Maroc
(octobre 2017)
Les gorges d'Aït Mansour
Situées à une trentaine de kilomètres au sud de Tafraoute, les gorges d'Aït Mansour sont le but de notre sortie du jour.
Délaissant nos véhicules, nous allons randon-ner dans ce site magnifique où les falaises rouges et oranges enserrent la petite route qui longe l'oued à sec.
Une longue oasis de palmeraies et de lauriers roses recèle de nombreux hameaux et des douars qui s'accrochent aux falaises.
Il se dégage une grande sérenité de ce cadre somptueux, peu fréquenté par les touristes.
Les gorges d'Aït Mansour
En route vers Aït Mansour
Dany veut nous faire découvrir les gorges d'Aït Mansour, un site à priori fabuleux. Nous quittons l'hôtel puis faisons un petit arrêt à Tafraoute pour les achats du pique-nique de midi. Evidemment pas de Super U ou autre enseigne de cet type ici : les emplettes se font dans les minuscules boutiques sur les pas de porte des maisons, où s'entassent des produits divers et variés sur une surface optimisée. Pain marocain, tomates, fruits, boîtes de thon, Vache Qui Rit et bien sûr des bonbonnes d'eau ... nous voilà parés.
En sortant de Tafraoute, nous passons devant le "chapeau de Napoléon", un gros rocher fait de chaos granitique ... la ressemblance ne saute pas aux yeux ! La route vers Aït Mansour passe par les splendides paysages des montagnes arides de l'Anti-Atlas qui se détachent presque violacées sur le fond de ciel bleu.
L'Anti-Atlas entre Tafraoute et Aït Mansour
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Dans les gorges d'Aït Mansour
Les gorges peuvent se visiter en voiture, via une petite route gourdonnée au début mais qui se transforme ensuite en piste. Mais nous décidons de randonner, parce que la voiture, on en a un peu assez, et surtout pour être davantage au contact de la nature. Nous laissons nos véhicules sur un petit parking à l'entrée des gorges. La route déroule son ruban, encaissée entre les falaises rouges. Le traffic est quasi nul, nous ne croiserons guère qu'une demi-douzaine de 4x4 (suisses ...) dans la journée. Nous sommes assez tôt, le soleil n'arrive pas encore à éclairer la palmeraie qui tapisse l'oasis. Dattiers et lauriers-roses donnent ponctuent le décor de touches de couleur. Ici ou là, des mares d'eau vert émeraude bordent la route, résidus de l'oued à sec. Des canaux d'irrigation témoignent de l'existence de parcelles cultivables. En effet, l'oasis est parsemée de petits douars où de minuscules cafés proposent au passant de se restaurer ou acheter des victuailles.
On s'offre d'ailleurs une petite halte à une sorte de terrasse ombragée qu'un berbère a installé en face de sa maison. Dattes, pain à l'huile d'argan et bien sûr thé à la menthe nous font un en-cas bien apprécié à un prix dérisoire. A l'entrée de la terrasse, à la disposition du voyageur, pend une outre d'eau fraîche ... un bien précieux ici et témoigne de la générosité des berbères.
Les gorges d'Aït Mansour
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Nous reprenons la marche dans ce décor somptueux. A un moment, pour éviter la route qui grimpe dans la montagne en plein soleil, nous décidons de marcher dans le lit de l'oued à sec. Il n' y a pas de sentier bien net et au bout d'un moment on décide de remonter, ce qui nécessite une courte mais raide grimpette à flanc de falaise. Nous rejoignons la route qui s'élève désormais au-dessus de la palmeraie. On se gave des paysages fabuleux de falaises d'un ocre tirant sur la rouge où s'accrochent des villages en surplomb de l'oasis.
Il est midi passé et on commence à avoir un creux. On s'aventure dans un douar à la recherche d'un endroit sympa pour pique-niquer et on finit par dénicher une sorte de clairière ombragée derrière un groupe de maisons. Une pause déjeuner bucolique et bienvenue.
Après, nous poursuivons encore une petite heure avant de décider d'entamer le retour. Non sans s'être interrogé : en effet plus loin il y a un village où c'est paraît-il jour de marché, et il y aurait un bus qui assure un retour. Mais ça fait beaucoup de conditionnels, et on n'a vu passer aucun véhicule ... alors on se dit qu'il est plus sage de rebrousser chemin au lieu de viser cet hypothétique moyen de transport.
On commence par une halte à une source proche, où un berbère malin a installé une sorte de boutique-café en plein air, où est étalé un joyeux bric-à-brac d'objets dont l'usage ne paraît pas toujours évident. Bien sûr thé à la menthe et dattes. Rusé, le bonhomme ne demande rien ... sachant qu'on lui donnera plus de cette manière que s'il avait donné un montant en dirhams.
Puis c'est le retour tranquille dans l'autre sens, qui offre d'ailleurs une nouvelle vision et une autre lumière sur les paysages traversés ce matin. Retour à l'hôtel où les plus courageux profitent de la piscine pour se délasser les pinceaux ... fraîche, l'eau !
En résumé, une très belle journée, dans un cadre paisible et juste somptueux ... étonnant qu'il n'y ait pas plus de touristes !
Les gorges d'Aït Mansour
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