Vietnam
( mars 2012)
J 10 et J 12
Portrait de "oncle Hô" dans la poste centrale (1/9)
La majestueuse poste centrale (2/9)
Cathédrale Notre-Dame (9/9)
Portrait de "oncle Hô" dans la poste centrale (1/9)
Saïgon
En arrivant à Saïgon, notre première visite est pour des vestiges de l'époque coloniale française : la grande poste centrale et la cathédrale Notre-Dame. Après dîner, on s'offre une virée nocturne dans le quartier très animé autour du marché Ben Thanh.
Le surlendemain, au retour dela croisière sur le Mékong, visite de Cholon, le quartier chinois et de l'impressionnant marhé de gros Binh Tay. Nous découvrons aussi l'art du laqué qui donne de très jolis objets, mais que de travail !
Le soir, Hien nous organise un apéro sympa au Skybar au 27ème étage d'une tour, avec une belle vue sur Saïgon la nuit.
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Lorsque nous débarquons du vol Vietnam Airlines à l'aéroport de Hô-Chi-Minh-Ville, la première chose qui nous frappe est la chaleur, bien plus de 30°, et ... le soleil, qu'on n'avait plus trop vu ces derniers jours. Pour faire plus simple, et aussi parce que ça correspond mieux à l'image que j'avais du Vietnam, je continuerai à appeller la ville Saïgon. Le nom actuel a été imposé en 1976 par les vainqueurs communistes, en hommage à Hô Chi Minh, appelé affectueusement "oncle Hô".
Nous profitons du reste de l'après-midi pour visiter des vestiges de l'architecture coloniale sur la rue Dong Khoï, comme la magni-fique Poste Centrale, dont la charpente métallique a été conçue par Gustave Eiffel. On a vraiment l'impression de revenir quelques années en arrière, avec des rangées de cabines téléphoniques, un nombre impressionnant de guichets derrière lesquels une foule d'employés traite de la paperasse de manière très manuelle ... on voit que la main d'oeuvre n'est pas chère !
De l'autre côté de la rue, la cathédrale Notre-Dame de Saïgon, construite en 1880 sur le modèle de Notre Dame de Paris (mais en plus petit ...) pour montrer au peuple vietnamien "la force de l'architecture française" ! Vous me direz qu'elles ne se ressemblent pas tout à fait ? c'est vrai : les deux clochers ont été rajoutés ensuite, en 1895.
ncMauvaise surprise à la dépose à l'hôtel Blue Diamond : nous sommes tous dans des chambres aveugles, la seule petite fenêtre donnant sur une cage d'escalier ... les maisons tubes ne sont pas faites pour être des hôtels ! Qu'importe, nous nous hâtons de ressortir pour flâner un peu dans le quartier, nous sommes près du marché Ben Thanh. On en profite pour s'offrir un apéro sympa dans un bar d'hôtel (mais les prix sont plutôt européens !). Puis nous allons dîner au restaurant Indochine, certes fait pour les touristes (très peu de locaux), mais pour autant nous avons bien mangé. Devant le resto est exposée une superbe Citroën Traction Avant rouge bordeaux et crème. J'avais du mal à repartir ...
Après le dîner, nous allons faire un tour du côté du marché Ben Thanh. La halle couverte est fermée la nuit, mais le commerce se reporte sur les rues à proximité, débarrasées des voitures pour permettre l'installation des stands des marchands.
ncUne magnifique traction avant devant le restaurant Indochine (1/13)
Elle est belle, cette Traction Avant (2/13)
Balance de rue portative (13/13)
Une magnifique traction avant devant le restaurant Indochine (1/13)
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La plupart des étals vendent des textiles et autres effets d'habillement. Pas mal de marchands ambulants de plats cuisinés aussi, mais plutôt à emporter qu'à consommer sur place. Ambiance très différente de celle, paisible, des cuisines de rue de Hanoi ... beaucoup de monde, des mobylettes qui se faufilent dans la foule. Retour à l'hôtel. En face, éclairé par des néons clinquants, un établissement de "massage facial". Mais lorsqu'on voit la tenue très peu habillée des filles qui attendent le chaland, on a des doutes sur la nature du massage. Un escogriffe qui veille sur son cheptel devient menaçant lorsqu'on s'approche avec un appareil photo. Amusant : sur le trottoir, un type promène un engin plus haut que lui et qui ressemble à une douche : en fait, c'est un pèse-personne. Et ça marche, il a des clients !
Marché Binh Tay (1/8)
Marché Binh Tay (2/8)
Marché Binh Tay, un livreur bien chargé (8/8)
Marché Binh Tay (1/8)
Nous sommes maintenant l'après-midi du surlendemain (entre-temps, nous avons fait la croisière sur le Mékong), pardon pour l'accroc à la chronologie ...
Nous visitons Cholon, le quartier chinois de la ville, qui autrefois, était une ville séparée ; dans les années 20 on parlait d'ailleurs de Saïgon-Cholon. Cholon, dont le nom signifie "grand marché" est un immense commerce : dans toutes les rues, on trouve une échoppe à côté de l'autre, les rues grouillent de monde.
Et surtout, il y a le marché Binh Tay, un immense marché en partie couvert et qui compte pas loin de 2.500 stands. Si la halle est construite en béton, elle présente néanmoins une architecture asiatique, avec son portail en forme de tour de pagode, les dragons qui la décorent, les tuiles en yin et yang ...
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Binh Tay est un véritable marché de gros, qui irrigue non seulement les marchés et commerces de Saïgon, mais plus largement de toute la province, voire du Cambodge ou du Laos. On y trouve de tout : beaucoup de produits alimentaires bien sûr (riz, légumes, champignons, poissons séchés, viande, épices, thé ...), mais aussi des vêtements, des ustensiles de cuisine, des plantes médicinales, des objets de culte ... Le tout est rangé en optimisant l'espace et en empilant les ballots aussi haut que possible, on se demande comment ils font pour retrouver et sortir les articles demandés ! Par endroit, les odeurs sont très fortes et chatouillent nos narines d'occidentaux. On voit que c'est un marché de gros : les touristes ne sont pas du tout interpellés, ils n'intéressent pas les commer-çants. On se fait plutôt houspiller dans les allées très étroites où courrent sans cesse des livreurs avec des diables surchargés.
L'instrument le plus important est la calculette, qui sert à la négociation entre acheteur et vendeur. Une fois d'accord sur le prix, le vendeur inscrit la commande sur un calepin et le tour est joué. Pas de caisse enregistreuse, pas de facture, pas de comptabilité ... le stock avec les références et prix est géré dans un vieux cahier écorné. Binh Tay est un vaste marché dont personne ne connaît vraiment les montants échangés, qui doivent très largement échapper au fisc ! C'est un endroit où les commerçants, souvent avec les enfants, vivent, mangent, dorment ... dans un espace on ne peut plus réduit.
Après cela (on a attendu dans le marché la fin de l'orage, ce qui nous permis de constater que de l'eau s'infiltrait de partout !), Hien nous emmène visiter un atelier de fabrication de laqués ... tu sais, ces tableaux ou autre objets brillants de laque ?
Fabrication de laqués
La laque provient de la sève d'un arbre, le ... laquier (ben oui !). La résine est récoltée comme le latex, puis est brassée, travaillée, épurée, fluidifiée et colorée avec des pigments naturels. Pour réaliser un tableau laqué, l'artisan prend un support en bois (du contreplaqué souvent) et procède au laquage : il applique une première couche de laque brute mélangée à de la poudre de terre, une seconde mélangée de la poudre bois, puis recouvre le support d'une fine toile de coton. Après séchage et ponçage, il faut encore une dizai-ne de couches de laque qu'il faut bien sûr chaque fois laisser sécher et poncer. Vient ensuite le polissage, avec du papier de verre, de l'os de seiche ou de la pierre ponce jusqu'à avoir un résultat bien lisse.
Peut alors commencer la décoration.
Fabrication de laqués : décoration avec des fragments de coquilles d'œuf (1/7)
Fabrication de laqués : admirez la finesse de la décoration (2/7)
Fabrication de laqués : la boutique (7/7)
Fabrication de laqués : décoration avec des fragments de coquilles d'œuf (1/7)
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L'artisan colle sur le support des morceaux de nacre, ou désormais plus souvent de morceaux de coquille d'oeuf, pour obtenir le dessin souhaité. Le tableau est ensuite complété par des dessins avec des laques de couleurs différentes pour obetnir les nuances colorées. Puis on applique trois couches de laque noire, qu'il faut poncer, poncer, poncer encore ... en veillant à bien faire ressortir les éléments décoratifs. Pour rendre le tableau le plus brillant possible, la finition finale se fait avec une poudre végétale qu'on frotte sur le tableau avec la paume de la main !
En tous cas, c'est un sacré boulot, et ne sait qui est le plus à plaindre : la jeune femme penchée sur son établi et son travail de haute précision pour découper les coquilles en petits fragments et les coller au bon endroit, ou le gars qui passe sa journée à frotter la laque pour le faire briller ...
Bien sûr, après la visite de l'atelier, passage obligé dans la boutique. On y trouve de très belles choses, avec des couleurs et une profondeur étonnantes. Si on trouve des articles à prix raisonnables (on en profite pour acheter quelques cadeaux), il en est d'autres qui affichent des prix respectables. Après ... faut reconnaître qu'il y a du boulot, et ce n'est pas une machine qui le fait !