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Vilnius - peinture murale à l'Université

Pays Baltes

​( septembre 2022)
Vilnius - l'Université

L'Université de Vilnius

Drapeau Litruanie.png
Vilnius

 

Cette dernière journée, ainsi que la matinée avant le retour, est entièrement consacrée à la découverte de Vilnius. Nous arpentons en long et en large la Vieille Ville inscrite au patrimoine de l'Unesco. De nombreuses églises, catholiques mais aussi orthodoxes, parsèment les rues. Nous visitons l'université de Vilnius, un grand campus au centre ville avec des salles intérieures aux magnifiques peintures murales.

 

Nous terminons par une visite émouvante, voire éprouvante, du Musée du KGB, une prison restée dans son jus où de nombreux lituaniens réfractaires au régime soviétique ont trouvé la mort.

Une ville très agréable, avec une vieille ville bien conservée mais  aussi une ville très actuelle.

Vilnius, la vieille ville

Nous entrons dans la vieille ville par la Porte de l'Aurore, datant du 16ème siècle lorsque Vilnius était entourée de murailles percées de portes. C'était un lieu de pélérinage des polonais catholiques. Côté ville, une chapelle abrite une statue de la Vierge. Nous remontons la rue Ausros Vartai, où les églises se succèdent : Ste Thérèse, catholique et baroque, St Esprit, orthodoxe de style néo-classique avec un portail très russe, l'église uniate de la Ste Trinité cachée derrière la porte Basile ... Nous arrivons place de l'hôtel de ville, où se trouve l'hôtel désormais Radisson où Marie Trintignant a connu une fin tragique. Grigorijs arpente la place les yeux rivés au sol : il cherche la plaque commémorative de l'inscription de la vieille ville de Vilnius au patrimoine mondial de l'Unesco ... malgré le concours de plusieurs paires d'yeux, on ne la trouvera pas !

 

Nous remontons ensuite la rue Didžioji, et toujours et encore des églises : St Nicolas, catholique de style gothique en briques rouges, Sainte-Parascève Martyre, orthodoxe, devant laquelle une exposition de panneaux montre des photos en noir et blanc de Vilnius au début du 20ème siècle ...  Puis nous voilà rue Pilies, aux portes de l'Université que nous allons visiter (voir ci-dessous). Après cela, nous passons devant le majestueux Palais Présidentiel, résidence officielle du président de la Lituanie Son toit vert tranche avec les toits rouges de la ville. Nous visitons ensuite la cathédrale (voir ci-dessous) avant de retraverser le vieux Vilnius par de charmantes petites rues qui souvent donnent sur des cours et placettes.

 

Nous passons notamment par la très jolie cour Alumnato Kiemelis, de style italien renaissance avec ses belles arcades, et visitons l'église du St Esprit, un ancien couvent dominicain. La vieille ville de Vilnius est très agérable, car loin d'être une ville-musée figée dans le passé, ses rues sont habitées et vivent au quotidien. De pratiquement partout,  on voit un ou deux clochers, souvent de style différent, se détacher au-dessus des toits 

La vieille ville de Vilnius

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L'université de Vilnius

L'Université de Vilnius est l'une des plus anciennes d'Europe du Nord : elle a été fondée en 1758 sous l'ère des Deux Nations par le grand duc lituanien Etienne Bathory . Elle est alors dirigée par des jésuites, en langue polonaise, avec pour objectif de barrer la route au protestantisme. Devenue laïque à la suppression de la Compagnie de Jésus en 1781, elle suit l'histoire de la Lituanie étant tour à tour polonaise, russe, polonaise à nouveau de 1919 à 1339, puis russe sous l'ère soviétique. Depuis la seconde indépendance, c'est la principale université du pays.  

L'université s'est agrandie progressivement au fil des siècles, et cela dans différents styles architecturaux : on y trouve du gothique, du renaissance, du baroque et du néoclassique. Il n'y a pas moins de 13 cours avec des arcades, des galeries ... C'est plein de vie, partout on voit des étudiants, la plupart du temps occupés sur leur téléphone ou leur ordinateur portable. L'université renferme auss l'ancien observatoire astronomique avec une tour impressionnante, ainsi que l'église St Jean-Baptiste et St Jean L'Evangéliste. L'université de la vieille ville est dédiée aux sciences humaines : histoire, philosophie et philologie.

L'université est également réputée pour sa bibliothèque et la splendeur de ses salles intérieures, dont nous avons pu visiter quelques unes. La salle la plus ancienne et la plus impressionnante est la salle Franciszek Smuglewicz. Très belle également une salle voutée avec des grandes peintures murales, dans les tons bruns et ocre, et au plafond dans les tons bleu nuit. Elle représentent des hommes et des femmes nus, des animaux aussi, dans des scènes de vie quotidienne, souvent un peu oniriques, dont certaines remontent à la préhistoire.  Un ensemble visuellement très cohérent qui couvre la totalité de la place disponible.

Sur la place principale du campus, nous visitons l'église St Jean-Baptiste et St Jean l'Evangéliste. Comme d'autres, elle a connu une hsitoire tourmentée et est passée par différents styles et fonctions. Aujourd'hui son intérieur baroque brille de mille feux.

L'université de Vulnius

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La cathédrale de Vilnius 

Après l'université, nous nous rendons sur la place de la cathédrale, qui était le centre historique de Vilnius. Elle se trouve sur un grand parvis, propice aux rassemblements et aux événements, aujourd'hui encore. C'est ici que commença la chaîne humaine de 600 km allant jusqu'en Estonie au moment de la lutte pour l'indépendance.

 

Fait assez curieux, le beffroi du clocher est construit sur la place mais à côté de la cathédrale ... c'était en fait une des tours du système défensif de la ville, qui a été transformée en clocher. Une autre curiosité : l'horloge n'a pas d'aiguille des minutes ... ce temps court n'ayant pas été jugé important lors de sa construction au 17ème siècle. A côté de l'horloge, on trouve une horloge électronique qui fait le compte à rebours pour la célébration en 2023 du 700 ème anniversaire de Vilnius. 

 

Dédiée à St Stanislas et St Ladislas, la cathédrale  est la plus grande église catholique de Lituanie. C'est le Grand Duc Mindaugas qui l'a édifiée en 1251 après s'être converti au christianisme. Sur le parvis trône une statue équestre de Mindaugas ... assez curieuse aussi car le Grand Duc n'est pas fièrement assis sur son cheval, mais debout à côté, tenant son épée horizontalement par la lame et non la poignée ... La cathédrale a été reconstruite à la fin du 18ème siècle en style néo-classique, blanche avec une façade soutenue par six colonnes doriques. Sur le toit, les statues de St Casimir, St Stanislas et Ste Hélène symbolisent la Lituanie, la Pologne et la Russie. A l'intérieur décoré de peintures, le style est assez épuré, même si la chapelle St Casimir est très baroque.

La cathédrale de Vilnius

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Vilnius, le musée du KGB

Pour mieux appréhender l'histoire récente de la Lituanie sous l'ère soviétique, nous nous rendons au Musée des Victimes du Génocide, appelé plus courammet Musée du KGB, car situé dans le "palais" du KGB. En effet, c'est ici que pendant 50 ans ont eu lieu les exactions du pouvoir soviétique envers les lituaniens réfractaires.

 

Nous sommes accueillis par un guide du musée, la cinquantaine bien tassée, gris, costaud, carré, au visage fermé. Il se présente d'une voix ferme mais peu amène comme un ancien officier du KGB et nous dévisage de ses yeux froids ... bon, il n'a pas l'air d'un comique !

On commence par le rez-de chaussée, avec les bureaux et les pièces administratives de cette "institution". Puis nous voici au sous-sol, dans les longs couloirs donnant accès aux cellules, car évidemment le palais était surtout une grande prison. Les cellules d'un vert pisseux au sol d'un brun merdique sont bien dans le style soviétique. Peu d'espace, quatre bas-flancs et c'est à peu près tout. Dans d'autres cellules, il n'y avait ... rien, si ce n'est des détenus entassés.

 

Quand on écoute le guide (qui s'exprime en russe pour que Grigorijs, qui est letton et ne parle pas couramment le lituanien, puisse traduire), on a l'impression qu'il est très à l'aise avec tout ça et défend le point du vue soviétique ... Les prisonniers subissaient également des tortures, comme le fait de les faire tenir en équilbre sur une pièce d'eau pour les empêcher de s'endormir sous peine de tomber dans l'eau ... glacée. Mal nourris, pas chauffés, accès aux toilettes une fois par jour ... les conditions de vie étaient rudes.

 

Pour finir la visite, il nous montre la salle d'exécution. Des photos très crues de prisonniers morts, ensanglantés avec des traces visibles de balles. Le guide nous projette un petit film en noir et blanc, qui montre des exécutions sommaires. Deux gardes traînent un détenu  à l'intérieur de la pièce. Un troisième lui tire une balle dans la nuque. Le prisonnier mort tombe. Son cadavre est traîné hors de la pièce, le garde verse un seau d'eau sur le sol pour éliminer le sang. Et on enchaîne avec le détenu suivant ... sans pitié !

 

Pas un bruit dans la salle, on ose à peine respirer ! Finalement, le guide nous rassure suite à cette séquence choc et fait preuve d'une humanité à laquelle on ne s'attendait plus : en fait, en se montrant dur et froid, il jouait son rôle de sbire du KGB pour nous mettre dans l'ambiance ! On est contents de ressortir à l'air libre pour respirer. Un musée intéressant, mais c'est un peu rude de finir le parcours de visites du voyage sur cette note ... Devant le musée, des dessins d'enfants epriment leur vision et leurs espoirs ...

Le Musée du KGB

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Vilnius, l'avenue Gediminas

L'avenue Gediminas, du nom de ce Grand Duc très important dans l'histoire de la Lituanie, est l'artère principale de Vilnius. Longue de 1,8 km, elle va de la place de la cathédrale jusqu'au parlement lituanien. On y trouve des institutions gouvernementales, des lieux de culture, des boutiques, des bars, des restaurants ... Une rue animée à toute heure, piétonnisée le soir. On fait une incursion dans la rue Vilniaus, partiellemet piétonne, elle aussi très animée avec ses terrasses. Le dernier jour, le matin, nous avons quartier libre. On retourne sur l'avenue Gedimininas, dont une grande partie est occupée par un marché sur lequel on déambule. 

 

Voilà ... le voyage se termine, c'est l'heure de quitter l'hôtel pour l'aéroport et de faire nos adieux à notre guide Grigorijs et notre chauffeur Marcis qui nous ont accompagnés tout au long du périple et qui ont vraiment été très bons tous les deux ... merci à eux !

 

A l'aéroport, on se dit que l'agence de voyages a bien fait de conserver le retour sur Francfort au lieu de basculer sur Paris d'où nous étions partis, car tous les vols pour la France sont annulés ... grève des contrôleurs aériens en France ! Décidément envisager des voyages en avion devient de plus en plus aléatoire.

L'avenue Gediminas

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Le parc automobile dans les pays baltes

J'avoue avoir été un peu surpris par le nombre de voitures haut de gamme dans les capitales baltes de même qu'à Helsinki d'ailleurs. Ce sont davantage des berlines, souvent électriques, ou SUV, que de rutilantes sportives genre Ferrari ou Lamborghini. Bref, du sérieux mais pas du tape à l'oeil, si on excepte des Posche 911, sommes toutes classiques, chic et bon genre !

 

On ne compte plus les BMW (série 7, série 8 , i7, i4.. et d'autres que je n'ai pas su identifier),  Audi (A7, A8 et même A9, Q7, Q8 ...) ou Porsche (Taycan, Panamera ...). Un peu moins de Mercedes, surtout classe E et S. Des Maserati (Ghibli, Quattroporte) et des Jaguar (XE, XF, Pace) aussi. Et à Tallin, une rare berline 4 portes Aston Martin Rapide. A Vilnius, j'ai pu voir cinq Bentley (et c'était pas la même, hein) en l'espace de deux heures de temps ! Toujours à Vilnius, une très exclusive Maybach, une Mercedes de luxe (enfin, encore plus luxe !) ... sans doute un officiel car immatriculée BOS 001 . Bref, j'ai vu des voitures que je n'ai jamais vues à Strasbourg !    

Bien sûr il y a aussi des voitures "ordinaires", mais plutôt moyenne gamme et récentes : plutôt Golf que Polo, plutôt 508 que 208 ! Et pas de vieilleries genre Lada ou autre résidu des pays de l'est.

 

Il semble que les habitants des pays baltes ayant réussi depuis l'indépendance n'hésitent pas à afficher leur statut social à travers leur voiture, pour l'achat de laquelle le crédit est facile, peut-être plus qu'à travers l'immobiler.

Un point qui nous a aussi frappé : l'extrême courtoisie des conducteurs. Aucun coup de klaxon, il suffit qu'on s'approche d'un passage protégé pour qu'ils s'arrêtent 10 mètres avant ... prenons-en de la graine !

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