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Pérou

Bolivie

Pérou - Bolivie  

( juin 2009 )

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Cuzco

Surnommée "le nombril de la terre", Cuzco fut la capitale de l'empire inca avant d'être  détruite puis reconstuite par les conquis-tadors espagnols, qui y ont laissé leur em-preinte au plan architectural.

Autour de la Plaza de Armas, la cathédrale, le couvent Santo Domingo bâti sur les fondations du Temple du Soleil, l'église de la compagnie de Jésus, le quartier San Blas...

Située à l'entrée de la Vallée Sacrée, Cuzco est entouré d'anciennes ruines inca, comme Sacsayhuamàn, Tambomachay, Puca Pucara ou encore Qenko.

​Comme de coutume, réveil matinal pour quitter Urubamba et rejoindre Cuzco, située à 3.400 m d'altitude. Cuzco signifie "le nombril de la terre" en quechua, langue historique des indiens chinchas, encore pratiquée aujourd'hui par 10 mllions de personnes (je ne parle pas de ceux qui achètent chez Décathlon ...). Le drapeau quechua, que l'on retrouve souvent à Cuzco, est constitué de 7 bandes horizontales figurant les couleurs de l'arc-en-ciel ... sa signification n'a cependant rien à voir avec les mêmes drapeaux accrochés aux fenêtres de Castro, le quartier gay de San Francisco !

La visite commence bien entendu par la très belle Plaza de Armas, comme dans toute ville coloniale qui se respecte. Autour de la place, la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption, l'église de la Compagnie de Jésus (les jésuites) accolée au couvent Santo Domingo, des maisons blanches avec arcades et balcon en bois, typiques du style colonial espagnol ... Le couvent Santo Domingo, qui possède une intéressante pinacothèque, présente la particularité d'avoir été construite sur les ruines du Temple du Soleilqui selon les Incas se trouvait au centre du monde. Il en reste d'importants vestiges,  notamment les murs de fondation, dont l'assemblage des pierres force l'admiration. Les espagnols trouvèrent dans ce temple dédié au culte du soleil, Qoricancha en quechua, de grandes richesses, notamment de l'or et des pierres précieuses.

​Nous vagabondons dans les ruelles étroites et pentues du quartier de San Blas, admirons la "pierre aux 12 angles" devant le Palais Episcopal, apprécions la verdure de la Plaza de Armas ...

Peu avant midi, la Plaza de Armas se remplit de monde : les enfants des écoles de la ville viennent défiler et danser sur les pavés de la rue ceinturant la place, au son des tambours et flûtes. Qu'ils sont beaux dans leurs costumes chamarés et leur chapeau ! Et si fiers de parader devant leur famille et les touristes armés de caméras ou d'appareils photos.

​​L'histoire de Cuzco

 

Fondée au 12ème siècle, Cuzco devient rapidement la capitale  du plus vaste empire pré-colombien : celui des incas.  Les principaux monuments incas de Cuzco, organisée alors en 4 quartiers, datent du règne de l'inca Pachua-cutec. A leur arrivée, les espagnols, avec à leur tête Francisco Pizarro, détruisent pratiquement toute la ville en 1534, après la capture puis l'exécution de l'Inca Atapualta. Ils reconstrui-sent ensuite la ville dans le plus pur style colonial avec une place d'armes centrale, une cathédrale et nombre d'églises.

​Nous sortons de Cuzco pour déjeuner dans un restaurant alentours, qui offre une belle vue sur la ville. C'est l'occasion pour quelques-uns de goûter au cuy. Non, ce n'est pas l'issue malheureuse d'un pari dont l'enjeu aurait été de manger en salade ses attributs virils ... mais du cochon d'inde. C'est un plat fort prisé des péruviens, qui en font l'élevage. La bête est rôtie et présentée entière. J'ai trouvé ça bon ... ça ressemble au lapin, avec une chair peut-être un peu plus sucrée. 

L'après-midi, nous visitons plusieurs sites incas, plus précisément des vestiges. Puca Pucara, une forteresse avec ses terrasses et ses grands murs de défense en pierres qui tranchent sur la terre rouge.  Puis Sacsayhuaman, un site assez impressionnant qui ressemble, dit-on, à une tête de cougar. Il est fait de 3 murs parallèles en zig-zag (représentant les dents du cougar ?) de près de 400 mètres de long, séparés par des terrasses. Mais le plus fascinant est la taille des pierres qui constituent les murs. La plus grande a 9 mètres de haut, 5 mètres de large et pèse au moins 200 tonnes ... Les formes variées de mégalithes donnent l'impression d'un puzzle géant en trois dimensions ! Si Sacsayhuaman a l'architecture d'une forteresse, c'était sans doute aussi un sanctuaire avec des temples et des lieux d'habitation.

​Entre les étals des bouchers, les têtes de bovins traînent par terre, des chiens errants les reniflent avec délice ... au moins ça chasse les mouches !  Etonnant aussi, la grande variété de pommes de terres : de toutes les couleurs, de toutes les tailles.

Lors du dîner, Juan Carlos nous fait partager ses inquiétudes : c'est la grève ! la population s'oppose au gouvernement qui veut confier l'exploitation minière des sous-sols à des compagnies étrangères, privant ainsi les paysans de leurs terres. Cela se traduit notamment par le blocage des routes, sur lesquelles les grévistes posent de grosses pierres. Des touristes européens présents dans le restaurant nous le confirment : ils n'ont pas pu se rendre à Puno, au bord du lac Titicaca, leur bus a dû rebrousser chemin... Juan Carlos nous a organisé un plan B : nous allons éviter la (seule) route qui relie Cuzco à Puno en empruntant une piste à travers la montagne. Pour alléger le bus, les bagages seront transportés par un minibus. Et pour plus de sécurité, nous roulerons en convoi avec un bus de touristes italiens.  "Bon, ye résoume : démain, ye vous réveille à 4 hores, hé hé"   (car Juan Carlos ponctue toutes ses phrases avec un espèce de gentil ricanement qui fait "hé hé" ...)

Bon ... on ne va pas se laisser démonter par les perspectives de réveil avant l'aube (on a l'habitude maintenant) et on termine la soirée par une virée nocturne sur la place d'armes et sous les arcades.

Et la valise de Laurence n'a toujours pas été retrouvée ... elle pensait que peut-être à Cuzco, où il y a un aéroport ? Déception ! 

Cuzco, une belle ville ... certes touristique, mais à taille humaine  et plutôt sympa !

​​Le mystère de la construction

 

Les bâtisseurs incas ont résussi à construire sans le moindre mortier des murs avec des pierres de belle taille, de formes différentes, avec des angles multi-ples. Et elles sont parfaitement ajustées ... même l'herbe n'y pousse pas. Mais comment ont-ils trans-portés ces énormes blocs, alors qu'ils ne connais-saient pas la roue ? Comment ont-ils taillé et poli ces pierres en granite ? Comment les ont-ils soule-vées et assemblées ? Aujourd'hui, même si plusieurs hypothèses ont été émises, le mystère reste entier !

les murs mégalithiques de Sacsayhuaman ... on se sent tout petit

​La visite se poursuit à pied vers le site de Tambomachay, un sanctuaire dédié au culte de l'eau. On dit que l'Inca venait y prendre un bain cérémoniel dans les eaux d'une source sacrée. Enfin, Qenko, composé d'un énorme rocher monolithique creusé d'un tunnel où les incas ont construit un autel. On y faisait des sacrifices de lama, en faisant couler le sang dans une pierre taillée en zig-zag pour prédire l'abondance des récoltes.

Au fil de l'après-midi, nous observons que Juan Carlos, notre accompagna-teur, est de plus en plus soucieux ... il a souvent le portable collé à l'oreille.   

De retour à Cuzco, nous profitons de quelques moments de liberté pour nous promener dans la ville. Un marché couvert nous donne l'occasion de voir comment vivent les locaux, ce qu'ils mangent, ce qu'ils achètent ...​

​​Inti Raymi, la fête du soleil

La plus grande fête des incas se déroulait lors du solstice d'hiver, pour exhorter le soleil à revenir alors qu'il est au point le plus éloigné de la terre. Très prisée des incas, elle fut interdite par les espagnols.

Elle revit aujourd'hui, chaque 24 juin, sur le site de Sacsayhuaman, avec une reproduction assez proche de la fête inca originelle. Elle rassemble énormément de monde tous les ans.

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