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Etats-Unis Ouest

( octobre 2011)

   J 7

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Death Valley

Nous quittons Las Vegas pour rejoindre Death Valley. Après des arrêts en route pour voir des  cactus Joshua Tree, puis l'opéra d'Amargosa, arrivée dans le parc national de Death Valley.

 

Située en partie en dessous du niveau de la mer, la "vallée de la mort" est très minérale, avec pourtant une certaine variété de paysages : les reliefs arides et colorés de Zabriskie Point, le coin de verdure à Furnace Creek,  avec ses vestiges de l'aventure de l'extraction du borax , le désert de sable des Mesquite Dunes, les marais salants de Badwater Basin ...

 

Et c'est reparti à travers le désert Mojave pour Bakersfield où nous passons la nuit.

 

 

​Bye Bye Las Vegas et en route vers Death Valley. Ce matin, Chris a de petits yeux et n'est pas très loquace ... aurait-il abusé un peu des paillettes de la capitale du jeu ? Après la sortie de la ville, finalement assez étendue avec ses quartiers résidentiels (bien verts dans cette contrée sans eau !), la route toute droite nous mène très vite dans une région désertique. Si au fond, des montagnes se détachent sur un fond de ciel bleu très pur, devant nous s'étend une plaine caillouteuse parsemée de cactus.

 

Chris propose en arrêt pour nous montrer de près les différentes variétés de cactus. En descendant du bus, il nous met en garde contre les crotales, dont le serpent à sonnette est une des variétés, qui sont ici chez eux. Du coup, ma phobie (disons plutôt frousse bleue ! ) de tout ce qui rampe  remonte à la surface, et je me mets franchement en retrait des plus téméraires ...

 

On voit bien sûr des yuccas tels qu'on les connaît chez nous, mais aussi une forme particulière : les fameux Joshua Tree qu'on ne trouve que dans les états de l'ouest américain et particulièrement dans le désert de Mojave. Ces sont les mormons qui l'ont ainsi baptisé, car sa forme leur évoquait Josué montrant, bras tendus, la Terre promise.

​​Petit arrêt en route à Pahrump, assez caractéristique des villes locales. C'est très plat, avec au bord de la route rectiligne, des commerces variés (et très rustiques) pour répondre aux besoins de base des locaux : garages, pneus, articles pour chevaux et cavaliers, bouteilles d'eau, location de vidéo ... et de l'autre côté de la route, un grand parking avec un centre commercial, la poste, la pharmacie ...

 

Plus loin, vers Death Valley Junction, on s'arrête à l'Amargosa Opera House. Apparition assez surnaturelle dans ce coin inhabité, cet opéra, une bâtisse toute blanche d'architecture coloniale espagnole, avec à côté l'hôtel du même nom, a été créé en 1925 par une société minière pour distraire ses employés dans une ville devenue fantôme depuis.  

 

Les lieux portent la forte empreinte de Marta Beckett, qui pendant 35 ans (jusqu'en 2012) y a produit des spectacles de danse. L'hôtel porte, lui, une réputation de chambres hantées ! 

 

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​​Nous repartons pour entrer peu après dans Death Valley. Le premier arrêt sera pour Zabriskie Point qui offre un très beau point de vue sur les différents types de paysages du parc national de la Vallée de la Mort. Située pour sa partie la plus basse en dessous du niveau de la mer (-85 mètres), Death Valley doit son nom aux chercheurs d'or du 19ème siècle, qui dans leur quête de l'ouest eurent à traverser (et s'y sont perdus ...) cette région très sêche où règnent des chaleurs extrêmes. C'est ici, à Furnace Creek qu'on a relevé le température la plus élevée jamais vue sur terre avec 56,7° ! Ce qui n'empêche pas d'y voir la neige recouvrir les sommets en hiver. D'ailleurs, le mont Whitney et ses 4.400 mètres ne sont distants que d'une grosse centaine de kilomètres .

 

La configuration des lieux, avec sa vallée plate et sans végétation entourée de montagnes, favorise les températures élevées car les masses d'air agissent un peu comme dans un four à convection.

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​​Zabriskie Point

Ce coin de Death Vallée a inspiré en 1970  le titre d'un film à Antonioni. Sur fond de contestation étudiante, il raconte la rencontre amoureuse d'un jeune étudiant fuyant la police (en volant un avion ...) et d'une jeune femme qui va rejoindre son patron pour une escapade. Et ils vont s'aimer dans le désert avant de rependre leur route, l'étudiant finissant d'ailleurs par être abattu par les flics.

 

Je ne me souviens plus trop du film, mais davantage de la musique, onirique et psychédélique, qu'on doit au Grateful Dead de Jerry Garcia et au Pink Floyd. Il y a d'ailleurs eu une seconde version de la bande originale, avec pas moins de 6 variations  sur le thème de Love Scène ... qui se déroule à Zabriskie Point.

 

La vue depuis Zabriskie Point est très spectaculaire. D'un côté, une montagne sillonée de formes ravinées aux arêtes douces, de couleur jaune et blanche. De l'autre côté des crêtes montagneuses soulignées par des couches inclinées et successives de roches qu'on dirant parcourues de vagues d'un rose plus ou moins violacé alternant avec du blanc. Au-delà des montagnes, la couleur blanche des marais salants de Badwater Basin, le fond de la cuvette.

 

Et la température dans tout ça ? Elle est à un peu plus de 30° et reste tout à fait supportable ... même si au bout d'une demie-heure en plein soleil on commence à se dire "vivement la clim du bus" !

 

Nous repartons pour déjeuner au ranch de Furnace Creek (Furnace signifie four ...),  qui donne l'impression d'une petite oasis au milieu de ce désert minéral. Pour l'anecdote, nous sommes une fois de plus étonnés de la capacité des américains à engloutir la nourriture. La famille de la table voisine, après avoir avalé des (oui, plusieurs) burger avec frites et mayonnaise arrosés de maxi gobelets de coca, est allée chercher son dessert : une grande assiette qu'ils ont remplie au maximum (voire davantage ...) de glace à l'italienne, avec par-dessus de la chantilly, des vermicelles de chocolat, du chocolat liquide ... une composition de 20 cm de haut ! Effrayant pour nos appétits (et goûts) d'européens, qui cherchions plutôt des légumes pour le plat et des fruits pour le dessert ... 

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​​L'aventure du borax

 

Après l'or et l'argent, les pionniers ont découvert du borax dans Death Valley vers 1880. Ce minerai, qui a des propriétés de fondant, sert à la fabrication de verre, de porcelaine, ou encore pour la soudure de métaux. Il a été exploité par la Pacific Coast Borax Company (le président s'appelait ... Zabriskie). Le transport se faisait par la piste par des "équipes de 20 mules" jusqu'à la ligne du chemin de fer qui traversait le désert Mojave. La compagnie a tenté de les remplacer par un engin à vapeur, Old Dynah, mais sans succès : la machine tombait souvent en panne et n'avançait guère plus vite que les mules !

 

Furnace Creek recèle un petit musée racontant l'épopée du borax, et en extérieur on trouve des vestiges de matériels : la fameuse Old Dynah, des charriots, une locomotive ...

 

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​​En cours de route, nous traversons de rares villages de résidents locaux. Il serait d'ailleurs plus approprié de parler de campements, tellement ces habitations de plein pied ont l'air provisoire. Et pourtant elles durent, à en juger le bric à brac qui traîne devant : voitures hors d'usage, vieux frigos, toutes sortes d'appareils mis au rebut ... Il y a même l'un ou l'autre bâteau : on se demande bien sur quoi ils naviguent dans ce désert !

 

Il y tellement d'espace disponible ici, la densité de population est si faible que le mot "écologie" ne semble pas avoir de sens pour ces américains.  Etonnant aussi : ces gens ne paraissent pas rouler sur l'or, l'état ne doit pas les aider beaucoup, et pourtant, à en juger par le nombre de drapeaux américains hissés sur des mâts devant leur maison, ils doivent aimer l'Amérique !

 

​​Nous reprenons la route pour rejoindre  Mesquite Sand Dunes.  Et là, c'est encore une autre facette des paysages de Death Valley : des dunes de sable fin s'étendent à nos pieds. De rares arbustes s'accrochent aux monticules dorés, quelques branches torturées de bois mort souligent l'aridité des lieux. Après avoir tâté de nos chaussures ce coin de "désert", nous repartons, direction Bakersfield à travers le désert Mojave.

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