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GrossVenediger

J

Matrei - Hohe Tauern

​( automne 2019 )
Drapeau Autriche.png
De la Johannis Hütte à la Essener und Rostocker Hütte

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Beau ciel bleu ce matin au réveil, nous avons hâte de sortir et repartir après le petit déjeuner à la Johannis Hütte. Nous prenons le sentier vers le Türmljoch. Peu après le départ, au moment de traverser le défilé où se rue le Maurerbach, une énorme marmotte surgit derrière un rocher, à moins d'un mètre. La montée n'est pas trop dure (par rapport à celle d'hier ...) et ménage de temps en temps des portions à faible pente permettant de relaxer les muscles. Nos gros sacs à dos, on s'est habitués, on ne les sent plus.

 

Le paysage lors de la montée est magnifique : à notre droite le majestueux GrossVenediger précédé de glaciers qui scintillent sous le soleil, et à notre gauche en contrebas le verdoyant Dorfertal.  Nous arrivons en vue du Türml, un pic rocheux très déchiqueté dans lequel un Klettersteig permet aux alpinistes de s'amuser ... pfouh c'est raide et ne me donne pas trop envie de s'y aventurer !

 

Nous voilà arrivés au col du Türmljoch, à 2.772 mètres. La vue à 360° est superbe et on ne se lasse pas d'admirer et photographier les sommets environnants, d'autant que des nuages s'installent, donnant du relief aux photos et un air mystérieux aux glaciers, comme le Simonykees, le Maurerkees et la Malhamkees.

Puis nous entamons la descente, en pente assez douce au début. Nous ne mettons pas longtemps à apercevoir le haut du Maurertal et la Essener und Rostocker Hütte, toute petite là en-bas mais qui ne semble pas si loin. On poursuit la descente, mais au fur et à mesure, on semble s'éloigner de la direction de la Hütte. Et de fait, on remonte dans le Maurertal jusqu'à un pont qui nous fait traverser le Maurerbach. En cette saison, on aurait pu traverser à gué, mais la hauteur du pont, bien 2 mètres au-dessus du ruisseau, laisse présager de son volume à la saison de fonte des neiges ! On longe maintenant le Maurerbach et on finit par arriver à la Essener une Rostocker Hütte, une grande bâtisse avec des annexes dont un refuge pour les skieurs ou randonneurs en hiver.

 

Le temps de se restaurer un peu, soupe de pois et un petit dessert, nous posons nos affaires dans une chambre (nous serons les seuls clients). Nous sommes accueillis par Thomas, le gardien, qui savait qu'on allait venir : notre copine canadienne de la Eissee Hütte l'avait prévenu. Elle a enchaîné le même jour le trajet de la Eissee Hütte jusqu'ici par la Zopetscharte et le Türmljoch, tout ça avec une météo bien pourrie : chapeau ! Pour le repas du soir, Thomas nous propose des ... dorades fraîches ! étonnant, non ? on signe. Puis on s'offre notre balade de l'après-midi, où nous grimpons jusqu'au Somonysee. Le sentier longe un ruisseau qui doit savoir être tumultueux, puisque une partie du sentier a disparu dans un éboulement ...

 

Ce soir, à la Essener und Rostocker Hütte, nous dînons tard, après 20 h : Thomas, le gardien, tient à nous cuisiner lui-même ses dorades ... mais il discute avec ses seuls autres clients venus boire un coup, 2 chasseurs du cru avec chapeau à plume et tout,  et les tournées de bière et schnaps s'enchaînent. Du coup, on apprend qu'ici on chasse les chamois et même les marmottes, pour réguler la population.

 

En attendant on discute avec Sebastian, le cuistot qui s'ennuie. Parcours atypique que le sien : c'est un Autrichien installé au Paraguay depuis 30 ans, qui fait une saison à la Hütte. Motif : il est venu acheter des trucs qu'on ne trouve pas dans son pays, notamment pour son aquarium géant, de la taille d'une belle piscine, dans laquelle il nage  et fait de la plongée avec ses poissons ! Ah ... les dorades arrivent, et il faut avouer qu'elles sont délicieuses ! moi qui pensais que dans ces refuges c'était soupe de goulash et knödel à tous les repas ...

 

Après une bonne nuit, nous prenons congé de nos hôtes pour redescendre dans la vallée et rejoindre notre voiture. Assez raide au début le long du Maurerbach qui gronde dans son défilé, le sentier s'adoucit peu à peu lorsqu'il pénètre dans la forêt. La bruine se transforme en pluie, on se couvre ... A un moment on entend un appel : c'est Sebastian qu'on voit à travers les sapins descendre dans le caisson du monte-charge pour s'offrir une journée de repos à Matrei. Peu avant la Stoanalm, le sentier se transforme en chemin carrossable. Nous voici à Ströden  mais à cette période de l'année, le bus ne va plus jusqu'ici. Encore un petit effort (sur la route) et nous voici à Hinterbichl. De loin on voit le bus allumer son moteur ... on se dépêche, mais il démarre. Je fais des grands signes : ouf il s'arrête, on aura économisé deux heures d'attente sous la pluie. Et dans le bus, devinez qui nous appelle : notre copine canadienne ! C'est son dernier jour de vacances, elle se prépare à rejoindre Innsbrück pour reprendre l'avion vers Vancouver.

 

Quant à nous, nous récupérons notre voiture à Obermauer et nous rendons à notre hôtel à Matrei ... on s'offre une orgie de saunas, hammam et piscine pour contrarier le mauvais temps.

Matrei-04c.jpg

en jaune, l'itinéraire de la randonnée

carte Kompass   1/50.000

 National Park Hohe Tauern - Grossvenediger

Dénivellé : +800 / - 1.400

7 h     (yc Simonysee)+

2h40 (descente vers Hinterbichl)

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