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Tallinn

Pays Baltes

​( septembre 2022)
Estonie - Ecomusée Rocca al Mare
Drapeau Estonie.png
Tallin (jour 2)

 

Pour cette seconde journée à Tallinn, nous sortons de la ville pour visiter l'écomusée à Rocca al Mare, qui permet de comprendre la vie rurale des deux derniers siècles à travers de nombreuses fermes et autres bâtiments. 

 

Après le repas, l'après-midi est entièrement en temps libre et permet d'arpenter la vieille ville à son ryhtme et selon ses goûts. Shopping en quête de souvenirs pour les uns, découverte des recoins et curiosités architecturales pour d'autres, une petite bière en terrasse pour certains ...

Le repas du soir sera un dîner médiéval, tant par  l'ambiance  que les plat, au Olde Hansa.

Ecomusée à Rocca l Mare

Rocca al Mare - écomusée de plein air

Nous nous rendons à Rocca al Mare, un quartier au nord-ouest de Tallinn qui donne sur la Baltique. Nous allons visiter le musée de plein air, un écomusée en fait, qui se veut la mémoire des traditions et modes de vie anciens de l'Estonie. Ainsi le site nous offre une rétrospective sur les deux derniers siècles du patrimoine architectural rural, à travers près de 80 fermes, maisons et autres bâtiments collectifs. Le tout dans un grand parc arboré qui s'étend jusqu'à la mer. C'est très paisible, il n'y a pas grand'monde lors de notre visite.

 

On voit bien l'évolution des maisons, avec au début des rondins juste posés les uns sur les autres et un toit de chaume, puis des pièces de bois de mieux en mieux ajustées, jusqu'aux maisons fin 19ème siècle, qui ressemblent beaucoup aux maisons en bois avec bardage coloré qu'on voit encore aujourd'hui à Tallin et dans les campagnes.

 

Le site permet de découvrir l'intérieur des maisons, au début très rustiques avec des pièces bien sombres, où on cuisinait, mangeait, travaillait, et des pièces uniques où dormait toute la famille, souvent à côté des animaux.  Une multitude d'ustensiles anciens aussi sont exposés, pour certains je n'ai toujours pas compris leur fonction ... On trouve aussi des granges et des remises, des puits, des étables, des hangars à filets de pêche ... Puis les choses ont évolué, jusqu'à des intérieurs beaucoup plus cosy, avec une vraie cuisine chaleureuse, des pièces à vivre joliment décorées, des chambres à coucher dignes de ce nom ...

On appréhende la vie collective de l'époque à travers des bâtiments à usage commun, comme l'église, l'école, la caserne de pompiers ... Parmi eux, le sauna, une vraie institution et un lieu social consacré à l'hygiène au quotidien (enfin ... c'est façon de dire hein !), mais aussi aux accouchements par exemple, simplement parce que c'était l'endroit le plus propre de la maison.

 

On voit aussi des moulins à eau, ainsi que des moulins à vent, qui avaient la particularité d'avoir des ailes démontables : chaque utilisateur devait apporter ses ailes, les monter, moudre son blé ou seigle puis les redémonter ! Sans oublier les lieux de socialisation par excellence comme l'auberge et les magasins généraux, où on trouvait tout ce qu'il fallait (ou presque).

L'écomusée a une fonction éducative : on voit régulièrement des personnes en habits de paysan sur le site, dans les fermes et maisons. J'imagine qu'elle font des démonstrations d'activités pour les visiteurs, mais nous n'en avons pas vu, si ce n'est une dame qui récoltait du chanvre dans un jardin.  On a croisé aussi les enfants d'une école en visite qui semblaient bien s'amuser.

 

Notre visite a duré deux heures, on s'est bien dégourdi les jambes mais on n'a sans doute pas tout vu, notamment les maisons de pêcheur près du rivage de la Baltique. Mais quand même, une chouette expérience. A noter que chacun des trois pays baltes a un tel musée de plein air ... à croire qu'ils ont un fort besoin de mémoire pour faire contrepoids à la russification après la guerre ...

L'écomusée de plein air à Rocca al Mare

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Temps libre à Tallinn

Après l'écomusée, retour au centre de Tallinn, où le bus nous pose peu avant la porte Viru qui ouvre sur la vieille ville. Nous nous rendons au restaurant Scheeli pour déjeuner de plats locaux. Ensuite, Grigorijs nous emmène du côté de la rue Vene pour nous indiquer quelques endroits sympa à visiter en toute quiétude cet après-midi. Car nous avons toute l'après-midi pour parcourir la vieille ville de Tallinn à notre guise.

Des petits groupes se forment pour arpenter la ville. Nous allons d'abord voir la Guilde Sainte Catherine, un couloir qui s'enfonce entre deux immeubles et qui rassemble plusieurs ateliers d'artisans, des femmes en majorité, qui exercent leur activité ici et commercent dans de petites boutiques. A côté, la cour des artisans, avec là aussi des boutiques et le restaurant Pierre Chocolaterie, un must ici. Une jolie cour, paisible et sympa. 

On continue par le passage Sainte Catherine qui relie la rue Vene à la rue Müürivahe et là nous entrons dans les remparts (c'est payant). Dans les tours, des escaliers assez raides et étroits permettent de monter au sommet des remparts couverts par un petit toit. Sur la coursive, une belle vue s'offre sur le toits de le vieille ville et rend encore plus perceptible le nombre incroyable de clochers et d'édificers cultuels à Tallinn. 

 

Tandis que certains préfèrent aller courir les boutiques en quête de souvenirs ou d'articles artisanaux, je préfère aller à la découverte de la vieille ville, fureter à gauche et à droite, lever le nez pour admirer des particularités architecturales des maisons, m'aventurer dans des cours intérieures un peu cachées où se nichent des petites boutiques ou des cafés ... Je remonte aussi dans la villle haute, où les jardins du gouverneur offrent de belles perpectives sur les remparts du château Toompea et Pikk Hermann. Mais il ne fait pas trop chaud et un arrêt pipi commence à s'imposer. Je n'ai pas vu trop de toilettes publiques ici ... donc pause à une terrasse pour boire un thé. Encore quelques pas là où mène le regard du curieux, puis c'est l'heure de retourner au bus et rejoindre l'hôtel (un peu excentré par rapport au centre, mais c'était faisable à pied) 

A la découverte de Tallinn

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Mais la journée n'est pas finie : nous ressortons en ville pour un dîner médiéval au Olde Hansa, juste en face du resto de midi. Les restaurant est bondé, au rez-de chaussée comme à l'étage, beaucoup de jeunes. Seule une lumière chiche de bougies éclaire les salles, Les tables sont en bois brut tout comme les lourdes chaises. Les serveurs et serveuses en costume d'époque (enfin à peu près ...) nous installent puis nous indiquent le menu ... à voix tonitruante, car le brouhaha est très présent. Bon, on a des assiettes, des verres et de vrais couverts quand même ! on ne voit pas trop ce qu'on mange, mais c'est varié : des crudités, beaucoup de légumes et légumineuses, de la choucroute, des cornichons bien sûr, du poulet et du poisson ... ça fait "ancien" et c'est bon bon !

Estonie 2.0

Une chose qui nous a sauté aux yeux dans les trois pays baltes, ainsi qu'à Helsinki d'ailleurs, c'est le vent de modernité qui a soufflé ces dernières années. Particulièrement en Estonie, où après l'indépendance, un vaste plan a favorisé la démocratisation des nouvelles technologies. Même du temps soviétique, les développeurs ont toujours été à la pointe de la programmation informatique, mais plutôt dans le registre de l'espionnage ...  Skype par exemple est né ici.

En Estonie, l'accès à internet est un droit constitutionnel. Tout se fait sur internet, depuis l'ensemble des démarches administratives (ce n'est pas internet OU physique comme chez nous ...) jusqu'à la gestion des exploitation agricoles.  Les smartphones et ordinateurs portables sont omni-présents. Pour les paiements, on a peu recours aux espèces : on utilise la carte bancaire ou le téléphone.

 

Dans les rues de Tallin (et Helsinki aussi) on a vu s'arrêter à côté de nous au passage protégé une drôle de boîte sur roulettes surmontée d'une antenne (qui sert sutout au petit drapeau qui est dessus pour qu'on la voie). Dès que le feu piétons est vert, elle traverse puis suit son chemin, à la vitesse d'un piéton ... Il s'agit en fait de robots livreurs créés par Starship Technologies, fondée par des ingénieurs à l'origine de Skype. Ce mode de livraison se développe vite à Tallin.

Sur bien des aspects, notre belle France a pris bien du retard en évoluant moins vite, par inertie et crainte du changement d'une partie de la population. 

Un robot livreur 

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