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Vietnam Hoi An

Vietnam

( mars 2012)

J 8

Hoï An

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​Après la visite des vestiges de My Son ce matin, le restant de la journée est consacré à la visite de Hoï An, et notamment de sa vieille ville, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

 

Et en effet, elle recèle de nombreuses maisons anciennes présentant un mélange des styles vietnamien, chinois, japonais ... Pas mal de pagodes également, qui sont les maisons commu nales de congrégations chinoises.  

 

Les rues typiques, avec leurs maisons jaunes, flanquées de lampions rouges et de plantes grimpantes fleuries, sont très agréables et commerçantes, avec d'innombrables boutiques de confection sur mesure.

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​De retour du site archéologique de My Son, nous déjeunons dans un chouette resto (dont je ne me souviens plus du nom) niché dans un jardin luxuriant mais très reposant au bord d'un bras de la riviète Thu Bon. Le jardin nous accueille par une réplique du "pont japonais", la fierté de Hoi An ... mais ça, nous ne le découvrirons que cet après-midi. Le repas, très bon comme c'est devenu une habitude, est servi sous une espèce de véranda en bois, couverte mais dont les 4 côtés sont ouverts ... très agréable. Puis nous faisons un tour dans le jardin. Allongés dans des mares couvertes de nénuphars et de fleurs de lotus, ou debout devant des bambous, d'énormes buffles en pierre nous observent.  Près de la rivière, de très belles orchidées sont accrochées à des troncs de palmiers ou de bambous.

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Dans un autel des ancêtres dressé au bord de la rivière brûlent des bâtonnets d'encens entre deux chandeliers. Le culte des ancêtres est très pratiqué au Vietnam et on voit un peu partout de tels autels. Pour les vietnamiens, il n'y a pas de différence entre le monde des vivants et celui des morts, c'est pourquoi les autels sont souvent garnis d'offrandes très matérielles. "Il vaut mieux être aveugle et respecter les règles que de voir clair et ne pas respecter ses ancêtres" disait Nguyen Dinh Chieu, un poète qui fut aussi médecin, une vocation qui lui est venue  car sa mère était aveugle.

 

A l'entrée du jardin, le restaurant recèle aussi une maison typique de la région de Hoï An, contenant notamment de très beaux meubles en bois de jacquier, très sombre, incrustés de décors en nacre finement ciselés. Magnifique !

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Hoï An

Idéalement située sur les routes maritimes, notamment du com- merce de la soie, Hoï An s'est avant tout développée par son port. La ville a attité de nombreux marchands Chinois, Japonais et même Français qui se firent construire de belles maisons qui font encore aujourd'hui le charme et la richesse architecturale de la ville. L'ensablement de l'embouchure de la rivère Thu Bon empêchant les bâteaux de remonter jusqu'au port a sonné son déclin. 

 

Aujourd'hui, avec ses 120.000 habitants, Hoï An (qui s'appelait FaiFo du temps de la période coloniale française), est une jolie petite ville provinciale, dont la vieille ville, grâce à ses demeures bien préservées, est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999.  

Et en effet il est très agréable de se promener dans rues réservées aux piétons ... quel calme par rapport au bourdonnement inces-sant des mobylettes de Hanoï (un parfait anagramme de Hoi An, au passage). Les maisons ont des façades jaunes, avec ici ou là des plaques grises résultant de l'humidité. De temps en temps, une maison bleue ou vert turquoise vient troubler la tonalité jaune. Un peu partout, des plantes grimpantes aux fleurs couleur fuschia courent sur les murs, et toutes les maisons sont ornées de lampions.

 

De nombreuses demeures anciennes, avec des balcons et des volets en bois, parsèment les rues de la vieille ville, ainsi que des pagodes chinoises avec des tuiles concaves et convexes ... le yin et le yang..

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Nous visitons la pagode Phuc Kien, construite en 1697. Elle est dédiée à Thien Hau, déesse de la mer et protectrice des pêcheurs et des marins. Elle a deux acolytes : Thien Ly Nhan, au visage vert, dont la vue porte à mille lieux (pour tout voir), et Thuan Phong Nhi, au visage rouge, dont l'ouïe porte à mille lieux (pour tout entendre) afin de lui signaler les pêcheurs en détresse sur la mer !

 

Au delà du portique, une première cour avec des bonsaïs et des fleurs. Après la 2ème porte, une salle de réunion avec une énorme table de conférence et des peintures murales. Enfin, le sanctuaire avec trois autels : l'autel du génie de la fortune, l’autel des ancêtres et l’autel des sage-femmes célestes. Phuc Kien est l'une des Hôi Quàn, les  maisons communales de congrégations chinoises, celle de Fujian, mais il en existe d'autres : Canton, Hainan, Chaozhou ...

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Puis c'est au tour de la maison Hung Phung, une vénérable bâtisse, érigée en 1780 et qui est toujours habitée, par la 8ème génération. Elle  restitue bien le style architectural de Hoï An, avec sa charpente japonaise, sa terrasse intérieure d'inspiration chinoise et ses caractéristique vietnamiennes : piliers en bois de jacquier, autel des ancêtres (qui est suspendu au plafond ...)

 

Tout en bois très sombre, presque noir, elle dégage un charme particulier, avec son mobilier vietnamien : chaises ouvragées, tables basses, statues, vases en porcelaine ... A l'étage, une sorte de mezzanine donne sur la charpente apparenre et offre une vue sur la rue et sa quiétude pleine de bonhommie.  Pendant que les filles sont happées pour un tour dans la boutique (bof, il n'y a pas que des produits artisanaux ...), les hommes sont invités à patienter avec un petit coup d'alcool de riz.

  

Nous traversons ensuite le Pont Japonais, un pont couvert qui enjambe la rivière Thu Bon et qui a été construit pour relier les quartiers chinois et japonais. De chaque côté, l'entrée est gardée par un singe et un chien, la construction ayant commencé l'année du singe pour finir lors de l'année du chien ...

  
Hoï An, paradis du "sur-mesure" 

Hoï An regorge de boutiques où on fabrique en 24 heures des costumes, chemises, robes ou Ao Daï (robe traditionnelle) à des prix défiant toute concurrence. Il paraît que ça existe aussi pour les chausssures. Hien nous guide vers "la" bonne boutique (celle où il touche des ristournes ?).

 

Plusieurs d'entre-nous se lancent : on choisit le tissu (immense, le choix !), puis un employé prend nos mesures sous toutes les coutures (c'est le cas de le dire), on opte pour les finitions (revers, boutons, poches etc). Et le tailleur nous promet une livraison le lendemain, avant notre départ de l'hôtel ... sachant qu'il est 17h ! On pense (un peu) aux conditions de travail des petites mains qui vont travailler le tissu ... sont-ils vraiment tailleurs, d'ailleurs ?

 

  

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Le lendemain matin, à 6h30 (oui, quand même), la réception appelle une partie de ceux qui ont commandé  ... pour essayer. Si pour certains, c'est tout bon, d'autres ont quelques soucis : mes manches sont trop longues, Jean-Paul est inquiet, ses manches c'est du n'importe quoi ! Le tailleur reste très serein : les costumes sont livrés ce soir, sans problème, à notre prochain hôtel, à ... Hué !

 

Bon, on n'a pas le choix ... et pour finir, effectivement l'après-midi, nos costumes nous attendront à l'hôtel comme promis. Essayage express ... impeccable ! Voilà ... et ça fait quatre ans que je mets le costume régulièrement pour bosser, auncun problème, belle coupe et tissu de bonne qualité.

      

Hoï An, c'est une invite au shopping : des magasins de confection comme s'il en pleuvait, mais aussi des magasins avec des lampions de toutes les tailles et de toutes les formes, des sacs, des tee-shirts et d'autres curiosités. Par exemple, Claude découvre 4 couvertures différentes d'albums de "Tintin au Vietnam" ... que Hergé n'a jamais écrit ! Et aussi une boutique vendant de jolis modèles réduits de voiliers.

 

Nous visitons aussi un atelier de fabrication de soie. Hien nous explique le processus qui trouve son origine dans le cocon du bombyx du mûrier ... mais je ne vais pas vous refaire l'histoire, ayant déjà eu l'occasion d'en parler lors de notre voyage en Chine.

 

Dans un atelier, des jeunes filles réalisent des motifs sur la soie, juste à partir de photos, en piquant l'aiguille par en-dessous de la pièce, donc à l'envers et à l'aveugle ... impressionnant !

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La nuit tombe, on prend plaisir à se balader dans les rues très vivantes, avec tous ces lampions allumés et les cuisines de rue qui dégagent des odeurs appétissantes. Pendant que Claude, Florence, Martin et Michèle sont partis négocier des tee-shirts, d'autres préfèrent aller siroter une bière dans un petit bar, où sous la lumière des néons et la musique d'ambiance, la jeunesse locale ressemble à toutes les jeunesses du monde.

 

Hoï An a sans doute été une des villes les plus jolies et le plus attachantes du voyage, même si on sent que le tourisme de masse a commencé a dénaturer l'authenticité et tirer les prix vers le haut, bien qu'ils restent très intéressants pour le visiteur occidental.

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