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Laponie finlandaise

( février  2013)

J 2

Balade en traîneau à chiens

Le matin, nous partons visiter un élevage de chiens de traîneau. Nous y avons l'occasion d'apprendre à conduire un traîneau attelé de six chiens. Pas si dur ... à condition que l'atte-lage connaisse son chemin et ne compte pas sur son musher d'un jour !

 

A midi, déjeuner d'une spécialité finlandaise dans la kota de l'hôtel. Ensuite, nous profitons de l'après-midi libre pour faire une virée en raquettes dans la forêt au-delà de la rivière gelée.

 

Et après dîner, nous sortons "en ville" à Ivalo ... c'est le désert absolu !

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​Première journée d'activités au Benett Arctic Club. Au programme des Elans aujourd'hui : découverte de la conduite d'un traineau à chiens le matin et après-midi libre. Nous partons pour une ferme d'élevage de chiens de traineau dans les environs d'Ivalo.

 

Revêtus de notre tenue "grand froid" bien que la température soit relativement clémente (même pas -10°), nous débarquons à la ferme où l'éleveur moustachu et taiseux nous accueille. Kopi nous fait découvrir le traîneau, un engin sommes toutes assez simple : deux patins sur lesquels est montée une structure en bois qui supporte une espèce de hamac en toile couverte d'une peau pour protéger du froid. Nous nous dirigeons vers la piste où nous allons conduire l'attelage.

 

Plus on s'approche, plus le vacarme est assourdissant : les chiens, très excités à l'idée de se défouler, aboient d'une voix à la fois aigüe et rauque (husky signifie d'ailleurs enroué dans la langue des Tchouktches,  peuplade d'où ces chiens sont originaires). Nous voilà devant les attelages. Les chiens, magnifiques, se laissent facilement approcher et caresser, même si certains montrent des crocs peu rassurants.

​​Les chiens de traîneau

Tirer un traîneau nécessite de la part du chien de la force, de l'endurance et de l'agilité. Mais aussi une forte aptitude à travailler ensemble, et ce n'est pas le plus facile avec ces chiens de meute, dont des mâles dominants ... Les meilleures places dans la hiérar-chie se méritent, et les luttes peuvent être féroces : entre la provoca-tion, pattes raides et tous poils hérissés, et la soumission, gorge offerte couché sur le dos, il y a eu de la bagarre !

Les types de chiens les plus utilisés sont l'Alaskan Husky, le Husky de Sibérie, le Malamute de l’Alaska ou encore le Samoyède. Ils ont tous un peu quelque chose de leur ancêtre le loup ... Les plus endurants peuvent tirer une charge de 50 kg sur 100 km, les plus rapides dépassent 30 km/h de moyenne sur 50 km.

​Kopi nous explique la manoeuvre : le conducteur, appelé musher, est debout sur les deux patins à l'arrière du traîneau et dirige l'attelage à la voix. Bon, nous n'avons pas appris les termes appropriés pour tourner à gauche ou à droite, mais les chiens connaissent le chemin ... Le traîneau est muni d'un dispositif de frein qui permet de ralentir dès qu'on pose le pied dessus. Au départ, il faut garder un pied sur le frein lorsqu'on libère l'attelage si on ne veut pas se retrouver le cul dans la neige.

 

Nous effectuons deux fois une boucle d'environ 4 km,  en changeant de musher après la première boucle. Allez, c'est parti ! Hèlène assure le premier relais, nickel. En tant que passager, la sensation est très agréable : on file au ras du sol, avec devant les yeux l'arrière-train des chiens qui s'agite en cadence. L'attelage glisse silencieusement à travers le paysage enneigé entre rivière et forêt. On se laisserait bien promener dans la campagne lapone pendant des heures ... Mais le tour s'achève et c'est à moi de "conduire".

 

Départ prudent, on reste concentré. Peu à peu on se met en confiance et on prend plaisir dominer le meute. Enfin ... à en avoir l'impression, car à mis parcours dans une descente j'oublie un peu de freiner, les harnais prennnent du mou et le chien de l'arrière droit s'emmême les pattes dedans. Du coup il trotte sur trois pattes en essayant de garder le rythme. Je m'inquiète pour sa patte prisonnière de la corde, mais ne sais que faire. Un petit coup de frein, le chien fait un roulé boulé, saute par-dessus le harnais ... et se retrouve miraculeusement dans le bon ordre. Ouf ! Le parcours s'achève plus paisiblement. Dommage, on y prend vite goût.

 

Nous visitons ensuite le chenil, où l'on voit les conditions de vie des chiens. Ils ont des niches, mais n'y passent que peu de temps préférant s'enterrer dans la neige pour se protéger du froid.

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​A force de tournicoter dans la forêt, on finit par se perdre un peu. On tâtonne jusqu'à arriver sur un chemin. A gauche ? à doite ? on ne peut pas compter sur le soleil pour s'orienter, il est déjà très bas derrière les arbres. Bon, ce sera à droite. Au bout d'un moment, une trouée dans la forêt ... on s'y dirige et on retombe sur l'Ivalojoki. Ouf ! Ne reste plus qu'à descendre la rivière pour retrouver l'hôtel. Il est 15h45, la nuit s'est quasiment installée.

 

Le soir, après dîner, nous sortons pour faire un tour à Ivalo. On s'écarte un peu de la rue principale pour nous promerner dans les rares rues transversales. On ne voit pas âme qui vive, c'est vraiment mort ... Le froid s'est fait plus vif au retour.

A midi, retour à l'hôtel pour un déjeuner dans le restaurant Kammi, tout en rondins de bois. ​​Nous goûtons une spécialité locale, une sorte de soupe ou de ragoût avec du saumon et des pommes de terre. C'est simple mais très bon.

 

L'après-midi étant libre, nous décidons avec Jean-Paul et Raymonde de faire un sortie en raquettes (l'hôtel met à dispo-sition raquettes, skis de fond, patins à glace ...). Nous traver-sons l'Ivalojoki et nous enfonçons dans la forêt. Au début, nous suivons des sentiers tracés entre les arbres. C'est l'occasion de tomber nez à nez avec nos premiers rennes. Puis on s'enhardit à avancer dans la neige profonde. Malgré les raquettes, on s'enfonce jusqu'aux genoux. Comme l'air est très sec et la température largement négative, la neige est très poudreuse et très légère : il est quasiment impossible de faire la moindre boule de neige.

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