Vietnam
( mars 2012)
J 4
Chua Thai, ou La Pagode du Maître (1/6)
Un drôle de cheval sur roulettes dans la Pagode du Maître (2/6)
Scènes de rue dans le village de Sai Son (6/6)
Chua Thai, ou La Pagode du Maître (1/6)
De Hanoï à Ninh Binh
Ce matin, nous partons vers l'ouest, à Sai Son, pour visiter la Pagode du Maître, dédiée au créateur des théâtres de marionnettes sur l'eau. Puis, non loin de là, nous visitons la Pagode de l'Ouest, connue pour ses statues de Bouddha et de ses disciples, en bois de jacquier laqué.
Retour sur Hanoï pour déjeuner, puis nous partons vers le sud, pour rejoindre Ninh Binh. Lors d'une promenade improvisée au coeur des rizières, nous tombons sur un mignon petit temple très simple, mais aussi très authentique.
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Nous quittons Hanoï pour nous diriger vers l'intérieur du pays, à l'ouest. La sortie de la ville est un peu laborieuse, car il faut se frayer un chemin à travers les nuées de mobylettes. La marée de deux-roues arrêtés aux feux est vraiment impressionnante. Il nous faut une bonne heure pour faire la trentaine de kilomètres nous menant au Mont Sai Son, une colline escarpée.
Nous y visitons d'abord la Chua Thay, la Pagode du Maître. Elle est dédiée au bonze Tu Dao Hanh, considéré comme le créateur du théatre de marionnettes sur l’eau. D'ailleurs, la pagode et le paisible village de Sai Son se mirent dans le lac Long Tri, au milieu duquel on aperçoit un édifice où se déroulent des spectacles de marionnettes lors des fêtes ... c'est le plus ancien du Vienam.
La pagode est particulièreent paisible. Dans l'une ou l'autre salle, un bonze psalmodie des incantations, en les accompagnant de petits coups sur un gong. Autour de lui, des fidèles prient et reprennent les paroles du bonze dans un murmure. Et toujours cette odeur d'encens. Dans une salle, un cheval sur roulettes (comme on en avait déjà vu dans le temple Ngoc Son). On décou-vre également un étrange pont couvert. De la pagode partent des sentiers qui grimpent la "montagne" parsemée de plusieurs sanctuaires et grottes (nous ne les visiterons pas).
A quelques kilomètres de là, nous nous rendons à la pagode Tay Phuong, ou Pagode de l'Ouest. Elle se mérite, car il faut gravir 250 marches. Tout au long, des villageois proposent des articles artisanaux, de l'eau, des fruits ... Mais on est récompensé de la grimpette par un bel ensemble architectural. Les édifices en brique rouge se caractérisent par une double toiture (le yin et le yang) dont les quatre coins, très recourbés, sont ornés de dragons. Ils symbolisent les éléments des cieux (la lune, le soleil, les étoiles et les divinités).
Tay Phuong est célèbre pour ses 73 statues en bois de jacquier, laqué, représentant des Bouddhas, des Boddhisattva et des Arhats (des adeptes du bouddhisme ayant atteint le grade le plus élevé dans la progression religieuse). Ces statues sont le fleuron de l'art vietnamien de la sculpture sur bois.
Pagode de l'Ouest - les bâtiments à double toit aux pointes recourbées (1/14)
Pagode de l'Ouest - les toits très ouvragés (2/14)
Pagode de l'Ouest (14/14)
Pagode de l'Ouest - les bâtiments à double toit aux pointes recourbées (1/14)
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On s'offre quelques instants de repos dans les jardins. Il se dégage de ces lieux une grande sérénité, propice au recueillement que l'on perçoit chez les bonzes et les fidèles qui les suivent dans la prière. Du haut de la montagne, on a une belle vue sur les rizières de la campagne environnante.
Retour à Hanoï, où nous déjeunons dans la cour intérieure d'un endroit sympa, le Song Thu Training Restaurant, qui apprend le métier à des jeunes défavorisés. Très bon repas au passage, servi avec efficacité et sourire par ces jeunes.
L'après-midi, nous reprenons la route, direction Ninh Binh, à environ 80 km au sud de Hanoï. Là on commence à comprendre ce qu'est la circulation au Vietnam. Au fur et à mesure qu'on s'éloigne de la capitale, les mobylettes cèdent le terrain aux voitures, utilitaires, camions ... Bien sûr pas d'autoroutes, mais de simple routes. Pour dépasser, la technique est simple : deux coups de klaxon énergiques, on déboîte et on y va gaiement, même si avec nos yeux d'occidentaux, on ne s'engagerait pas, même avec une Ferrari. Or là, il s'agit de camions ... ou de notre bus ! Le camion d'en face se rapproche dangeureusement ? pas de souci, il ralentit, le camion qu'on dépasse aussi, on se rabat devant lui au millimètre ... et ça passe, sans que personne ne s'énerve !
Et si le dépassement par la gauche n'est pas possible, pas grave, on passe à droite ! Ainsi, dans un village, un camion citerne profite du bas côté pour dépasser un autre camion, au ras des maisons et des marchands qui tiennent boutique, dans un grand nuage de poussière ... hallucinant !
Paysage de rizières (1/13)
Paysage de rizières (2/13)
Les gardiens du temple ont l'air farouche (13/13)
Paysage de rizières (1/13)
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Nous arrivons à bon port, pour descendre au Legend Hôtel à Ninh Binh. Un très bel hôtel, tout neuf, situé au milieu de ... nulle part. Chambres gigantesques, lit king size, marbre dans la salle de bain, grande piscine extérieure ... Il fait un peu frais pour en profiter. Pour autant, on décide de sortir fair un tour, dans la campagne environnante.
Même sous le ciel gris, les rizières restent d'un vert éclatant. A l'horizon se détachent des collines calcaires aux formes tortu-rées. Une femme vietnamienne patauge dans la boue et ramasse ce qui ressemble à des crevettes ou des petits crabes. Pour le repas du soir ? Au détour d'un chemin, nous tombons sur un temple, ou une pagode, va savoir. Ici, pas de touristes, juste quelques bonzes qui habitent là et font vivre les lieux. Au vu des offrandes que font les fidèles sur les autels, on se dit qu'ils adorent le Coca Cola !
Ce soir, repos ... il n'y a pas grand'chose à faire dans ce coin perdu. On passe la soirée à faire des parties de rami endiablées dans le lobby de l'hôtel.