Laponie finlandaise
( février 2013)
J 1
L'aéroport "international" d'Ivalo sous la neige (1/7)
Bienvenue à Ivalo (2/7)
Un aperçu de la faune locale, au premier plan des logapèdes (7/7)
L'aéroport "international" d'Ivalo sous la neige (1/7)
Arrivée à Ivalo
Après une (longue) nuit passée sur l'autoroute, un vol (très) matinal nous amène à Ivalo. Le dépaysement est total dans cette atmosphère blanche et la lumière rasante. Côté tempéra-ture, nous sommes surpris par sa clémence : il ne fait "que" -5° !
Cette première journée est passée à s'installer, prendre connaissance du programme de la semaine, chercher nos vêtements "grand froid".
Nous profitons avidement des temps libres pour explorer la rivière gelée derrière l'hôtel et visiter Ivalo.
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Vendredi 1er février, le rendez-vous est fixé à 21 h sur le parking du Palais des Congrès. Eh oui ! le vol étant prévu à 6 h du matin au départ d'Orly, nous n'avons d'autre solution que de rouler de nuit. C'est donc à bord d'un bus que notre groupe d'une bonne cinquantaine de personnes va passer la nuit. Malgré l'appellation "grand tourisme" du bus, on se sent vite à l'étroit, les membres s'ankylosent, la clim souffle alternativement du chaud et du froid ... Bon, on finit par arriver à Orly, où du fait des travaux, notre chauffeur tourne en rond et met bien une demi-heure avant d'atteindre le quai de débarquement.
On enregistre à 4 heures dans une aérogare déserte (je ne me suis jamais enregistré à une heure aussi matinale ...) au comptoir de la Transavia, une compagnie low-cost filiale d'Air France. Décollage à 6 heures pour un vol d'un peu plus de trois heures jusqu'à Ivalo.
Ivalo
Ivalo ... aviez-vous déjà entendu parler d'Ivalo ? Moi, jamais avant ce voyage. C'est un bourg de 4.000 habitants, tout au nord de la Finlande, à 400 km du Cap Nord. Il fait partie de la commune d'Inari, qui est deux fois plus grande que l'Alsace (ah mais si !) pour ... 6.700 habitants ! Ivalo en est le centre commercial et administratif. C'est à dire qu'il y a un hôpital, un poste de police, deux supermarchés, 4 stations d'essence, quelques boutiques, de rares cafés ou restaurants ... et trois hôtels. Ivalo dispose pourtant d'un aéroport "international" , avec un vol direct vers Paris et surtout des vols vers Helsinki. Avec tout de même 140.000 passagers (en 2008), dont 25.000 "internationaux", pour cet aéroport, le plus septentrional du pays.
La Laponie
Située au nord de la Scandinavie, la Laponie n'est pas un pays, mais une région qui s'étend sur 4 pays : la Norvège, la Suède , la Filande et la Russie. Notre séjour s'est déroulée dans la Laponie Filnandaise, la partie la plus septentrionale du pays, au dessus du cercle polaire.
C'est le pays des Saamis, dont la partie finlandaise, environ 6.400 âmes, réside autour d'Inari. Une région vaste mais très faiblement peuplée, avec seulement 3% de la population finlan-daise. L'hiver se caractérise par des journées très courtes (entre fin décembre et début janvier, le soleil ne daigne pas se lever ...) et des températures réputée glaciales, jusqu'à -40° voire moins.
Plus on se dirige vers le nord, plus le paysage aperçu par le hublot devient blanc, jusqu'à ne plus être qu'une vaste étendue couverte de neige, où les forêts de sapins sont entrecoupées de lacs et rivières gelées. On se demande quelle sera la température à l'arrivée. Enfin, on aperçoit une piste, unique ruban noir dans tout ce blanc. Atterrissage en douceur. Le débarquement est bon enfant : on se promène sur le tarmac, on se photographie ... Première surprise : il fait doux (enfin ... c'est relatif) avec une température de -5°. Ensuite, il fait bien clair, même si le soleil est très bas sur l'horizon.
L'aérogare est mimi tout plein et très chaleureux : pas bien grand mais très cosy, avec des murs tapissés de rondins de bois, ses animaux empaillés représentatifs de la faune locale. Nous prenons un bus pour rejoindre notre lieu de résidence, l'Hotelli Ivalo.
La rivière Ivalo, totalement gelée derrière l'hôtel (1/4)
Hélène et un lagopède ... de glace (2/4)
Les maisons au bord de la rivière ... plutôt chic (4/4)
La rivière Ivalo, totalement gelée derrière l'hôtel (1/4)
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Après avoir pris possession de nos chambres et une rapide collation, nous n'avons qu'une hâte : nous précipiter à l'extérieur pour découvrir les alentours, marcher dans la neige, s'aventurer sur la rivière gelée à laquelle on accède juste derrrière l'hôtel.
La glace très épaisse (entre 60 cm et 1 mètre), fait de la rivière Ivalojoki une vraie artère de circulation : quelques piétons (sans doute des vacanciers comme nous), d'autres en ski de fond, mais surtout des motoneiges. C'est le mode de déplacement favori des autochtones. En effet, l'habitat est très dispersé, les routes sont peu nombreuses, et ce mode de locomotion passe partout. On est impressionné par la vitesse de certains qui avalent littéralement les poteaux surmontés de deux planches rouges en croix qui jalonent la "route". Nous marchons ainsi pendant une heure. Au bord de la rivière, quelques belles villas en bois peint en couleurs vives (bleu, vert, jaune, carmin ...) qui ne semblent pas appartenir aux plus démunis. Le plus souvent, on aperçoit une cabane dans le jardin : le sauna.
Le sauna finlandais
Le sauna tel que nous le connaissons est né en Finlande, où il existe depuis plus de 2 000 ans. "Sauna" est sans doute le seul mot finlandais connu dans le monde entier. A l'origine, le sauna était un trou creusé dans la terre. Puis sont apparues les cabanes en troncs d'arbre, sans cheminée mais juste un trou dans le toit. C'est la fumée qui apportait la chaleur mais aussi l'odeur et la suie. D'où l'apparition de la cheminée. Peu à peu, le sauna évolue pour devenir une pièce à part entière de la maison, toujours entièrement en bois. C'est en général la pièce la plus propre, d'ailleurs longtemps les femmes y accouchaient.
Si aujourd'hui le système de chauffage électrique des pierres volcaniques prédomine, le chauffage au bois aves les odeurs des essences et les craquements des bûches reste très apprécié des amateurs. Le principe du sauna est une suite de trois "bains" de chaleur sèche, entre 70° et 110°, entrecoupés de douches froides, voire même d'un plongeon dans l'eau glacée d'une rivière, ou de galipettes dans la neige en hiver.
En plus de l'hygiène (le sauna se pratique nu en principe), on lui reconnait des vertus anti-stress et anti-fatigue. Véritable institution en Finlande, le sauna contribue au lien social : on le pratique en famille, entre amis, entre collègues et même pour des négociations commerciales ou politiques. On y trouve plus de 2 millions de saunas pour moins de 6 millions d'habitants ! Oserai-je avouer que nous n'avons pas testé le sauna lors de notre séjour ?
Après notre promenade sur la rivière gelée, nous partons découvrir Ivalo avec Raymonde et Jean-Paul. En réalité le tour est assez vite fait : une route principale, sur laquelle glissent les voitures dans le chuintement caractéristique des pneus cloutés, et le long de la quelle on trouve stations services, supermarchés et quelques magasins. Bon, ce n'est pas ce que j'appellerais une ville touristique ...
Retour à l'hôtel, où les "gentils organisateurs" nous expliquent le déroulement de la semaine. Ainsi sont constitués des groupes d'environ 25 personnes, qui feront l'ensemble des activités prévues selon un calendrier défini, sous la houlette d'un animateur. Cette oganiation permet de bien répartir les activités dans la semaine et d'avoir des groupes de taille rasonnable. Le nôtre est baptisé "les élans" et notre animateur s'appelle Kopi, un hongrois tombé sous le charme de la Finlande (et sutout d'une jolie finlandaise, avec laquelle il s'est installé ...)
En fin d'après-midi, nous penons possession de notre équipement "grand froid" qui doit nous permettre de résister sans trop souffrir à des températures de -30°. Une combinaison épaisse en matériaux spécifiques, des bottes fourrées (à porter avec 2 paires de chaussettes, au moins), des moufles, une cagoule ... nous sommes parés pour l'aventure.
