous faut absolument essayer ce mode de transport emblématique de San Francisco (et sans doute le dernier de ce type qui reste au monde). Tout près de l'hôtel, nous nous rendons sur California Street pour monter dans ces wagons qui semblent sortis d'une autre époque. 

​​Le cable car de San Francisco

 

Pour créer des transports en commun dans cette ville très vallon-née, un nommé Andrew Smith Halladie, hanté par les accidents de calèche, a l'idée de construire un tramway à traction par cable. Inaugurée en 1873, le première ligne fait des émules et d'autres opérateurs ouvrent plusieurs lignes. Mais rapidement, l'arrivée du tramway électrique amorce leur déclin, accentué par le tremble-ment de terre de 1906 qui détruit entrepôts et matériels.

 

La ténacité des défenseurs de ce mode de transport a permis de le maintenir en activité et de rénover le réseau. Aujourd'hui, il reste 3 lignes : Powell-Hyde, qui va de Market Street au Musée Maritime près de Fisherman's Wharf, Powell-Mason qui descend égale-ment vers Fisherman's Wharf mais par Mason, et California Street, qui descend de Van Ness vers l'Embarcadero.

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Le confort de ces wagons, qui peuvent contenir une soixantaine de passagers, est tout relatif avec ses sièges en bois. Mais on a surtout une immense impression de liberté, avec les rangées de sièges ouvertes sur l'extérieur et surtout la fait de pouvoir voyager debout sur le marche-pied. Et là justement ... c'est le pied ! Il n'est pas rare de voir des passagers agglutinés à l'extérieur, le nez au vent. Le wagon est tracté par un cable incrusté dans la chaussée, qui tourne à vitesse constante. Pour s'arrêter puis repartir, le cable car dispose d'un système d'embrayage. Celui-ci est manoeuvré par le "gripman" à l'aide de 3 grands leviers ... qu'il actionne à la main. Est également présent dans le wagon un "conducteur", qui ne conduit rien mais vend les titres de transport. Le trajet coûte 6$ (pas vraimant bon marché !). Ce sont essentiellement des touristes qui empruntent ce mode de transport.

 

Une curiosité : il y a deux modèles de wagons, l'un à poste de conduite unique, l'autre à double poste (un devant et un derrière). En effet, si les terminus de deux lignes sont équipés d'un plateau tournant qui permet au wagon de faire demi-tour (poussé à la main !), ce n'est pas le cas pour celle de California Street, et il faut donc que le wagon puisse repartir dans l'autre sens.

 

Les rues sont vraiment pentues, et le croisement avec les rues perpendiculaires créé un replat qui fait qu'on a une vision de descente en escalier jusqu'à la baie qu'on voit au fond de la ligne. Pas besoin de beaucoup forcer son imagination pour voir dévaler la Mustang de Bullit faisant des sauts de cabri à la poursuite de la Dodge Charger des "méchants" ...

Nous descendons à l'intersection de Kearny.  Entre les immeubles de brique rouge auquels se mêlent des imeubles modernes habillés de verre, on aperçoit la Transamerica Pyramid. Avec ses 260 mètres (hors l'antenne), c'est le plus haut bâtiment de San Francisco. Nous allons vers Union Square et poussons jusqu'à Market Street. C'est "le" quartier commercial de la ville et c'est là que se regroupent les grandes enseignes : Hermès, Gucci, Vuitton, Saks, Prada, Lacoste, Ghirardelli (un célèbre chocolatier local) ... Sur Stockton, d'autres centres d'intérêt : Apple Store, Disney Store ... Comme nous ne jouons pas dans la catégorie Gucci and Co, nous allons assouvir notre frénésie d'achat au  Levi's Store. Etre gay y est sûrement un critère d'embau- che, mais il faut reconnaître que le vendeur a l'oeil : il me sort du premier coup un jean qui tombe au poil ! En tous cas une boutique bien achalandée, tous y trouvent leur compte à un prix raisonnable 

​​Nous poursuivons la découverte pédestre de la ville en remontant vers le nord, à travers Chinatown, puis Little Italy. Il est vraiment agréable de flâner dans les rues, l'ambiance est détendue et c'est tout le contraire d'une ville stressée : peu de circulation, des gens souriants et avenants ... Fatigués d'arpenter le bitume, on se pose sur la minuscule mais très italienne terrasse du Caffe Sapore, au coin de Taylor et Lombard Street, pour se rafraichir d'une bière ou d'un coca.

Midi est passé, on a faim ... nous avions dans l'idée de déjeuner dans un trattoria que nous avions aperçue hier depuis le bus. Mais bon, notre sens de l'orientation nous a trahi,  nous sommes sans doute déjà trop haut dans North Beach. Jean-Claude nous dégotte un grill sur Beach Street, près de Fishermans Wharf. Repas typiquement américain à base de burger (plutôt bon d'ailleurs) mais accompagné d'un petit vin blanc italien bien frais ... ça nous change de la bière !

 

Et nous avons quand même eu notre ambiance italienne : les patrons de l'établissement sont deux frères d'origine italienne. Jean-Claude fait mine de négocier avec eux, mais in fine nous avons quand même eu l'impression de s'être fait rouler dans la farine au moment de payer l'addition. Il est vrai que le plus petit des frères, avec son regard qui en disait long et son air roublard, faisait un peu mafioso ...

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Nous n'aurons pas vu la colline de Telegraph Hill à laquelle mène Philbert Street, tellement pentue que les voitures doivent se garer en épi perpendiculairement aux maisons. Au sommet de la colline se trouve le Pioneer Park, dans lequel est érigée la Coit Tower. Son nom n'a rien à voir avec sa forme phallique, mais parce qu'elle a été construite grâce à un legs de Lillie Hitchcock Coit (aucun lien avec le cinéaste ...). Nous n'avons pas vu non plus les célèbres lacets de Lombard Street permettent d'absorber en 8 virages en épingle à cheveux la pente de ... 27% !

 

En début d'après-midi, nous traînassons sur le Pier 39 pour rechercher les derniers souvenirs à rapporter dans les nombreuses boutiques. Pendant que les filles cherchent la perle rare, je me plante au bord du quai et observe les nombreuses otaries qui se prélassent sur les pontons. De temps en temps l'une se glisse dans l'eau. Autant ces mammifères semblent patauds à terre, autant dans l'eau leus mouvements sont parfaitement fluides.

 

Allez, assez magasiné, j'ai encore envie de voir les maisons victoriennes. Nous prenons le bus pour descendre Embarcadero puis remonter Market Street pour nous diriger vers les quartiers d'Alamo Square et Haight Ashbury.  

 

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Les painted ladies

 

San Francisco est célèbre pour ses maisons victoriennes (puis edwardiennes après la mort de la reine Victoria ...). Près de 50.000 ont été construites entre 1850 et 1910 dans ce style architectural très particulier. Même si beaucoup ont été détrui- tes pendant l'incendie de 1906, elles restent très nombreuses dans différents quartiers de la ville.

Souvent peintes à l'origine en couleurs vives, elles ont peu à peu été recouvertes de couleurs plus ternes avec des surplus de l'armée ... L'histoire dit que c'est un artiste du nom de Butch Kadum qui le premier a repeint sa maison en couleurs vives mêlant le bleu et le vert. Des voisins l'ont imité, puis d'autres : c'est ainsi qu'est né le mouvement coloriste et les "painted ladies" ainsi baptisées par Elisabeth Pomada et Michal Larsen dans un livre sur les maisons victoriennes.   

Peintes en couleurs vives ou pastel, n'hésitant pas à aller dans les tons violets ou mauves, souvent en trois couleurs ou plus, les maisons victoriennes sont toutes pimpantes. Construites en bois de sequoia (fréquent dans la région), elles ont généralement 3 étages, avec une tour polygonale ou ronde formant un bow-window et un porche pour l'entrée.

 

Les painted ladies les plus célèbres, dont les photos sont con-nues dans le monde entier, sont celles bâties dans Steiner Street au bord du parc d'Alamo Square. Dans un alignement parfait et un beau dégradé à cause de la pente, elles offrent un contraste saisissant entre cette rangée de maisons "d'époque" et la ville moderne qu'on aperçoit dans l'arrière-plan. Pour situer leur valeur, l'une d'entre-elles a été proposée à la vente (ce qui est rare, les propriétaires y tiennent) en 2010 pour 4 millions de $ !

 

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Nous n'aurons malheureusememt plus le temps d'aller jusqu'à Haight-Ashbury et Ashbury Heights (difficile de ne pas confondre ...) où on trouve, dit-on, les plus belles maisons victoriennes. Nous avons aussi cherché en vain "la maison bleue adossée à la colline" que chantait Maxime Le Forestier.  On y venait effectivement à pied comme dans la chanson, mais on ne l'a pas trouvée ... ce qui n'est pas étonnant, car en réalité elle se trouve dans Castro, le quartier gay....

 

 

 

Dernière soirée à San Francisco. Le lendemain, nous disposons d'un peu de temps libre avant le départ. Nous avions repéré des voitures anciennes dans une vitrine plus haut sur Van Ness. Il s'agit en fait de l'Academy of Art University qui expose une trentaine de "oldies" typiquement américains : Packard, Lincoln, Studebaker, Chrysler ... Nous y tombons sur d'autres amateurs : Richard, Daniel et leurs épouses. Hélas, on ne peut pas entrer, et c'est donc à travers les vitres qu'on admire ces modèles en parfait état, brillant de tous leurs chromes.

 

Allez, encore un tour dans le quartier, on ne se lasse pas. Au moins à San Francisco, les rues portent de vrais noms, pas juste des numéros : c'est plus facile à mémoriser ! Puis c'est l'heure de rejoindre l'aéroport. A 14h, un Airbus A380 (quel confort !)  va nous ramener en douceur  vers Francfort.

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Le retour est dur ! Nous voici pris en flagrant délit de jetlag mal maîtrisé !

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