Maroc
(octobre 2017)
De Marrakech à Ouarzazate
Ce matin, c'est le vrai départ pour la boucle dans le Maroc du sud. Après un arrêt à la (future) maison de Jean (qui était absent), nous grimpons la belle route du col de Tichka qui traverse le Haut-Atlas à 2.260 mètres à travers de magnifiques paysages ocres, rouges et verts.
Arrêt déjeuner dans un resto très local (mais bon) au bord de la route, puis nous approchons de Ouarzazate, pour visiter le Ksar Aït Ben Haddou. Très bien conservé, il donne un excellent aperçu de l'architecture des ces villages forteresses typiques du Maroc.
La journée s'achève par l'arrivée dans l'oasis de Fint où nous passerons deux nuits dans un hôtel très sympa.
Scène de rue dans un petit village après le col de Tichka
Après notre premier petit-déjeuner marocain sur le toit-terrasse de l'hôtel, nous convenons d'un point de rendez-vous à l'un des parkings où nos voitures se sont égayées hier soir. Départ tôt (la journée sera longue ....), bagages à la main place Jemaa el-Fna. Peu après, deux des trois voitures sont présentes au rendez-vous ... et on attend, on attend ! Enfin Jean-Yves, le troisième conducteur, arrive ... à pieds, un peu dépité ! " je n'arrive pas à retrouver la cour où j'ai garé la voiture !". Bon, on aide à chercher et on la retrouve garée dans le même parking que nous ... juste à côté de la place où était notre Logan ! Allez, en route. On commence par se perdre dans les ruelles de la Medina, tortueuses et pas vraiment faites pour les voitures ... On a bien perdu une heure en tout, mais là c'est parti pour Ouarzazate.
Pas loin de Marrakech, nous faisons un arrêt à Chwitter où Jean, un ami de Dany, est en train de construire une maison. Nous y arrivons au bout de dix kilomètres de piste. Jean est absent, mais le gardien nous fait visiter : grand jardin, splendide piscine, belle façade ... mais en réalité, tout l'intérieur est encore en travaux, les autres façades sont restées à l'état brut.
Vu les éléments de décor déjà réalisés, ce sera certainement une très belle maison. Mais il reste du boulot !
Nous repartons sur la nationale 9, une route importante car elle désenclave le sud-est marocain en reliant Ouarzazate à Marrakech et du coup aux autre régions du Maroc. Plate et droite au début, la route s'éleve progressivement dans la montagne rouge mais piquetée de bosquets verts. Nous voyons aussi nos premiers villages acrochés à la montagne au point de se confondre avec elle.
Tizi-N-Tichka
Les virages se font plus serrés et la pente plus raide. Le paysage devient aride avec la couleur ocre et rouge typique du Maroc. A un moment, le sol raviné de couleur jaune fait penser à Zabrisky Point dans Death Valley ... Plusieurs chantiers creusant la montagne sont en cours pour améliorer la route, où la vitesse moyenne n'est pas bien élevée.
On arrive au Tizi-N-Tichka, le col de Tichka qui, avec ses 2.260 mètres, est le plus haut du Maroc et franchit la chaîne du Haut Atlas. Petit arrêt photo ... des marchands nous attendent, proposant notamment des pierres et des géodes de toutes les couleurs ainsi que des fossiles. Les filles vont pour aller faire un pipi derrière une cabane en ruines de l'autre côté de la route ... avant que n'en sortent hilares d'autres marchands de souvenirs !
Il est midi passé, on décide de s'arrêter au premier village dans la descente pour casser la croûte. Ce sera dans un petit boui-boui local au bord de la route. Côtelettes d'agneau et brochettes grillent sur un brasero qui nous enfume joyeusement. Evidemment des tajines sont au chaud sur la braise, nous nous en régalons.
Vers le col de Tichka - village accroché à la montagne (1/13) | Vers le col de Tichka - au loin le temps est menaçant (2/13) | Vers le col de Tichka - il y a encore de la végétation (3/13) |
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Sur la route, camion à deux étages : vaches en bas, moutons en haut (4/13) | Vers le col de Tichka - un paysage rappelant Zabriskie Point (5/13) | Au col de Tichka qui perce le Haut-Atlas à 2260 mètres (6/13) |
Le col de Tichka et ses marchands de souvenirs (7/13) | Le cole de Tichka ... la cabane en ruines de l'autre côté de la route (8/13) | Après le col de Tichka, la rue principale du village d'Agouim (9/13) |
Après le col de Tichka, scène de vie dans le village d'Agouim (10/13) | Après le col de Tichka, le restaurant où nous avons déjeuné (11/13) | Après le col de Tichka, scène de vie dans le village de Agouim (12/13) |
Après le col de Tichka, un village au bord d'un oued asséché (13/13) |
Col de Tichka dans la Haut-Atlas
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Le ksar de Aït Ben Haddou
Avant d'arriver à Ouarzazate, nous allons visiter le ksar Aït Ben Haddou. A peine garés dans le village, un berbère nous aborde dans un excellent français et propose de nous faire une visite commentée du ksar. Nous acceptons volontiers. Nous traversons l'oued Maleh, quasi à sec, pour entrer dans le ksar, à travers une porte qui n'est d'ailleurs qu'un décor de cinéma. En effet, Ouarzazate est connue pour ses décors cinématographiques spectaculaires et est très prisée des réalisateurs du monde entier. Notre guide, au-delà de sa connaissance de l'histoire du ksar, s'avère intarissable sur la filmographie des lieux.
Le ksar se présente sous forme d'un ensemble d'habitations en terre, la kasbah. Séparées de ruelles étroites et avec des escaliers abrupts, les maisons se terminent souvent pas des tours carrées en brique crue, ajourées de fines ouvertures et décorées de motifs géométriques. Des murailles avec des tours d'angle viennent les protéger.
Ksar, kasbah et agadir
Un ksar est une forteresse en pisé, généra-lement construite sur un promontoire rocheux ou accrochée à la montagne à proximité d'une oasis. Composée d'habita-tions et de greniers, elle à une fonction défensive contre les attaques de tribus nomades.
Le ksar comporte en général une kasbah, le centre habité de la forteresse, et un agadir, le grenier collectif et fortifié.
Nous grimpons jusqu'au sommet du mamelon rocheux où se trouve un agadir, le grenier à grains du ksar. En redescendant, notre guide, malin, nous fait passer par les ruelles où quelques artisans vendent leur production (mais c'est assez soft, pas l'excitation d'un souk touristique). On y voit notamment un gars qui fait des dessins avec ... du thé et des pigments de safran pour l'ocre et d'indigo pour le bleu. D'abord on ne voit rien, puis l'artiste chauffe son dessin par en-dessous à la flamme et miraculeusement l'image apparaît ! Joli ... Très bien conservé, Aît Ben Haddou est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
Une vue d'ensemble du Ksar Aït Ben Haddou (1/23) | Le ksar d'Aït Ben Haddou (2/23) | L'âne, un moyen de transport très usité dans les villages berbères (3/23) |
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Promontoire rocheux dans la vallée de l'oued Maleh (4/23) | Le ksar Aït Ben Haddou vu par dessus l'oued Maleh (5/23) | La kasbah du ksar Aït Ben Haddou (6/23) |
Ruelle en escalier de la kasbah du ksar Aït Ben Haddou (7/23) | Plafond en bois et roseau dans la kasbah du ksar Aït Ben Haddou (8/23) | Ouvertures dans le pisé des maisons du ksar Aït Ben Haddou (9/23) |
Ksar Aït Ben Haddou, chèvres et ânes cohabitent dans la casbah (10/23) | Vue sur les rives verdoyantes de l'oued Maleh du haut du Ksar de Aït Ben Haddou (11/23) | Un douar vu du haut du Ksar de Aït Ben Haddou (12/23) |
Les tours ouvragées du Ksar de Aït Ben Haddou (13/23) | Dessins au thé et pigments d'indigo et safran dans le ksar de Aït Ben Haddou (14/23) | Le grenier à grains (ou agadir) du Ksar de Aït Ben Haddou (15/23) |
Un morceau des fortifications du Ksar de Aït Ben Haddou (16/23) | Ksar Aït Ben Haddou, on voit bien ici les tours carrées qui s'intègrent aux maisons en pisé (17/23) | Plan du Ksar de Aït Ben Haddou (18/23) |
Murets en terrasse autour du Ksar de Aït Ben Haddou (19/23) | La rue des artisans du Ksar Aït Ben Haddou (20/23) | De jolies portes berbères dans le Ksar de Aït Ben Haddou (21/23) |
De jolies portes berbères dans le Ksar de Aït Ben Haddou (22/23) | Un village berbère le long de la route (23/23) |
Le ksar d'Aït Ben Haddou
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Nous repartons, dépassant Ouarzazate (voir Zazate et mourir) sans s'arrêter pour rejoindre l'oasis de Fint où nous allons passer deux nuits. A la sortie de la ville s'étend sur plusieurs dizaines d'hectares une gigantesque surface vide de toute construction, mais où toutes les rues sont faites avec lampadaires et boîtiers de raccord électrique ... Hallucinant ! Au bout d'une quinzaine de kilomètres de piste, que nous mettrons une éternité à faire, nous voilà à Fint, une oasis où vivent un millier de personnes.
A l'entrée du village, un jeune homme se précipite sur la première voiture et se penche dans l'habitacle. Il a reconnu Dany, qui a passé un précédent séjour dans son petit hôtel. Las, cette année, nous logerons ailleurs, au Jardin des Délices. Le garçon est déçu ... mais Dany lui propose de nous servir de guide pour la randonnée de demain. Le sourire lui revient vite. Après avoir traversé à gué l'oued Fint, nous arrivons à l'hôtel, joliment situé ... et avec piscine ! Un peu crevés par le voyage, nous ne grimperons pas sur la montagne pour admirer le coucher du soleil. Au dîner ... tajine ! On commence à s'y faire, et en fait, ce n'est pas monotone : la tajine n'est que le mode de cuisson, les plats eux-mêmes étant assez variés quant au contenu (viande de boeuf ou poulet, rarement de l'agneau, légumes, pommes de terre, oeufs ...) et surtout au goût.