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Vietnam Baie de Ha Long terrestre

Vietnam

(mars 2012)

J 5

Baie de Ha Long "terrestre"

​Pour commencer, nous visitons la pagode de Bich Dong, qui est plus remarquable par sa situation dans les montagnes que par les pagodes elles-mêmes (il y en a trois). Beau panorama sur le paysage alentour que la brume rend mystérieux.

 

Puis nous nous rendons à Hoa Lu pour faire une promenade d'environ 2h30 en sampan, une petite embarcation pour deux personnes, sur la rivière qui sillonne le site de Tamcoc, qu'on appelle aussi la Baie de Ha Long terrestre, du fait de sa ressem-blance avec la vraie. Les paysages sont magnifi-ques ... Ce mélange de rizières vertes, de collines calcaires en forme de pain de sucre, énigmatiques sous la brume : on a adoré !

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Ce matin, nous partons visiter la pagode de Bich Dong, non loin de Ninh Binh. Nous traversons de beaux paysages de rizières, avec en toile de fond des montagnes calcaires abruptes. Le temps très brumeux leur donne un air fantomatique.

La pagode de Bich Dong

La pagode originelle a été construite au 15ème sous le règne de la dynastie des Lê. Plus tard, deux bonzes ont remarqué que la pagode se situait au centre de cinq montagnes qui l'entourent comme autant de pétales de lotus. Ils ont décidé alors de construire deux pagodes de plus, ce qui donne un ensemble  à trois niveaux incrustés dans la montagne.

 

Bich Dong signifie littéralement "grotte de la perle verte" ainsi que l'a baptisée  le père du poète Nguyen Du, à la fois par l'exis-tence d'une grotte et sa situation privilégiée dans son écrin de verdure. C'est, dit-on, la deuxième plus belle grotte du pays ...

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Proche d'une rivière, le site est enchassé dans un site montagneux couvert d'une végétation luxuriante. Après un étang, un chemin sous les frondaisons des arbres mène à la première pagode. En effet, le site se compose de trois constructions : Chua Ha (la pagode inférieure) Chua Trung (la pagode du milieu)  et Chua Thuong (la pagode supérieure). Nous commençons bien sûr par la pagode inférieure, avec ses cinq pièces dédiées au culte de Bouddha.  Le chemin commence ensuite à grimper à flanc de montagne. Les marches sont glissantes, une jeune vietnamienne nous escorte et tient absolument à nous prendre le coude pour nous aider ... en espérant quelques dongs (ou mieux : des dollars). Nous la dissuadons gentiment ... plus d'une fois !  

 

La pagode du milieu est vraiment incrustée dans la montagne. Les bords des toits sont ornés de dragons (ou autres bestioles ...) très colorés. Des marches partent vers le Grotte Obscure, dans laquelle nous descendons. On y trouve sous un espèce de baldaquin trois statues de Bouddha ... toutes noires. On remonte, puis les dernières marches nous mènent à la pagode supérieure. Notre vietnamienne est toujours là, plus collante que jamais. Maintenant elle veut nous vendre des trucs ... Couverts de mousse, des stupas en pierre et  des statues de  chimères donnent une impression de temple perdu dans la jungle. D'ici, à travers des arbres exotiques, on a une belle vue sur les montagnes voisines et la campagne verdoyante, estompées par la brume. Tout cela contribue au côté un peu mystérieux de ces pagodes.

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Puis c'est l'heure de la visite phare de la journée que nous attendons tous : la baie de Ha Long terrestre, ainsi appelée par sa similitude avec la baie de Ha Long originale, sauf qu'elle ne se situe pas en mer, mais sur le rivière Ngo Dong. En réalité, l'endroit s'appelle Tam Coc, qui signifie "trois grottes" : en effet, la promenade sur la rivière offre trois passages sous-terrains.

 

Nous arrivons à un embarcadère où des dizaines d'embarcations toutes pareilles, des sampans, sont alignées en rang d'oignon. Des rameuses (car ce sont le plus souvent des femmes) attendent les touristes, coiffées du traditionnel chapeau conique. Nous em-barquons par deux dans les sampans,  et en avant. Une curiosité : c'est à l'aide des pieds que la rameuse fait avancer le sampan, de temps en temps avec un mouvement synchrone des rames (comme dans une barque), et, pour changer, un mouvement asynchrone (comme si elle pédalait sur un vélo).

        

Nous avons de la chance, il y a peu de monde : notre groupe d'un quinzaine de barques est seul et hormis un petit groupe sur le retour que nous croisons, c'est très calme. Il paraît qu'il arrive souvent que les sampans se suivent vraiment à la queue-leu-leu. C'est donc dans un grand calme à peine rompu par les éclaboussures des rames qui nous glissons sur la rivière. Celle-ci serpente paresseusement entre des rizières d'un vert éclatant. Derrière elles s'élèvent partout des pitons calcaires en forme de pain de sucre, Parfois, un piton à la base très déchiquetée est posé directement dans la rivière. Le ciel très brumeux et surtout de plus en plus gris donne un caractère intime à ce paysage magnifique. La rivière vit : ici ou là, on rencontre un pêcheur, des paysans travaillent dans les rizières ou consolident les digues qui séparent la rivière des rizières.

 

Par trois fois, le sampan passe sous la montagne. Instinctivement, on baisse la tête, c'est bas de plafond et celui-ci ne manque pas d'aspérités. Après le 3ème tunnel, c'est le terminus du trajet ... 

Vietnam Baie de Ha Long terrestre

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Tam Coc ... business ?

Lorsqu'on arrive au bout de la rivière, la promenade est en cul de sac. Et là, bon nombre d'embarcations guettent les touristes. Pour leur vendre des boissons, des aliments ... vous n'avez ni faim ni soif ? Peu importe, on vous incite à en offrir à votre rameuse "très fatiguée ... très difficile ! " Si on tombe dans le piège, la rameuse en question ira plus tard revendre sa boisson au vendeur à moitié prix : fifty-fifty pour plumer le touriste.

 

Er si on a su résister, ce n'est pas fini : la rameuse fait mine de s'éloigner ... mais au bout de cinquante mètres, elle se gare le long de la berge, et ouvre une sorte de malle placée au centre du sampan. Et là commencent de longues palabres pour vendre des nappes, des broderies, des tee-shirts ... Et ça va durer : on a l'impression que ça n'en finit plus. "nous pas beaucoup d'argent, payer l'école ..." Certaines n'hésitent pas à emmener un enfant dans  le sampan pour attendrir le touriste. De guerre lasse, on finit au bout d'un quart d'heure par acheter un tricot.

 

Ce qui n'empêchera pas la rameuse de réclamer son pourboire au "tarif syndical" à la fin de la balade, opération qui est d'ailleurs surveillée par la famille qui s'occupe du sampan ! Car tout au long de la journée, les membres du clan se relayent pour faire fonctionner l'embarcation .... parfois en cours de route !

 

Bref, un mercantilisme un peu minable ... nous aurions été plus diposés à laisser un pourboire généreux sans toutes ces agaceries liées à un système très organisé.

Après l'épisode du marchandage, nous repartons en sens inverse. Malgré cela, on a toujours autant de plaisir à regarder ces paysages tellement particuliers, sous un autre angle qu'à l'aller. Il commence à pleuvoir, d'abord un crachin, puis c'est franchement la pluie. Nous n'avons pas été très prévoyants et sommes en short et tee-shirts.  A la fin, nous sommes contents de finir la promenade d'un peu plus de deux heures, car nous sommes trempés et commençons à avoir froid. Mais peu importe, en oubliant l'agressivité commerciale, Tam Coc vaut vraiment le coup d'être vu ... c'est beau !

 

Petit détail de la vie quotidienne qui se révèle  dans le restaurant où nous déjeunons tardivement : les toilettes n'ont pas de portes ... bonjour la pudeur, et que dire de l'ambiance sonore et olfactive ? C'est pareil dans les toilettes dames, mais les vietnamiennes s'en moquent puisqu'elles s'accroupissent pour leur pipi au beau milieu des lieux tout en jacassant gaiement ...

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