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Pérou

Bolivie

Pérou - Bolivie  

( juin 2009 )

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La Paz 

Après une belle vue panoramique depuis le  mirador Killi Killi, retour au centre ville pour découvrir la Plaza Murillo, l'église San Fran- cisco, remonter l'artère du Prado, arpenter la pittoresque Calle Jaen, où nous visitons le musée archéologique et la Casa Murillo.

Nous flânons dans les ruelles indiennes de la Sagarnaga, et découvrons l'étonnant marché aux sorcières, ses amulettes et foetus de lama.

Après-midi libre pour découvrir à notre rythme le coeur de la ville, animée et attachante. Le soir, dîner d'adieu avec un joli spectacle de danses bolivennes. Et le lendemain, départ pour un retour (très long ... ) vers notre Alsace natale.

Nous commençons par monter sur les hauteurs de la ville, sur le mirador Killi Killi dans le quartier de Villa Pabon. La Paz se niche dans une vaste cuvette et présente la particularité de s'étaler entre 3.300 et 4.100 mètres d'altitude, soit 800 mètres de dénivelé ! Les quartiers populaires les plus déshérités se situent dans la partie haute, alors que les quartiers aisés sont dans le bas.

C'est sous le nom de Ciudad de Nuestra Señora de La Paz (la Ville de Notre Dame de la Paix) que la ville a été fondée en 1548 par Alonso de Mendoza. Après la guerre d’indépendance, en 1825, la ville devient La Paz de Ayacucho en hommage à la victoire d’Ayacucho. C'est en 1898 que La Paz devient le siège du gouvernement bolivien, Sucre restant la capitale constitutionnelle.

Du haut du belvédère s'offre une belle vue sur la ville. Quelques tours, mais pas trop nombreuses et pas trop hautes, et des immeu-bles dont la hauteur diminue au fur et àmesure qu'ils grimpent vers les flancs de la montagne. Si les habitations sont majoritai-rement couleur brique, un peu partout des immeubles aux couleurs vives (vert, bleu, orange, jaune ...) viennent apporter des touches de gaité dans le paysage urbain. On aperçoit le stade Hernando Siles, le plus haut du monde, pour lequel Evo Moralès, le président bolivien d'origine Aymara, a dû intervenir auprès de la Fédération Internationale de Football, dont une règle spécifie qu'aucun match international doit se jouer au-dessus de 2.500 mètres ... ce que les Boliviens ont jugé discriminatoire !

​​Le marché aux sorcières

C'est ici que les Aymaras trouvent toutes sortes de remèdes et d'ingrédients pour leus offrandes, notamment à la Pachamama. On y trouve pêle-mêle amulettes, plantes, poudres "magiques", cra-pauds sèchés, statuettes en forme d'animal : condor, puma, tortue ...

Le plus inattendu reste le foetus de lama, qu'il est de coutume d'enterrer, avec le première pierre lors de la construction d'une maison pour la protéger, ou dans les champs pour que la Pachama-ma favorise une bonne récolte.

Ce quartier regorge aussi de guérisseurs auquels les Aymaras s'adressent pour soigner leurs maux.

​Nous nous rendons dans les ruelles indiennes du côté de la Cale Sagarnaga. Les rues pavées, en forte pente, sont très animées dans ce quartier commerçant. Les voitures et les bus de tranport en commun (d'une autre époque et qui rappellent les Etats Unis des années cinquante) se pressent dans les ruelles. N'essaye même pas de traverser sur un passage piéton : c'est le short assuré. Même à l'arrêt, les véhicules se touchent : pas moyen de se faufiler ... Autre curiosité pour des européens qui ont le culte des règles de sécurité : les fils électriques qui font d'impressionnants plats de spaghettis à chaque poteau électrique. Mais on a vu ça aussi dans d'autres pays ...

L'après-midi, quartier libre. Nous en profitons pour passer au mercado Camacho, un marché couvert. On y trouve de tout, des produits alimentaires, des vêtements ... et même des valises. Car certains d'entre-nous, à force d'acheter bonnets péruviens, ponchos, statuettes, objets en sel du salar etc se sont vus contraints de compléter leurs bagages ...

Nous flânons un bon moment dans le quartien indien. Les commerces sont organisés par rue : la rue des articles de quincaillerie, la rue des matériaux de construction, la rue de l'électro-ménager... Devant les étals des boutiques qui s'ouvrent sur le trottoir, une multitude de petits artisans (cordonnier, cireur de chaussure, coiffeur ...) et de marchands (fruits, légumes, poissons ...) campent dans la rue.

Retour au centre ville. Nous déambulons sur la très belle Plaza Murillo, le coeur historique de la Paz, avec ses édifices coloniaux, ainsi que le Palais Présidentiel et la cathédrale qui mêle le style néo-classique au baroque. Nous traversons le Prado, la grande artère comerciale, pour aller visiter l'église San Francisco, à la remarquable façade baroque qui mélange les styles espagnol et pré-colombien. Sur la place du même nom se pressent de nombreux marchands ambulants.

L'étroite Cale Jaen, très pittoresque avec ses maisons coloniales aux couleurs vives et balcons en fer forgé, recèle plusieurs musées. Le musée archéologique montre une belle collection de vestiges précolombiens, des momies incas, des crânes allongés et déformés artificiellement ... Toujours dans la Cale Jaen, la Casa Murillo, la maison où a vécu Pedro Domingo Murillo, un des martyrs de l'indépendance. Elle a été soigneusement restaurée et offre une belle collection de peintures, de meubles et de costumes  de l'époque.

​​La Cholita

Ce terme désigne une femme indienne aymara qui se distingue par sa tenue vestimentaire. La cholita porte un chapeau melon, le «bombin», qui semble posé sur la tête  coiffée de deux longues nattes reliées ensembles par la « tula ». On se demande comment il tient ! La jupe de la cholita, aux couleurs vives, est appelée «pollera »  (une cage où l’on élève les poulets). Sous cette jupe, pas moins de 7 jupons, les « enaguas » qui donnent un postérieur impressionnant à la cholita. Et pour compléter la parure et se protéger du froid, le châle à dentelles, l'« ahuayo » en laine, tricoté au crochet.

Même si cette tenue surprend dans une capitale, c'est vraiment une tenue urbaine plutôt que campagnarde.

 

 

​Vient le moment de faire un tour au marché des sorcières. Ce n'est pas un piège à touriste, mais l'endroit où les locaux achètent les ingrédients pour satisfaire aux rites de leurs croyances ances- trales.

Les marchandes (les sorcières ?) n'apprécient pas beaucoup qu'on 

les photographie, même si on leur achète un gri-gri en guise de souvenir...

​La Paz est une ville attachante, vivante et animée, où on prend plaisir à se promener. Le soir, c'est le dîner d'adieu, dans une sorte de cabaret où musiciens, danseurs et danseuses nous offrent un spectacle de danses typiques boliviennes.  Ambiance très sympa !

​​Les danses boliviennes

 

La Cueca est une danse fondée sur la conquête amoureuse de la femme par l'homme. Les danseurs ont un mouchoir dans la main droite, avec lequel ils font des figures circulaires, interrompues par des mouvements en zig-zag pour accentuer la taquinerie. On dit que son nom vient de "clueca", car on croyait voir une imitation des mouvements de la poule quand le coq lui fait la cour.
 

La danse des Caporales reflète la grandeur et l'autorité des caporales (contre-maîtres à l'époque de la colonisation espagnole). Les femmes vêtues de jupes courtes agitent les hanches de manières sensuelles, alors que les hommes dansent d'un pas ferme et énergique en enchaînant de temps à autre des figures acrobatiques. Les costumes folkloriques sont étincelants et richement décorés.

La Morenada exprime la souffrance des mineurs afro-américains. Les hommes portent un impressionnant costume de plumes et de plaques ouvragées, ainsi qu'un masque et chapeau orné de plumes et une matraque, symbole de la punition, tandis que les femmes sont "habillées" d'une jupe très courte, de longues bottes et d'un petit haut laissant nues les épaules...

 

 

​Le lendemain matin, très tôt (évidemment !), départ pour l'aéroport d'El Alto pour entreprendre le chemin du retour. Il n'est pas des plus directs : La Paz, Lima, Caracas, Paris Charles de Gaulle, Strasbourg ... Et ce fut long : à Caracas, des douaniers zélés ont immobilisé l'avion pendant 3 heures sur la piste, pour inspecter les bagages à la recherche de drogue.  C'est assez habituel paraît-il. 3 heures sans clim sous un soleil de plomb ... ça sent vite la ménagerie. Raymond est parmi les passagers dont la valise a été inspectée ... explosée plutôt ! Enfin, nous décollons. Evidemment, à Roissy nous ratons la correspondance pour Strasbourg, prévue à 9 heures. On est en début de période de vacances, les vols sont déjà bien pleins, notre groupe est réparti sur 2 vols, à 13h et 17h.

On finit par arriver à destination ... et là, cerise sur la gâteau : aucune valise n'est arrivée, sauf deux ... dont celle de Laurence ! Il y a une justice ! Une panne générale à Roissy est à l'origine de la pagaille. Nous passons donc une heure de plus à l'aéroport pour la déclaration de perte de bagage. Le mauvais gag est pour des membres haut-rhinois du groupe ... dont la clé de voiture se trouve dans la valise ! Au total, entre le réveil d'hier et le retour à la maison, 32 heures de déplacement, mais sans regret, ce fut un très beau voyage.

 

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