Laos et Cambodge
(novembre - décembre 2017)
Jeune bonze au Vat Sensoukharam
Luang Prabang jour 1
Après un vol depuis Francfort et une (longue) escale à Hanoï, nous arrivons à Luang Prabang, ancienne capitale du royaume du Laos.
Le temps de déjeuner à notre hôtel, très sympa au passage, nous partons à la découverte de la ville historique, coincée entre le Mekong et la Nam Khan.
Nous visitons nos premiers temples (il y en a beaucoup à Luang Prabang) : Vat Sensoukha-ram et Vat Pak Khan. Riches décorations et beaucoup de dorures caractérisent ces lieux de cultes où déambulent des moines tout d'orange vêtus. Classée au patrimoine de l'Unesco, la ville est remarquable aussi par ses maisons colonia-les et ses maisons lao traditionnelles en bois.
En vol vers le Laos
Pour ce voyage, notre petit groupe compte 21 personnes, qui se connaissent toutes. Un bus privé nous emmène jusqu'à Francfort, c'est le grand luxe. En ce qui nous concerne, on embarque même à Brumath ! A Francfort, il y a un peu d'attente, Frantz recherche sa brasserie favorite ... mais on se rend compte qu'on n'est pas dans le terminal habituel d'où partent les avions de la Lufthansa, mais celle où partent d'autres compagnies, notamment asiatiques. Tant pis, on trouve un bistrot où on s'offre des pizzas ou des pâtes.
On embarque sur un Boeing 787 "dreamliner" de la Vietnam Airlines. Pas mal comme avion, même si ça ne vaut pas un Airbus A380. Un détail amusant : dès 16 heures, les hublots s'obscurcissent artificiellement en simulant un coucher de soleil pour faciliter l'endormissement et mieux encaisser le décalage horaire ... astucieux ! En revanche le plateau repas n'est pas exceptionnel et le service assez minimaliste et pas très organisé.
Le Boeing 787 qui nous emmène à Hanoï
Il est 6 heures du matin, heure locale, lorsqu'on arrive à Hanoï où il nous faut patienter jusqu'à 11h30 pour notre vol vers le Laos. Je ne sais pas si elle a été rénovée, mais l'aérogare me semble bien plus moderne et confortable que lors de notre précédent passage en 2012. Néanmoins on a vite fait le tour du hall de départ, et on s'ennuie rapidement, d'autant que personne n'a trop dormi. Allez, on finit par s'envoler sur un Fokker à hélices vers Luang Prabang où nous arrivons à 13h.
Installation à l'hôtel Villa Sanctuary
A l'aéroport nous attend notre guide pour la partie laotienne du voyage, Somphone, un sexagénaire souriant. Petite surprise : nous n'aurons pas un grand bus, mais vers 3 véhicules genre Mercedes Vito. Il nous explique que Luang Prabang est classée au patrimoine mondial de l'Unesco, et pour préserver son héritage architectural et culturel, les rues sont restées très étroites et donc les grands véhicules sont interdits et la circulation très réglementée. Il est quasiment impossible de louer une voiture ...
Somphone nous emmène à l'hôtel, où nous déjeunons sitôt nos valises posées. Le Villa Sanctuary, situé dans la ville historique, est un ensemble de petites maisons à l'architecture locale au milieu d'un joli jardin exotique avec en son centre un étang aux lotus. C'est joli, frais, très zen ... Le propriétaire est français, le chef est belge. Le repas laotien, très bon, nous revigore et fait oublier la fatigue. A noter que le bâtiment où se trouve le restaurant MaiToo est classé, c'était la dernière demeure du frère du roi.
 Hôtel Villa Sanctuary Luang Prabang - on est logés dans des petites maisons (1/6) |  Hôtel Villa Sanctuary Luang Prabang - le jardin (2/6) |  Hôtel Villa Sanctuary Luang Prabang - l'étang aux lotus (3/6) |
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 Hôtel Villa Sanctuary Luang Prabang - l'étang aux lotus (4/6) |  Hôtel Villa Sanctuary Luang Prabang - le restaurant MaiToo (5/6) |  Hôtel Villa Sanctuary Luang Prabang de nuit (6/6) |
Luang Prabang, hôtel Villa Sanctuary
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Premiers pas à Luang Prabang
Allez, on n'est pas venus pour flemmarder, on a hâte d'aller à la découverte de la ville. On prend les mini-bus, mais on aurait facilement pu y aller à pied. On se sent tout de suite à l'aise dans cette petite ville : très peu de voitures, qui sont d'ailleurs très majoritairement des Toyota ou Lexus (le même en version luxe) tels que les nôtres. des scooters, des tuk-tuk ... mais tout ce monde roule très lentement, sans bruit (pas de klaxon : c'est impoli ici !), dans le respect de l'autre. Etonnant pour nous, occidentaux, et très différent d'autres pays d'Asie du sud-est.
Les maisons, qu'ellles soient coloniales ou de style laotien, sont bien conservées et entretenues. Beaucoup abritent des lodges ou des restaurants. Des boutiques aussi, la ville étant touristique, mais c'est très supportable. De nombreux arbres notamment des frangipaniers donnent un aspect frais et pimpant à la ville, où on ne peut pas faire deux pas sans apercevoir les toits incurvés ou les stupas d'un temple.
Luang Prabang
Inscrite depuis 1995 au patrimoine mondial de l'Unesco, Luang Prabang était la capitale du royaume du Laos jusqu'au 16ème siècle. Même après le transfert de la capitale à Vientiane, elle est restée le centre de la monarchie jusqu'en ... 1975 où le Pathet Lao l'a dissoute.
Luang Prabang est située au confluent de la rivière Nam Khan avec le Mekong, fleuve nourricier de l'Asie du sud-est. La ville historique, pas très grande, a conservé grand nombre de temples, les Vat, de maisons coloniales, témoins de la présence française, ainsi que de maisons tradionnelles lao en bois. Une petite ville bien préservée, qui dégage un charme surranné et respire le calme et la sérenité
 Luang Prabang, maison caractéristique joliment fleurie (1/21) |  Luang Prabang, une ruelle transversale (2/21) |  Luang Prabang, une ruelle vers le fleuve (3/21) |
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 Luang Prabang, un des nombreux petits restos (4/21) |  Luang Prabang, les lodges dans des maisons coloniales sont nombreux (5/21) |  Luang Prabang, moto tractant un tuk-tuk (6/21) |
 Luang Prabang, un des nombreux tuk-tuk bariolés (7/21) |  Luang Prabang, un peu partout des stupas (8/21) |  Luang Prabang, des temples ou vat à tous les coins de rue (9/21) |
 Luang Prabang, autel des ancêtres devant une maison (1/21) |  Luang Prabang, une belle maison caractéristique des lieux (11/21) |  Luang Prabang, magnifique traction avant qui fait la publicité devant l'hôtel 3 nagas (12/21) |
 Luang Prabang, une toute petite venelle (13/21) |  Luang Prabang, maison coloniale mais avec une toiture traditionnelle lao (14/21) |  Luang Prabang, petite terrasse donnant sur la rivière Khan (15/21) |
 Luang Prabang, une maison enfouie dans la végétation (16/21) |  Luang Prabang, vue sur la rivière Nam Khan (17/21) |  Luang Prabang, pont saisonnier sur la rivière Nam Khan (18/21) |
 Luang Prabang, la rivière Nam Khan (19/21) |  Luang Prabang, sur l'autre rive du Nam Khan (20/21) |  Luang Prabang, au confluent de la rivière Nam Khan et du Mekong (21/21) |
Dans les rues de Luang Prabang
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Vat Sensoukharam
Un vat (ou wat selon les endroits) est à l'origine un temple monastère avec une école bouddhiste où résident des moines. Ce n'est plus toujours le cas, et on appelle aussi vat les lieux de culte d'une autre religion.
Notre premier vat sera le Vat Sensoukharam, qui est un exemple assez représentatif des lieux de culte laotiens. En effet, outre le temple, il renferme un monastère et on aperçoit nombre de bonzes tout d'orange vêtus s'occuper sur les lieux. Sensoukharam signifie 100 000, le nombre de dons qui ont permis sa construction.
La bâtiment principal du vat est le sim où sont ordonnés les moines. Cette salle de prière, toujours richement décorée et entourée de pierres angulaires, les stèles Sima, renferme une statue de Bouddha assis. La toiture du sim, composée de plusieurs sections qui se superposent et descendent très bas en s'incurvant, est remarquable et caractérise bien le style des temples de Luang Prabang. On trouve aussi dans un vat d'autres sanctuaires ou salles de prières, les vihan, ainsi que des stupas qu'on appelle ici des chedi. Sans oublier la tour du tambour et la tour de la cloche ...
Le bouddhisme au Laos
Au Laos, c'est très majoritairement la religion bouddhiste qui domine. Les loatiens sont adeptes du theravada (appelé aussi "petit véhicule"), sauf les minorités vietnamiennes, qui relèvent de la branche mahayana ("grand véhicule").
C'est quoi la différence ? J'ai beau me documenter, ça reste assez confus dans mon esprit ... en gros, le "véhicule" est la façon d'atteindre l'éveil, et pour cela, le theravadin doit viser le nirvana, c'est à dire sa propre délivrance et sa réincarnation voire son extinction, alors que l'adepte du mahayana choisit de rester dans ce monde pour aider au mieux les autres. Autre différence : les theravadin ne reconnaissent que le Bouddha originel, Gautama, alors que les autres estiment qu'il y a d'innombrables manifestations de Bouddha.
Les laotiens sont très pratiquants, et l'arrivée d'un régime communiste n'a pas réussi à les en dissuader (ils ont essayé !)
 Vat Sensoukaram vu depuis la rue (1/16) |  Vat Sensoukaram, le sim, bâtiment principal (2/15) |  Vat Sensoukaram, un stupa devant un vihan (3/15) |
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 Vat Sensoukaram, exemple de décor à l'intérieur du sim (4/15) |  Vat Sensoukaram, la tour du tambour (6/15) |  Vat Sensoukaram (1/15) |
 Vat Sensoukaraman un bonze connecté (7/15) |  Vat Sensoukaram, stupa ou chedi (7/15) |  Vat Sensoukaram, chapelle avec une statue de Bouddha (8/15) |
 Vat Sensoukaram, un vihan (1/15) |  Vat Sensoukaram, jeune bonze (11/15) |  Vat Sensoukaram (1/15) |
 Vat Sensoukaram, logement des bonzes (13/15) |  Vat Sensoukaram, cloche pour appeler les bonzes (14/15) |  Vat Sensoukaram, décor au sommet des toits (15/15) |
Vat Sensoukharam
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Vat Pak Khan
Nous continuons sur Sakkaline Road et déjà nous arrivons au bout de la péninsule où la Nam Khan se jette dans le Mekong. Nous visitons un autre temple, le Vat Pak Khan. On se rend vite compte que les temples de Luang Prabang ont une certaine tendance à se ressembler ... Sauf que là nous n'avons pas croisé de bonzes : pas de monastère ? Toujours ces statues de Bouddha dorées, et une belle chappelle rouge aussi. Somphone fait de son mieux pour nous expliquer les subtilités du bouddhisme et ses représentations sur les éléments des temples, mais nos dernières heures de sommeil sont loin et on écoute d'une oreille de plus en plus distraite ... Indra, Brahma, Shiva, Vishnou ... on mélange tout ! On a envie de dire Vishnou la paix !
 Vat Pak Khan (1/8) |  Vat Pak Khan, le bot (2/8) |  Vat Pak Khan, statue de Bouddha (3/8) |
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 Vat Pak Khan, statue de Bouddha (4/8) |  Vat Pak Khan (5/8) |  Vat Pak Khan, chapelle rouge (6/8) |
 Vat Pak Khan (7/8) |  Vat Pak Khan, stupas (8/8) |
Vat Pak Khan
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On remonte à pied les berges de la rivière Nam Khan, traversée par des passerelles en bois, juste pour les piétons. Elles ont l'air assez rudimentaires mais sont très utilisées. Tout au long des berges on trouve des sortes de petites guinguettes, elles aussi très rustiques, où on peut boire et manger ... local.
Nous retrouvons nos minibus et ne sommes pas mécontents d'arriver à l'hôtel. Le programme prévoyait qu'on admire un coucher de soleil depuis le Vat Phaba Tai ... mais il n'y a pas de soleil ! Le temps est même très gris, et la température ne dépasse guère les 17° ... On était contents d'avoir les doudounes du voyage depuis Francfort (on est fin novembre) en se disant qu'il va falloir que ça change, car on a emmené une garde-robe pour pays chauds, genre 30° ...
Surprise le soir pour le dîner à l'hôtel : ce sera dehors, sur une terrasse donnant sur l'étang (un détail qui aura son importance ...) Bon, on s'habille en conséquence et finalement avec les braseros on n'aura pas eu froid. Après dîner, nous quittons la terrasse lorsqu'on entend un gros plouf ! C'est Christine qui a glissé sur la berge abrupte de l'étang et s'est totalement immergée sous les nénuphars ... heureusement des serveurs et d'autres se dépêchent de la sortir de ce mauvais pas. Au retour devant son bungalow, un petit poisson frétillant s'échappe de ses vêtements trempés. C'est avec un grand respect, digne d'un bouddhiste, qu'on va le remettre dans son étang ... Et maintenant, une bonne nuit de sommeil.