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Vietnam Baie de Ha Long

Vietnam

( mars 2012)

J 6 - J 7

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La baie de Ha Long

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​Aujourd'hui, c'est un des moments les plus attendus du voyage : une croisière sur la baie de Ha Long, avec une nuit  à bord d'une jonque qui est entièrement réservée pour notre groupe. Le temps est gris et brumeux, froid même, mais ça n'enlève rien au charme assez irréel de ces îlots calcaires et ces pitons rocheux verticaux qui jaillissent de la mer.

 

Des villages flottants de pêcheurs témoignent de la vie des lieux. Nous visitons aussi la "grotte des surprises" et l'île de Hon Bo avec sa nuée de petits singes.  Malgré l'absence de soleil, la baie de Ha Long restera un excellent souvenir, même si le site est très touristique. En fin d'après-midi, nous nous envolons pour Da Nang.

 

Après avoir visité la pagode Du Hang, nous quittons Haiphong pour rejoindre Ha Long, d'où nous allons embarquer pour une croisière de 24 heures dans la fameuse baie de Ha Long. On peut dire qu'on n'est pas tout seul ! Une myriade d'embarcations sont au mouillage dans le baie, avec de petites navettes amarrés au quai pour permettre aux touristes de les rejoindre. La feuille de route de notre voyage indique que le croisière se fera en jonque, le bâteau asiatique traditionnel avec ses voiles  lattées rouges ou oranges. Bon, les voiles, tu oublies ... si la coque a un air de famille avec une jonque, le bâteau est à moteur, sans gréement.

 

Les navettes nous amènent au Bai Tho, notre jonque qui est privatisée pour notre groupe. Elle a est plutôt fière allure. Je n'en dirais pas autant de toutes les jonques de la baie, certaines ayant l'air plus décaties ... une histoire de prix sans doute. On s'installe dans les cabines, pas géantes mais confortables et à l'aspect chaleureux. Sans tarder, la jonque appareille. Nous nous installons dans la salle à manger, très belle avec ses boisieries cosy et son parquet ciré, pour un déjeuner de fruits de mer. Excellent repas au demeurant, comme d'ailleurs le plus souvent lors du voyage.

La baie de Ha Long

Située dans le golfe du Tonkin, pas loin de la Chine, la baie de Ha Long se caractérise par une myriade d'îlots  karstiques, près de 2.000 ! Les îlots sont généralement inhabités, pour autant la baie compte environ 1.600 habitants, qui vivent dans des villages flottants. Inscrite au patrimoine de l'Unesco, la baie est considérée comme une des 7 merveilles naturelles du monde.

 

Hạ Long signifie « descente du dragon ». Selon la légende, un dragon, qui au Vietnam est une créature merveilleuse et bénéfi-que, serait descendu dans la mer pour domestiquer les courants marins. En se débattant, il aurait fracassé la montagne avec sa queue, éclaboussant la mer d'une multitude de rochers !

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Dès la fin du repas, nous nous dépêchons de sortir sur le pont pour profiter du paysage. Las, nous n'avons pas une vue de carte postale avec des pitons d'un vert éclatant sur fond de ciel bleu et mer émeraude ... le temps est très gris et la brume  estompe les reliefs. A vrai dire, ce type de temps est beaucoup plus habituel sur la baie que le soleil. Et il fait plutôt frisquet : à la température fraîche de ce mois de mars s'ajoute la brise marine. C'est bien emmitouflé qu'on s'allonge sur les chaises longues du pont supérieur, mais c'est juste pour la photo ...  on ne tient pas longtemps. On se rabat sur le pont principal, à l'abri du vent, pour apprécier la vue. Après une traversée où on ne voyait les îles qu'au loin, elles deviennent de plus en plus nombreuses, jusqu'à offrir un vrai labyrinthe avec des chenaux parfois assez étroits. Souvent, les îlots dressent leur paroi à la verticale, et le bas est tout érodé par les marées. Ici ou là, on découvre un petit village flottant où des barques de pêcheurs passent en pétaradant.

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Nous repartons pour chercher un mouillage pour la nuit. Plusieurs jonques ont choisi le même endroit. Les nuages gris ont fini par lâcher et il pleut. C'est plutôt joli, le spectacle de tous ces bâteaux illuminés qui se reflêtent sur la mer bleu nuit, avec en arrière plan les îlots en forme de pain de sucre mystifiés par la brume.

 

A nouveau, excellent dîner à bord du Bai Tho. La soirée est très gaie, nous jouons aux cartes et les  parties de rami ou d'échelle sont très disputées. Il est minuit passé quand le personnel (très gentil au demeurant) nous fait comprendre qu'ils aimeraient bien aller se coucher. Ce que nous faisons aussi, pour une bonne nuit de sommeil, sans aucun roulis.

        

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Nous arrivons à notre excursion de l'après-midi : la grotte Hang Sug Sot, appelée aussi grotte des surprises. Plusieurs jonques sont déjà au mouillage ... y aurait-il du monde ? Une petite barque, l'annexe de la jonque, nous amène sur le débarcadère.

 

Il faut grimper une cinquantaine de marches, où ça bouchonne pas mal, pour accéder à la grotte.  Celle-ci est relativement grande avec une belle hauteur de plafond. Des éclairages travail-lés, jaunes, verts, orangés ... mettent en valeur les stalagtites, stalagmites et autres formes remarquables. Parmi celles-ci,  la "surprise" de la grotte : une concrétion en forme d'attribut viril érigé avec tous ses accessoires, subtilement éclairée en rose et rouge. Elle fait se pâmer les jeunes visiteuses asiatiques et arrache un brin de nostalgie aux plus âgées ...

Bon, c'est une grotte, comme il y en a (et de plus belles) en France ... pas de quoi grimper aux rideaux ! A la sortie s'offre une belle vue sur les îles alentour. 

        

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Le lendemain matin, Hien nous promet une autre surprise. Non loin de notre mouillage de la nuit, nous rejoignons l'île de Hon Bo, où l'annexe du Bai Tho nous amène à un embarcadère. De là, après que nous ayons tous enfilé un beau gilet de sauvetage orange, une barque nous emmène vers une espèce de mer à l'intérieur de l'île. Pour y accéder, nous passons dans une galerie qui perce la roche. C'est plutôt bas de plafond, et l'endroit n'est accessible qu'à marée basse.

 

La surprise, ce sont tous les petits singes qui crapahutent dans la falaise en s'aggripant à la moindre anfractuosité dans la roche ou aux branches des arbustes qui s'y incrustent. Peu farouches, ils guettent les quignons de pain ou autres friandises que leur lancent les touristes amusés par leur agilité

        
Les villages flottants

Ils sont environ 1.600 à habiter dans de petites maisons flottant sur des bidons vides (je n'ai pas dit "bidonville" !) . Ils vivent de la pêche, ou le plus souvent maintenant de la pisciculture dans de petits bassins. Des bateaux viennent de la terre chercher pois-sons et crustacés. Les plus "gros" villages ont même une école...

 

Mais les autorités ont entrepris de reloger sur le terre ferme ces villageois flottants, afin de protéger les lieux de leurs mauvaises habitudes de rejetter leurs déchets à la mer. Les habitants sem-blent apprécier l'initiative, dans l'espoir d'une vie meilleure. Quant aux maisons, il se raconte qu'elles seront reconverties en échoppes à des fins touristique.   Pas sûr que le site y gagne ... ni même ses habitants !

    

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Notre capitaine remet le cap sur Ha Long pour rejoindre notre point de départ. Nous restons sur le pont pour profiter encore du paysage. Dommage qu'il n'y ait pas de soleil ! Mais bon, ces rochers biscornus qui s’élèvent, mystérieux dans les nappes de brouillard, ont aussi un certain charme.

 

Un cuisinier du bateau nous fait une démonstration de tournage de légumes. Le terme sculpture serait plus adapté ! Une carotte, un navet, une tomate sont transformés en rose et autres fleurs du plus bel effet. Tout cela à l'aide d'un petit couteau pointu qui semble tranchant comme un rasoir et que le cuisinier manie avec une dextérité et une vitesse qui nous fait craindre pour ses doigts. Magnifique !

          

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Voilà, il est midi, la croisière s'achève pour nous ... la Bai Tho va repartir avec une autre cargaison de touristes. Nous déjeunons dans un resto où ils servent une cuisine européanisée (l'influence du tourisme) : c'est de loin notre moins bon repas du séjour !

 

Sur le chemin du retour vers Hanoi, on s'arrête dans une espèce de supermarché d'artisanat vietnamien. Les artisans réalisent leurs articles dans ce hall immense, côte à côte, sous les yeux des chalands. Une particularité :  la plupart sont handicapés. N'empê

che, ils font de jolies choses (peintures, statuettes, tableaux de nacre ... ). A l'extérieur, d'autres sculptent la pierre, certaines statues étant monumentales ... on ne les ramène pas en avion !

 

Et à propos d'avion, nous embarquons dans l'après-midi sur un vol Vietnam Airlines, destination Da Nang, dans le centre du pays.

            
Fabriue d'objets artisanaux par des handicapés
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