Pérou
Bolivie
Pérou - Bolivie
( juin 2009 )
Premières impressions vues du rivage ... une abondante végétation aquatique (1/28)
La palette de couleurs du lac Titicaca : le vert de la végétation aquatique, le bleu profond des eaux du lac, le mauve des montagnes et le bleu azur du ciel sans nuage (2/28)
Les sommets enneigés des Andes au-de là du lac Titicaca (28/28)
Premières impressions vues du rivage ... une abondante végétation aquatique (1/28)
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Lac Titicaca
La matinée est consacrée à la découverte du lac Titicaca, majestueuse mer intérieure enchassée dans les montagnes à 3.800 mètres d'altitude.
Nous visitons les îles flottantes des Uros, un véritable écomusée donnant un aperçu du mode de vie ancestral de ces andins.
Rapide visite de Puno, puis départ vers la frontière bolivienne en longeant le lac, avec de magnifiques vues panoramiques sur les sommets andins enneigés en arrière-plan.
Entrée en Bolivie puis arrivée de nuit, très impressionnante, sur la capitale, La Paz.
Pour une fois, réveil à une heure normale (7 heures ...) pour nous laisser le temps de récupérer de la fatigue d'hier. Direction les rives du lac Titicaca, pour embarquer sur deux bateaux à moteur. Destination : les îles flottantes des Uros. On navigue un bon moment dans un chenal étroit qui se fraye un chemin entre les bancs de roseaux. Et nous arrivons sur une première île flottante, où nous sommes accueillis par les quelques habitants. Il faut préciser qu'on ne choisit pas l'île où on accoste : afin de répartir à peu près équitablement la mane touristique entre les familles qui les peuplent, c'est une forme de syndicat qui décide quelles îles chaque groupe de touristes pourra visiter. Car en fait, les îles flottantes sont une sorte d'écomusée à ciel ouvert, dont les quelques centaines d'habitants vivent pour l'essentiel du tourisme, même s'ils pêchent et cultivent pour leur subsistance. Les îles disposent également d'une école, d'un bureau de poste ... et même d'un terrain de foot !
Une île flottante est constituée de totora, une espèce de jonc qui pousse en abon-dance ici. Les tiges de totora sont assem-blés dans des sortes de filets et attachés ensemble en grande quantité jusqu'à constituer un radeau géant. Celui-ci est amarré à des poteaux en bois d'euca-lyptus pour éviter qu'il ne dérive. Le sol de l'île artficielle est lui aussi recouvert d'une couche de totora, qu'il faut renouveller plusieurs fois pas an.
Les Uros
Les Uros sont un peuple aujour-d'hui disparu qui était allé s'instal-ler sur des îles artificielles construi-tes en roseau pour échapper à leurs ennemis.
Une soixantaine d'entre-elles sont toujours habitées par des Aymaras, qui perpétuent le mode de vie des Uros, à des fins touristiques
Les habitations sont elles-aussi construites en totora, de même que les "balsa", les embarcations qui servent à aller d'île en île (même si aujourd'hui, la pêche se fait avec des barques en bois). Les balsa ont une durée de vie limitée à quelques mois : au-delà, le totora s'imbibe d'eau et la barque coule ... Marcher sur l'île laisse une drôle d'impression : c'est mou et spongieux, mais on ne patauge pas dans l'eau pour autant.
Les indiens Aymaras ont une peau très cuivrée, presque noire parfois. Nous pouvons admirer de près les costumes des femmes, très colorés, dans des couleurs vives : rouge, vert, jaune, orange ... Elles portent toutes un petit chapeau en feutre ou une coiffe en laine. Leurs longues nattes sont parfois agrémentées de pompons colorés en laine. Les hommes quant à eux portent généralement un pantalon sombre et une chemise blanche et sont coiffés de l'incontournable bonnet péruvien multicolore. On peut jeter un coup d'oeil à l'intérieur de habitations, au confort très sommaire.
Les habitants de l'île nous font une démonstration de leur vie au quotidien. Evidemment, rien n'est vraiment authentique, ils rejouent les mêmes scènes pour chaque flot de touristes, mais au moins ils le font de bon coeur et avec le sourire. Et bien entendu, en fin de visite, les femmes sortent leur étal de "produits artisanaux", et il est de bon ton d'acheter une bricole, pour "contribuer à la survie de ce mode vie ancestral".... Nous avons ainsi visité deux îles, en passant de l'une à l'autre sur une barque en totora.
Retour à Puno, pour une rapide visite de la ville, qui ne présente pas d'intérêt particulier. Nous prenons la route pour rejoindre La Paz en longeant le lac Titicaca. Petit arrêt à Juli, visite de l'église San Pedro, avec son autel baroque et ses peintures religieuses.
Le lac Titicaca
Partagé entre le Pérou et la Bolivie, le lac Titicaca mesure 205 km de long pour 65 km de large. Situé à 3.800 m d'altitude, il est le plus haut lac du monde ouvert à la na-vigation commerciale.
Pour les indiens des andes, le lac Titicaca est le berceau du premier inca, qui aurait surgi de ses eaux.
Sur la route côtière, la vue est souvent superbe, avec au premier plan les villages au milieu des cultures de l'altiplano, puis le bleu pur des eaux du lac, et en arrière-plan les cimes enneigées des sommets andins. C'est la pre- mière fois depuis le début du voyage qu'on voit autant de neige. La luminosité est intense, cristaline.
Le passage de la frontière entre le Pérou et la Bolivie est assez laborieux. Il faut passer par un poste de douane péruvien, où on nous remet un papier, qu'il faut montrer au poste bolivien ... à des douaniers qui n'ont pas l'air vraiment pressés. On en profite pour changer nos soles péruviens contre des "bolos" (bolivianos) boliviens. C'est un peu la roulette, il y a des écarts de cours entre les guichets des officines ... ainsi qu'entre les cours pratiqués et les cours affichés ! Le passage de la frontière est encombré de charettes et de vélos triporteurs surchargés de marchandises. Nous changeons de bus ... on ne gagne pas vraiment au change : le "nouveau" bus (façon de parler ...) ne semble pas disposer du chauffage.
La nuit est tombée lorsque nous arrivons sur La Paz. La vue sur la ville depuis El Alto, tout en haut, est magnifique : La Paz est située dans une cuvette entre 4.000 et 3.200 mètres d'altitude, et la nuit met en relief les lumières des quartiers qui semblent grimper dans la montagne.
Pour descendre dans la ville, nous empruntons une espèce d'autoroute urbaine à 3 voies et ça commence à bouchonner. Rien d'exceptionnel dans une capitale. Mais là où ça devient plus surprenant, c'est quand les véhicules de la file de gauche commencent à faire demi-tour ! Et quelques instants plus tard, on les revoit dans le bon sens ... mais de l'autre côté de la glissière centrale ! Peu à peu la circulation vers le centre ville se fait sur 5 files collées l'une à l'autre du bon côté, plus 2 files du mauvais côté ... hallucinant. On avance ainsi pare-choc contre pare-choc, rétro contre rétro (personne ne veut céder un centimètre ...) pendant près de 2 heures. Au final, on arrive à un carrefour, où gesticule un flic... en pure perte, chacun fait ce qu'il veut. En face de nous ... 3 files de véhicules dans le faux sens sur notre voie : pas étonnant que rien ne s'écoule !
J'allais oublier : nous sommes le 18 juin, c'est mon anniversaire. Allez, tournée générale pour tout le monde lors du repas ; vin, champagne ... le repas est gai. Et les organisateurs du voyage m'ont même fait la surprise d'un énorme gâteau d'anniversaire !
Comme c'est moi qui ai réglé la facture des boissons, le maître d'hôtel ne cesse de m'appeler "el jeffe" ... et il s'en souviendra à notre retour dans cet hôtel en fin de séjour : il me prend pour le chef de groupe !
Cette étape du Titicaca a cependant été tronquée à cause de la durée imprévue du transfert entre Cuzco et Puno hier. Ainsi, nous n'avons pas vu Copacabana ni l'île du Soleil, où nous devions assister à une cérémonie d'offrande à la Pachamama et partager un repas communautaire à base de mets traditionnels.
Et la bonne nouvelle du jour, c'est que Laurence a enfin récupéré sa valise ! Juan Carlos l'a accompagnée à l'aéroport d'El Alto pour récupérer le précieux bagage ... qui, dans les faits, n'était déjà pas parti de Strasbourg avec notre vol initial ! Nous sommes au 7ème jour du voyage et Laurence est vraiment soulagée de retrouver ses fringues.