Vietnam
( mars 2012)
J 8
Un sanctuaire niché dans la jungle au cœur des montagnes (1/5)
Les vestiges se cachent dans la forêt (2/5)
La végétation s'incruste sur les édifices en brique (5/5)
Un sanctuaire niché dans la jungle au cœur des montagnes (1/5)
Le sanctuaire de My Son
Nous sommes maintenant au centre du Vietnam. Après une nuit à Hoï An, nous partons à travers la campagne verdoyante pour My Son. Petit arrêt en cours de route pour voir comment les paysans récoltent le riz.
Nous visitons ensuite le sanctuaire de My Son, vestige de la civilisation Cham. Perdu dans la jungle au milieu d'un cirque montagneux, ce vaste site archéologique est en cours de restau-ration. Il est remarquable par ses tours et des édifices en brique rouge posés sur des piliers de pierre. De belles sculptures et des bas-relief finement ciselés rappellent d'autres sites célèbres comme Angkor Vat au Cambodge.
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Nous sommes arrivés hier soir à l'aéroport Da Nang, puis avons rejoint Hoï An où nous passons deux nuits. Un hôtel sympa, le Hoi An Historic Hôtel, proche de la vieille ville. Belles chambres, piscine... Nous dînons sur la terrasse de l'hôtel. La nuit est tombée, mais la température est douce ... ça nous change du temps frais de la baie de Ha Long.
Le lendemain matin, nous partons visiter le sanctuaire de My Son, à une quarantaine de kilomètres de Hoï An. La route, où cohabitent camions, utilitaires, voitures, mobylettes, vélos et charrettes attelés de buffles, nous mène à travers la campagne très agricole. Un peu partout, des rizières d'un vert éclatant où triment des paysans coiffés du chapeau conique traditionnel. Un petit arrêt en cours de route nous offre la possibilité de voir de près le travail très manuel des paysans récoltent le riz.
La culture du riz
Le riz pousse dans l'eau. Sa culture nécessite donc d'aménager des parcelles qu'on irrigue ou des terrasses qui retiennent l'eau de pluie. L'entretien des rizières et le repiquage des plants de-mandent une main d'oeuvre nombreuse. On peut faire deux ou trois récoltes par an.
La récolte du riz telle que nous l'avons vue est très manuelle. Coupées à la main et rassemblées en gerbes, les tiges sont passées dans une sorte de machine vibrante alimentée par un petit générateur pour faire le battage, càd séparer les grains de la tige. Puis, après séchage, il faut décortiquer les grains pour enlever l'enveloppe, la glume. On obtient ainsi le riz brun, dont il faut enlever une dernière enveloppe avant d'obtenir le riz blanc que l'on consomme.
Buffle dans la campagne (1/9)
Paysage de rizières (2/9)
Fleur de lotus (9/9)
Buffle dans la campagne (1/9)
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Nous arrivons sur le site de My Son. Le paysage a bien changé : nous sommes entourés de montagnes, et autour de nous, c'est la jungle. Le bus nous pose à l'entrée du site, et il faut marcher un moment encore pour atteindre le sanctuaire proprement dit. Témoignage culturel de la civilisation Cham, My Son est un ensemble de 70 temples et édifices en forme de tour. Bien entendu, ils ne sont pas tous visibles et beaucoup ne sont que des ruines. En effet, après le déclin du royaume champa, la jungle a rapidement englouti le site. Ce n'est qu'en 1889 que les ruines de My Son furent redécouvertes par Camille Paris, puis inventoriés par Henri Parmentier. La guerre du Vietnam et les bombardements américains ont fortement endommagé les édifices.
Une tour du sanctuaire (1/7)
Une tour vue de l'intérieur ... une cheminée s'élève vers la ciel (7/7)
Une tour du sanctuaire (1/7)
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La découverte des tours du sanctuaire, sur fond de montagnes et de végétation luxuriante, donne un peu l’impression d’entrer dans un endroit interdit, de violer l'intimité de ces lieux protégés par la jungle. La brique rouge et les piliers de pierre, par endroit vieillis par des traces blanches, tranchent sur l’environnement très vert. Les édifices sont finement décorés de bas-reliefs en grès représentant des scènes de la mythologie hindoue.
De nombreuses sculptures agrémentent les tours, représentant notamment des danseuses Apsara, belles jeunes filles aux courbes sensuelles, légèrement vêtues et aux seins nus. Très précis et ouvragés, ces ornement témoignent sur savoir-faire des chams. Les dessins architecturaux symbolisent la grandeur du Mont Méru, la montagne sacrée berceau des dieux hindous. My Son, dont le nom signifie d’ailleurs « belle montagne » en vietnamien, est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le royaume Champa
Le royaume de Champa est né au 2ème siècle au centre du Vietnam. Cette culture, qui puisait ses racines spirituelles dans l'hindouisme, a connu son apogée entre le 4ème et le 8ème siècle avant de disparaître au 15ème siècle. Les Chams suivaient un système de castes assez semblable à celui en vigueur en Inde, mais les femmes jouaient un rôle plus important pour ce qui est de la famille et notamment du mariage.
My Son était une des capitales religieuse et politique du Champa et les rois chams y ont édifié un sanctuaire, dont l’objet de culte était le lingam, une pierre dressée de forme phallique qui était une représentation de Shiva. La vénération allait à Bhardresvara, roi fondateur de la région d’Amaravati au début du 5ème siècle.
Sculptures d'éléphants (1/14)
Sculptures d'éléphants (1/14)
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My Son est un important site archéologique où se poursuivent les fouilles et la restauration de tours qu'on arrache à la jungle. Et pour avoir vu une tour en cours de reconstruction, je confirme qu'il y a du boulot !