Vietnam
( mars 2012)
J 3
Hanoï en cyclo-pousse - l'opéra (1/8)
Hanoï en cyclo-pousse (2/8)
Hanoï en cyclo-pousse (8/8)
Hanoï en cyclo-pousse - l'opéra (1/8)
Une journée à Hanoï ... suite
Cet après-midi, nous commençons par un tour de Hanoï en cyclo-pousse, avant de déambuler à notre guise dans le quartier des 36 guildes. Un endroit particulièrement attachant et très vivant, où on voit les habitants de Hanoï dans leur quotidien sans s'occuper des touristes.
Ensuite, nous visitons la pagode Tran Quoc et sa grande stupa en briques de 11 étages, puis la Pagode au Pilier Unique en forme de fleur de lotus posée sur l'eau.
Pour finir, une tonifiante séance de massage, en principe pour les pieds ... mais en réalité tout le corps en a bénéficié.
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Lequel trafic de mobylettes est étonnament fluide et on déplore peu d'accidents, bien que vélos et mobylettes soient en général chargés "à bloc" de passagers ou de marchandises les plus diverses. Hien nous explique que c'est à cause des "pigeons" (chez nous on les appelle des poulets ...) : s'il y a un accrochage et que les deux parties n'arrivent pas à se mettre d'accord, les pigeons commencent par confisquer les deux véhicules. Et donc en général, tout s'arrange à l'amiable ... grâce à quelques milliers de dongs !
Après le cyclo-pousse, Hien nous lâche pour découvrir à pied le quartier des 36 guildes.
Après le déjeuner, nous faisons une découverte de Hanoï en cyclo-pousse, un triporteur composé d'un vélo avec une roue à l'arriè-re et d'une nacelle à une place reposant sur deux roues à l'avant. Notre "cyclo" n'a pas l'air bien costaud, mais il pédale avec entrain. Le tour nous mène à travers les ruelles encombrées de la vieille ville où il n'est pas aisé de se frayer un passage, mais aussi sur des artères plus larges qui donnent un aperçu des (beaux) restes de l'architecture coloniale , encore très présente.
Les cyclo-pousse ont toujours été un moyen de transport peu onéreux très utilisé pour les personnes et les marchandises (le taxi local ...) mais les autorités ont tendance à limiter leur exploitation aux circuits touristiques car ils ralentissent le trafic !
Le quartier des 36 Guildes
Appelé aussi quartier des 36 rues ou des 36 corporations, c'est le coeur marchand historique de Hanoï. Dans ce dédale de ruelles étroites, chacune avait sa spécialité : la soie, le coton, la ferblanterie, le cuir, les vermicelles, les images votives ... Les noms de rues commencent tous pas Hang, qui signifie marchandises.
Loin d'être devenu juste une curiosité pour les touristes, le quar-tier est encore aujourd'hui particulièrement vivant et actif. Les artisans travaillent ou commercent sur la rue, tous les trottoirs sont occupés par des petits restaurants de rue et les étalages des marchands ... tout le monde vit dehors.
Quartier des 36 Guildes - commerce de légumes (1/20)
Quartier des 36 Guildes - cuisine de rue (2/20)
Quartier des 36 Guildes - maisons "tube" (20/20)
Quartier des 36 Guildes - commerce de légumes (1/20)
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à voir ... la vraie vie à Hanoï !
Un peu partout, des cuisines de rue où une femme fait mijoter le phô, un bouillon avec des nouilles de riz, de la viande (de boeuf en général) et des épices ... c'est le plat national. Les clients mangent sur le trottoir, assis sur de tout petits tabourets en plastique rouge ou bleu, qu'on verrait chez nous plutôt dans les écoles maternelles. Les vietnamiens mangent le plus souvent dehors, à toute heure de la journée. Une rapide vaisselle dans une bassine à l'eau douteuse ... et hop, c'est reparti pour le client suivant.
Pour les activités commerciales et atisanales, la maison déborde sur la rue ... et inversément. A même le trottoir, on découpe la viande, on nettoie les poissons, on coupe les cheveux, on répare les mobylettes ... Le soir, on rentre le matériel, on tire le rideau de fer, et l'atelier redevient salon ou chambre à coucher ...
Les rues, avec leurs vieux arbres et les maisons aux couleurs ocre jaune et aux volets vert, ont un charme surranné. Une particularité aussi : les "maisons tubes", très étroites pour échapper à l'impôt qui est fonction de la largeur de la façade. Elles ont généralement trois niveaux, et il n'est pas rare que trois générations y cohabitent ... une par étage.
Un quartier très attachant, qui vit, qui palpite mais sans stress. Dans une ambiance très sereine, on a toujours l'impression que le vietnamien attend quelque chose, assis sur un petit tabouret ou tout simplement sur ses talons, une posture très répandue ici qu'on n'imagine pas infliger à nos articulations occidentales.
Sans doute une des visions les plus marquantes de ce voyage au Vietnam ...
Les stupas de la Pagode Tran Quoc (1/11)
Pagode Tran Quoc - brûle parfum (2/11)
Vue de Hanoï depuis la Pagode Tran Quoc (11/11)
Les stupas de la Pagode Tran Quoc (1/11)
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Ensuite, nous passons devant le mausolée de Ho Chi Minh (oncle Ho comme ils l'appellent ici). Un monument aux allures soviétiques ... peu d'intérêt.
Dans la foulée, nous nous rendons à la pagode Chua Mot Cot, appelée aussi Pagode au Pilier Unique. Il s'y trouve une construction à l'architecture très particulière puisqu'elle repose sur un seul pilier (d'où son nom) en bois à l'origine (en béton auourd'hui) et se veut la forme d'une fleur de lotus au bout de sa tige. Selon la légende, son bâtisseur, le roi Ly Thai Tong, qui tardait à avoir un héritier, a fait un rêve où Quan Am, le Bouddha de la miséricorde, était assise sur une fleur de lotus et lui tendait un bébé. Il fit construire cette pagode en son honneur ... et ça a marché : la reine lui a donné un garçon !
Après cette immersion dans le coeur historique de Hanoï, nous visitons la Pagode Tran Quoc. Erigée sur une presqu'île donnant sur le Lac de l'Ouest, elle est aussi appelée pagode de la Défense de la Patrie. Très ancienne, elle a été construite au 6ème siècle sur les rives du Fleuve Rouge, mais leur instabilité obligea à la déplacer au 17ème siècle sur l'emplacement actuel, où elle fut rénovée en 1850.
La pagode est remarquable par son grand stupa en brique de onze étages, chacun symbolisant une étape de la vie de Bouddha. Les lieux sont très paisibles, beaucoup de gens sont venus pour prier en silence dans des volutes d'encens.
On parle ici d'une pagode, car édiée au culte de Bouddha, à la différence d'un temple, dédié au culte d'un autre personnage
La Pagode au Pilier Unique (1/2)
La Pagode au Pilier Unique (2/2)
La Pagode au Pilier Unique (1/2)
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Pour finir cette longue mais riche journée, Hien nous emmène pour "un massage des pieds" dans un établissement spécialisé. Notre groupe est disséminé dans les étages à travers un dédale de couloirs. Pour le petit groupe de quatre où je me retrouve avec Jacques et son épouse, on est au tout dernier étage. Chacun est pris en mains (on peut dire ça ...) par une jeune et frêle masseuse, qui commence par nous demander de nous dévêtir. Ah bon ? pour un massage des pieds ? on se met en sous-vêtements (ça ira comme ça !) pour enfiler une espèce de short et s'allonger sur une table de massage. Et c'est parti ! Les jeunes filles nous massent consciencieusement et énergiquement, de la tête aux pieds : épaules, bras, doigts, torse, dos, jambes, mollets, pieds ... tout (ou presque) y passe. De temps en temps elles jacassent entre-elles et rigolent avec leur voix de piaf.
Cela dit, le massage est sérieux, on sent ses effets relaxants et la chaleur qu'il apporte au corps. A un moment donné, les filles grimpent sur notre dos et massent avec les genoux et les coudes. C'est sportif ! En tous cas, nous avons eu droit à un régime de faveur, car les autres membres du groupe ont dû se contenter d'un massage des pieds ...
Pour une photo prise en 2012, ça fait furieusement penser à l'époque de l'Indochine française, non ?