Pays Baltes
( septembre 2022)
Tartu - Cesis
La matinée est consacrée à la ville universitaire et intellectuelle de Tartu. Elle fait d'ailleurs partie des capitales européennes de la culture en 2024. Au-delà du centre ville et sa place de l'hôtel de ville, nous verrons les ruines de la grande cathédrale de l'évêché de Dorpat, nom allemand de la ville.
Puis nous profitons d'une dégustation de bières (cinq pintes quand même ...) à la brasserie de Valmiermuiza.
Dans l'après-midi, nous gagnons la petite ville de Cesis, où nous visitons un château médiéval de l'Ordre Teutonique bien conservé, ainsi que la charmante vieille ville.
Tartu la place de l'hôtel de ville
Tartu
Nous sommes arrivés à Tartu hier soir, et certains ont profité du temps libre avant le dîner pour faire un premier tour en ville. Mentionnée à partir du 13ème siècle, la ville, prise par les croisés teutoniques, fut sous le nom de Dorpat un prospère carrefour commercial. Aujourd'hui, Tartu est la deuxième ville d'Estonie avec près de 100.000 habitants, mais c'est surtout la capitale culturelle et intellectuelle du pays. L'université de Tartu jouit d'une belle renommée. C'est ici qu'est né dès 1.884 le drapeau estonien sur l'idée d'étudiants de l'université : bandes bleue, noire et blanche. Son interprétation peut prendre deux formes : paysages (bleu pour la mer, noir pour le sol et blanc pour la neige) ou sentiments (bleu pour la foi, noir pour la souffrance, blanc pour la vertu)... Tartu sera une des trois capitales européennes de la culture en 2024, et la ville prépare activement un beau programme pour attirer dans la ville nombre d'amateurs à cette occasion.
Notre visite de Tartu commence par le marché couvert, juste à côté de la rivière Emajögi qui arrose la ville. Dans ce grand bâtiment à l'esthétique soviétique, le commerce alimentaire s'organise par pôles : boucherie (beaucoup de porc, volaille et abats, peu de boeuf), poissons (beaucoup, plus de rayons que pour la viande, et toutes sortes de poissons : frais, fumé, salé ...), fruits et légumes (beaucoup de baies, de champignons ...). C'est toujours intéressant de voir un marché, pour comprendre le mode d'alimentation et les prix aussi.
Puis nous découvrons la très belle place de l'hôtel de ville, qui affiche fièrement son statut de capitale culturelle 2024. Fraîche et pimpante, elle abrite évidement l'hôtel de ville, devant lequel trône une statue "kissing students" (clin d'oeil à la ville universitaire) mais aussi un bâtiment à colonnades de l'université, et le Musée d'Art, appelé aussi la maison penchée (une vraie tour de Pise !). Là aussi la statue "country women" représente deux paysannes, une vieille fatiguée et une jeune l'entourant de ses bras avec empathie, symbole de l'intergénérationalité ... Un peu plus loin, l'église St Jean, gothique et en briques, une des plus anciennes du pays (mais restaurée ...).
Le centre de Tartu
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Tartu - les ruines de la cathédrale
Nous nous rendons maintenant aux ruines de la cathédrale située sur une petite colline, entourée d'un joli parc. Bâtie au 13 ème siècle, c'était la plus grande église de l'évêché de Dorpat, le nom allemand de Tartu alors. Elle fut fortement endommagée lors de l'arrivée de la Réforme des protestants au 16ème siècle, puis dévastée lors de la guerre de Livonie. Elle n'a jamais été restaurée depuis, si ce n'est l'ajout de la bibliothèque universitaire. Ce sont donc des ruines qu'on peut admirer, mais qui donnent une belle idée de la grandeur de l'édifice. Dans le parc, on voit une statue de Karl Ernst von Baer, un biologiste émérite qui est le père de l'embryologie.
Ruines de la cathédrale de Dorpat
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Deux intéressantes statues en bronze encore à Tartu : "le père et le fils", nus tous les deux, mais où l'enfant et le père ont la même taille ... pour dire que le deux êtres humains ont la même importance, petit ou grand.
Une autre représentation de statues en bronze située devant le café Vilde , en forme de clin d'oeil : l'écrivain irlandais Oscar Wilde et son presque homonyme Eduard Vilde, écrivain estonien, assis face à face ...
La brasserie de Valmiermuiza
Nous quittons Tartu pour repartir vers le sud-ouest. Nous voici déjà en Lettonie, où nous faisons un arrêt à Valmiermuiza pour déjeuner puis visiter sa brasserie. Le nom de Valmiermuiza apparaît dès le 14ème siècle sous forme d'une taverne où on pouvait boire la bière brassée par le propriétaire du château Valmiera. Au 18ème siècle, un noble balte allemand a fait des lieux un arrêt incontournable pour l'aristocratie sur la route entre l'Europe et St Petersbourg. Puis les guerres y ont mis fin. Ce n'est qu'en 2006 qu'un entrepreneur de Valmiera a fait revivre la brasserie et l'a développée.
Nous allons profiter d'une dégustation de 5 bières différentes servies par une accorte jeune fille (souriante pour une fois) qui nous explique les subtiles différences. Elles mobilisent le goût bien sûr mais aussi l'odorat, la vue ... et l'ouie. Et les bières ne sont pas servies dans des godets de dégustation, mais dans des verres de 0,5 litres remplis, tous différents en fonction de la sorte de bière ! Et elle est servie sans faux col : il y a une belle mousse, pas comme en Finlande ! On goûte ainsi une blonde non filtrée, une ambrée, une brune, une ale, une lager ... n'étant pas trop amateur de bières, je m'y perds un peu. En tous cas, celle que j'ai préférée, c'est la brune, très goûteuse (alors qu'en général j'en ai horreur). Bon ... personne n'a vidé ses cinq pintes, mais on y a fait honneur quand même !
Nous avons ensuite visité les lieux de production. Bon c'était vite fait, il n'y a pas grand chose à voir (ou qu'on voulait montrer ...)
Brasserie de Valmiermuiza
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Cesis - le château de Wenden
Après la dégustation, nous reprenons la route vers Cesis, dans la région de Vizdeme au sein du Parc National de Gauja. Notre première visite sera pour le château de Wenden, l'ancien nom de Cesis. Fondé au 13ème siècle par les Chevaliers du Porte Glaive de l'Ordre Livonien, il a ensuite été la possession de l'Ordre Teutonique. Fortement endommagé au 16ème siècle lors de la grande guerre du nord entre la Suède et la Russie, il a été restauré au 18ème siècle mais dans un style propre au mouvement romantique. Il a été pris à ses propriétaires, la famille Von Sievers, lors de l'indépendance de la Lettonie. Les ruines du vieux château ont été consolidées et mises en valeur, pour en faire un site touristique mais aussi pédagogique avec divers ateliers et activités (que nous n'avons pas vus).
Et de fait, c'est un château médiéval bien conservé, dont on perçoit bien l'architecture, avec sa forme de quadrilatère et ses quatre grande tours. Pour la visite, on nous dote d'une lanterne car on monte dans les tours par d'étroits escaliers en colimaçon, non éclairés. Dans une salle à l'intérieur d'une tour, un intéressant spectacle son et lumière illustrant l'histoire. On prend plaisir à déambuler dans ce château et décourvir le coins et recoins. Il est situé quasiment dans la ville de Cesis, au milieu d'un joli parc avec une pièce d'eau.
Le château de Wenden
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Cesis, la ville
Pour finir la journée, on va se promener dans la ville de Cesis, une petite bourgade tranquillle, avec un centre assez petit où on voit plusieurs maisons en bois "dans leur jus" ... ue ambiance très paisible. Notre guide Grigorijs ne s'y est pas trompé, car il a quitté Riga pour habiter ici à Cesis avec sa famille. D'ailleurs peu après la sortie du parc du château, il nous "tiens ... c'est là que j'habite" ... et cent mètres plus loin sur le trottoir en face marche un gamin ... "ah mais c'est mon fils ça !". Bon, comme on dort à Cesis, il aura droit à une nuit à la maison en famille ! Et même une deuxième pendant qu'on dormira à Riga ...
Quant à nous, notre hôtel Villa Santa, un peu à l'extérieur au milieu de la nature, est un peu particulier, car composé de trois belles villas où sont disséminées les chambres. Très chouette, autant l'hôtel que les chambres.
la ville de Cesis
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L'hôtel Villa Santa