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Etats-Unis Ouest

( octobre 2011)

   J 6 - 7

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Las Vegas  

​Arrivés en fin d'après-midi, nous nous dépêchons de faire un tour sur le strip avant la tombée de la nuit. Et déjà, nous sommes éberlués par la recherche d'originalité, mais aussi le gigantisme  de tous ces hôtels ... 

 

Après dîner, Chris nous emmène pour une visite guidée de l'intérieur des hôtels les plus embléma-tiques de Las Vegas, une virée dans Downtown pour vivre la Fremont Street Experience, un passage devant les wedding chapels, une autre spécialité de Vegas.

 

Et bien sûr, partout des machines à sous, des tables de blackjack, de poker, de roulette ... Mais je crois bien qu'aucun membre du groupe n'a misé le moindre cent aux jeux !

​Nous sommes dans l'après-midi et venons de quitter le parc national de Zion pour rejoindre Las Vegas. Comme il y a un peu de route, on se prend le temps de discuter avec Chris, qui se livre peu à peu. En fait, il est belge au départ ... et a quitté la Belgique pour les States afin de pas faire son service militaire. Là où ça devient cocasse, c'est que Chris, après ses études, acquiert la double nationalité, et finit par s'engager ... dans l'armée américaine ! Il réalise ainsi de nombreuses missions dans divers points chauds du monde (guerre du Golfe au Koweit, Afganistan, Iraq ...) et y récolte au passage quelques blessures par balle. Il échappe même sans trop de dommages à un crash d'hélicoptère ! Aujourd'hui encore, à cinquante ans, il est officier de réserve et passe tous les ans six semaines en service. Marié à une institutrice cubaine, il vit à Redondo Beach dans le coin de Los Angeles. Il présente la particularité de maîtriser plusieurs langues : anglais bien sûr, français (avec un petit accent belge), allemand (impeccable), espagnol (pour sa femme) et se débrouille en arabe et en russe (souvenir de ses missions militaires).

​​Voilà, nous arrivons à Las Vegas qui surgit du désert.  Un des premiers hôtels qu'on aperçoit est le Stratosphère Casino Tower. Au sommet de la tour (365 m quand même), on trouve un grand huit et surtout le Big Shot, qui propulse l'amateur de sensations fortes dans une tour de 50 mètres ... il atteint une accélération de 4 G !

 

On pose nos valises à  l'hôtel, l'Excalibur, un château médiéval bien kitsch, avec des tourelles, des créneaux etc... Avec ses 5.000 chambres, il est parmi les plus grands et il faut presqu'un GPS (ou au moins un plan) pour se repérer et trouver sa chambre dans la bonne aile, le bon couloir, le bon ascenseur, le bon étage ... ça nous donne l'occasion de traverser nos premières salles de jeux, immen-ses, remplies de machines à sous et plongées dans une obscurité qui ôte toute notion de l'heure ... d'ailleurs, c'est voulu : il n'y a aucune horloge dans ces lieux de perdition ! Vegas est aussi surnommée "city without clocks"

L'hôtel Excalibur

​​Vite, on se dépêche de se retrouver au lobby pour faire une balade en ville tant qu'il fait jour. On s'engage sur le strip, une large avenue (6 voies de circulation !) bordée par les principaux hôtels-casinos de Vegas. Vers le sud, on aperçoit le Louxor, avec son obélisque et sa tête de sphinx, et le Mandalay Bay. Mais après ces hôtels on est au bout du strip, et nous nous dirigeons plutôt vers le nord. Nous aurons l'occasion de voir le New York - New York , où on reconnait l'Empire State Building et la tour Chrysler, ou encore une réplique de la statue de la Liberté. Pour le fun, l'hôtel est ceinturé par un circuit de montagnes russes, le Roller Coaster.

 

De l'autre côté de l'avenue, le MGM Grand, avec un lion dorée qui symbolise la Metro Goldwyn Mayer. Nous entrons ... partout des salles de jeux sombres avec des machines à sous en enfilade. Peu de joueurs cependant. Gigantesque, l'hôtel compte pas moins de 18 restaurants, 5 boîtes de nuit , sans oublier les salles de spectacles, piscines, tennis etc. Puis le Monte-Carlo, tout de blanc vêtu et précédé d'une immense fontaine, suivi du luxueux Bellagio.  En face, le Paris Las Vegas, avec sa réplique de Tour Eiffel (la moitié de le hauteur de l'originale) et le Planet Hollywood.

 

Mais c'est l'heure de retourner à l'Excalibur pour dîner. C'est l'occasion de partager quelques points d'étonnement. D'abord l'âge canonique de certains personnels : les américains n'ont pas la chance d'avoir un système de retraite comme le nôtre et on voit des gens obligés de travailler jusqu'à un âge avancé (voire cumuler de petits boulots) pour vivre. Notre serveuse, une grande bringue toute maigre et aux cheveux bleus, doit bien taper les soixante-dix (je ne parle pas de la vitesse de déplacement !). Autre point : l'éclairage très minimaliste, on a vraiment l'impression qu'ils éclairent avec des ampoules de 40 watts, que ce soit au restaurant ou dans les chambres ... en tous cas, ce n'est pas très chaleureux. Les chambres, elles, sont plutôt spacieuses et pas si chères (le casino préfère que l'argent passe dans les jeux). Et encore, on n'a pas vu les suites des grands hôtels (si, un peu ... sur internet)

​​Sin City

Si le village de Las Vegas a été fondé au début du 20ème siècle, c'est dans les années 1930, avec la légalisation des jeux d'argent par l'état du Nevada, que la ville a pris son essor. Les premiers casinos appa-raissent et se développent rapidement, car le Syndicat national du  crime (autrement dit la mafia) a vite flairé le bon filon pour blanchir l'argent issu de ses trafics. Ainsi, un caïd nommé Bugsy Siegel, avec l'appui de Meyer Lansky, a construit le Flamingo en 1946, puis le Binions's, le Tropicana ... avant de finir de mort violente !

 

L'argent coule à flot sur les tables de jeux, la prostitution n'est pas en reste : Las Vegas devient Sin City, la ville du péché. Cette période dure jusque vers 1970. Ensuite, on assiste à l'avènement du tourisme de masse, de nombreux hôtels éclosent sur le strip. Puis, à partir des années 90, Las Vegas se veut plus familiale en multipliant les divertis-sements et en devenant un lieu privilégié pour les conventions de taille mondiale grâce à sa capacité hôtelière gigantesque.

 

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​Après dîner, Chris nous propose une visite de Las Vegas "by night"... Yeah, let's  go !  

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​​Premier arrêt : le Bellagio.  Dès qu'on pénètre dans le hall d'entrée, on ne peut que s'émerveiller devant le plafond, fait de 2 000 fleurs de verre soufflées à la main. Cette oeuvre d'art aux magnifiques couleurs vives est signée par l'artiste verrier Dale Chihuly.

 

Le Bellagio est réputé aussi pour son jardin d'hiver. Des plantes, des fleurs, des fruits, des légumes  venant du monde entier sont disposés avec beaucoup d'harmonie et nous plongent dans une ambiance très nature, contrastant avec les machines à sous. Les thèmes et les décors sont régulièrement changés. Par exemple lors de notre visite, on voit qu'on approchait de Halloween ! Amusante aussi la gigantesque fontaine au chocolat, où 3 tonnes de chocolat liquide semblent couler sans fin ... ça titille les papilles, mais attention à l'overdose !

​​Il est temps de ressortir, car c'est l'heure des jeux d'eaux devant l'hôtel. Musique, jeux de lumière et jets d'eau forment  un spectacle aquatique qui attire les foules. 

​​Prochaine étape : le Caesar's Palace.  Et en effet, on se croirait à Rome. On déambule dans une vraie petite ville intérieure, avec un faux plafond qui simule le ciel avec différentes variantes (de jour, au crépuscule, de nuit ...). Les immeubles, les monuments, les décors ... tout rappelle la Rome antique. Mais on n'oublie pas le business : d'immenses galeries marchandes, the Forum Shops, parsèment l'hôtel, et les marques de luxe ne manquent pas.  

 

Le Caesar's Palace, pour attirer une clientèle variée, n'hésite pas à organiser des événements, comme des matches de boxe, ou des spectacles musicaux. Ainsi Céline Dion y a établi ses quartiers sur plusieurs années, succédant à Cher et Elton John. L'hôtel a même organisé en 1981 et 1982 un Grand Prix de Formule 1 ... sur son parking ! Faut vraiment être américain pour faire ça ! En 1982, l'épreuve, la dernière de la saison, est décisive pour l'attibution du titre : Kéké Rosberg est champion du monde pour la première (et dernière) fois ...

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​​Ensuite, le Vénétian.  Encore un hôtel casino d'inspiration italienne, mais sur le thème de Venise cette fois, avec une réplique de la place Saint Marc, où le campanile se dresse fièrement devant le palais des Doges.

 

A l'intérieur de l'hôtel, comme dans le Caesar's Palace, on déambule sous une voûte  de lumière donnant l'impression d'être en extérieur. Les boutiques se pressent l'une contre l'autre dans les rues pavées. Et bien sûr des canaux sillonnent l'hôtel avec des gondoles et des gondoliers qui poussent la chansonnette ...

 

Face à la Tour de l'Horloge, des terrases de cafés et de restaurants nous transportent dans une dolce vita à l'italien- ne sous un ciel nocturne éclairé par des réverbères.

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Nous délaissons le strip pour nous rendre Downtown, dans le centre historique de Las Vegas où on trouve les plus anciens casinos, comme le Binion's Horseshoe. C'est là aussi qu'est né le Flamingo, le premier casino de Bugsy Siegel. Nous y assistons à la Fremont Street Experience. Imaginez une rue piétonne, entièrement recouverte d'une voûte de lumières Led qui forment ainsi un écran géant de près de 500 mètres de long ! Des images très colorées y défilent, illustrant les morceaux de musique qui déferlent des haut-parleurs. Ainsi, lorsque nous y étions, le groupe Queen de Freddy Mercury était à l'honneur.

 

Fremont est beaucoup plus vivant, plus populaire aussi, que le strip. La rue est noire de monde, il y a des bateleurs, des "artis-tes" avec des déguisements complètement déjantés ... les badauds s'amusent. Même dans les salles de machines à sous, il semble y avoir plus de gaité que dans les grands hôtels du strip. 

 

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​​Etape suivante : une tournée des wedding chapels. Le mariage est la spécialité de Las Vegas ... de même que le divorce est la spécialité de Reno, la capitale du même état du Nevada ... D'innombrables "chapelles", y compris dans les plus grands hôtels, offrent leurs services pour organiser un mariage : ça va du modèle le plus simple, en quelques minutes pour les mariés et leurs témoins (inclus dans le forfait ..) jusqu'aux cérémonies les plus extravagantes à grand spectacle. Beaucoup de forfaits thématiques, ainsi Las Vegas regorge de faux Elvis Presley (à la ressemblance souvent très lointaine ...).

 

Pour finir, nous visitons le Louxor, dont l'architecture intérieure, assez étonnante, est construite sous forme de pyramide. Pour rentrer à notre hôtel, nous pensons prendre le monorail suspendu qui relie plusieurs hôtels. On patiente, on patiente, jusqu'à ce que quelqu'un ait la curiosité de lire les horaires : en fait le service s'arrête à 23 heures ! pour une ville qui vit 24 heures sur 24, c'est étonnant !  

 

Nous quittons Las Vegas le lendemain matin, sans trop de regrets. Cet endroit nous laisse une impression de malaise. Toute cette démesure, ce luxe affiché, cette idée d'argent facile qui attire 40 millions de personnes par an, dans un endroit situé en plein désert ... une vraie aberration. Et puis, nous n'avons pas eu l'impression que les joueurs s'amusaient beaucoup :  avachis devant une machine à sous (électronique, on oublie le levier du "bandit manchot"), avec un verre de Coca à la main, un cigarette qui se consume dans le cendrier (car il n'est pas interdit de fumer ici), ils regardent d'un air morne défiler les images sur leur console. Bon, on n'a pas vu les tables de roulette ou de craps, ni les tables de poker où les  enjeux ne sont pas en cents, mais en milliers de dollars : peut-être qu'alors l'adrénaline coule davantage dans les veines ...

 

Bon, il faut avoir vu Las Vegas, il y a quand même des hôtels fabuleux qu'on n'imagine pas ailleurs, mais ça ne donne pas envie d'y retourner ou d'y séjourner.

 

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