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Maroc - médina d'Essaouira

Maroc

(octobre 2017)
Maroc - dans la médina d'Essaouira
Essaouira

Journée libre aujourd'hui à Essaouira qu'on aura arpentée de long en large ... commençant avant même que le jour ne soit levé.

 

Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, la médina de la ville fortifiée vaut vraiment la peine d'être découverte. Ses ruelles exiguës, ses boutiques, ses rues commerçantes, son souk lui donnent un charme fou. J'ai eu un faible pour les magnifiques portes en bois des maisons blanches, couleur dominante avec le bleu.  

 

Très animé aussi le port, avec ses barques de pêche, toutes du même bleue, ses chalutiers, ses étals de poissons ...

 

Bref, un vrai coup de coeur pour cette jolie ville qui est un régal pour les photographes !

Dans la medina d'Essaouira

  Essaouira à l'aube

Il est à peine 5 heures lorsque la voix nasillarde du muezzin (ou son enregistrement plutôt) nous tire du sommeil. Dire qu'il y en a qui se plaignent des cloches dans nos villages ... Alors tant qu'à être réveillé, autant sortir prendre le pouls de la ville à l'aube ... réflexe de photographe. Il fait encore nuit, les ruelles sont désertes à part l'un ou l'autre porteur avec sa carriole. Assez naturellement, on file vers la plage et le port. L'aube éclaire à peine la plage frangée de vagues qui viennent s'écraser sur les rochers des îles Purpuraires, très proches. Derrière nous s'offre une belle vue sur la médina et ses remparts illuminés par les rayons dorés du soleil levant.

 

Car en effet, Essaouira, qui s'est développée au 18ème siècle grâce à son port permettant les échanges commerciaux avec le monde saharien, a été fortifiée par un disciple de Vauban. C'est ainsi qu'on voit encore la Sqala du Port, une fortification avec deux ailes dominées par un bastion, le Bordj El-Bamil. De l'autre côté se trouve son pendant, le Sqala de la Kasbah. Mais après la guerre franco-marocaine de 1.844, où elle a été bombardée, Essaouira a commencé à décliner, notamment sous le protectorat français. Elle s'appelait alors Mogador. Lors de la déclaration d'indépendance du Maroc, elle reprit le nom d'Essaouira. Aujour'hui, la Médina est classée au patrimoine mondial de l'Unesco. 

 

On se dirige vers le port où de nombreuses barques, toutes du même bleu, sont échouées sur les quais. Mais il y en a encore bien davantage qui mouillent enchêtrées dans le port, déjà de retour de la pêche. Un peu partout des pêcheurs vendent leur prise, des sardines me semble-t-il. Contrairement aux ruelles, il y a déjà pas mal de monde pour acheter du poisson. Allez, retour au riad pour un petit déjeuner bien mérité.

Essaouira à l'aube

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A la découverte de la médina 

Aujourd'hui, journée libre : chacun peut découvrir Essaouira à son rythme, tout seul ou en petits groupes. On se donne cependant rendez-vous sur le port à midi, dans l'idée de déjeuner tous ensemble. Après le petit déjeuner, nous partons à trois avc Jacky et Antoine, amateurs de photo, pour arpenter les rues de la médina dans tous les sens et se plonger dans l'ambiance. En gros, la médina est parcourue par deux rues "principales", l'avenue  Sidi Mohamed Ben Abdellah et l'avenue Istiqlal, dans lesquelles se jettent des ruelles qui forment un joyeux dédale. Avenue est un terme un peu exagéré : ce sont juste des rues un peu plus larges. Très commerçantes, elles sont fréquentées essentiellement par des locaux, des hommes en burnous et babouches et des femmes voilées en djellabah.

 

Il ya un beau mélange de commerces alimentaires (fruits et légumes, boucherie, épicerie ...) et de boutiques avec des produits locaux plutôt destinés aux touristes. Ces derniers ne me semblent pas si nombreux ... Les échoppes donnent lieu à des explosions de couleurs qui font la joie des photographes. On trouve un peu de tout : "antiquités" berbères, tapis, vêtements locaux, objets en marquetterie (très jolis), céramique, bijoux, orfèvrerie ...

 

Les ruelles adjacentes sont très pittoresques à parcourir : pavées, étroites, avec des portes passant sous les maisons, des coudes à angle droit, des micro-placettes ... Elles sont étonnament propres (classement au patrimoine de l'Unesco ?) et on se sent bien à flâner là où les pas nous portent. On y croise bon nombre de porteurs avec leur carriole qui prennent des raccourcis. Car bien entendu la médina est piétonne, et c'est un mode de transport bien commode. Ce sont souvent ces ruelles qui abritent à l'abri des regards les riads et hôtels. On s'est aventuré, juste pour voir, dans l'entrée de quelques riads : pour certains, c'est le grand luxe !

 

Après avoir tourné et retourné dans les quartiers de la médina, nous descendons le rue Skala protégée par les remparts qui longent l'océan pour nous diriger vers le port.

Dans la médina d'Essaouira

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Les portes des maisons de la médina

En parcourant la medina, j'ai été fasciné par les portes des maisons : colorées, authentiques ... alors voilà quelques photos de belles portes !

Portes dans la medina d'Essaouira

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Sur le port à l'arrivée des chalutiers 

Comme ce matin on revient sur le port en passant par la porte Bab El-Marsa. Cette fois-ci les quais sont noirs de monde : les chalutiers sont revenus de leur sortie de pêche. Partout, on décharge des caissettes de poisson qui pour partie sont vendus à des étals directement sur les quais. Des hordes de mouettes s'en donnent à coeur joie à dévorer les restes des poissons qu'on vide sur place. Les étals regorgent de poissons ultra-frais de toutes sortes : des grands, des longs, des gros, des petits ... des fruits de mer aussi. La foule se presse pour acheter. Le port  est bruyant : les gens s'interpellent, les mouettes crient, les treuils des chalutiers grincent. Et l'odeur de poisson se fait forte sous la chaleur. Sur le quai on patauge dans les flaques d'eau boueuses et des restes de poissons.  

 

Ambiance, ambiance ...

 

C'est l'heure du rendez-vous, on se retrouve (presque) tous pour échanger nos impressions, tout le monde est conquis par cette vlle sympa, les uns ont fait des photos, d'autres des achats, d'autres encore ont flâné le nez à l'air. Il est l'heure d'aller manger. On a hésité avec les gargottes en face du port où on déguste du poisson frais grillé, mais on cherche plutôt un peu de tranquilité. On déniche le Dar Loulema rue de Souss, qui dispose de deux très belles terrasses sur le toit. Mobilier bleu, boiseries et murs blancs ... tout à fait dans la couleur locale !   

Sur le port d'Essaouira

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Emplettes dans la medina d'Essaouira

Toujours quartier libre cet après-midi. Si certains vont à la plage (l'eau était bonne parait-il bien qu'on soit mi-octobre et que c'est l'Atlantique), d'autres retournent dans la medina. Je m'y rends avec Annette et Claudine, ce sera l'occasion de ramener quelques souvenirs pour la famille. On cherche le quartier des bijoutiers, car Essaouira comptait longtemps une importante communauté juive qui en a fait un artisanat réputé. Je choisis une boutique étriquée mais avec des bijoux dans tous les coins et recoins. Je trouve assez vite mon bonheur : bracelets, colliers, boucles d'oreille en argent ciselé, pour un prix très raisonnable. En fait tout est vendu au poids de l'argent, quelle que soit la façon. Je ne pense même pas à dicuter le prix, ce qui est presque une insulte ici dit-on !

 

On continue à déambuler, j'entre avec les filles dans des boutiques de vêtements, des galeries, des marchands d'objets berbères ... Je dois reconnaître un aspect assez qualitatif à ces boutiques, c'est pas du kitsch "spécial touristes" comme les cigognes à Strasbourg ou les Tour Eiffel à Paris ... Les commerçants semblent attendre gentiment le chaland, mais une fois qu'on a franchi le pas de porte, ils ont une technique de vente très au point. Ainsi par exemple on entre dans une boutique d'épices, qui offre une incroyable variété de couleurs et de senteurs. Le marchand nous fait renifler, goûter, comparer ... "tu prendras bien un thé mon ami ?". C'est pas poli de refuser, on s'assied, on boit le thé et les sachets d'épices s'accumulent dans notre escarcelle. A un moment, il y a comme un malentendu : on craque sur des savons parfumés, très odorants et pas chers, 4 dirhams. On est scotchés quant le gars annonce la note finale ... en fait les savons, 4 dirhams c'est le prix du gramme ! Du coup on négocie sec, on finit par garder les épices mais lui rendre presque tous les savons. Bon il aura quand même fait des affaires et je pourra faire des tajines parfumées au retour.

 

On poursuit notre errance dans les ruelles, je me fais copieusement engueuler par un marchand de fruits et légumes dans la rue car il se trouvait dans le champ d'une photo d'ensemble que je prenais ... au détour d'une rue, on tombe sur le souk, un marché grouillant et odorant où se vendent fruits et légumes, viandes, poissons ... là c'est vraiment couleur locale. Un vieux berbère nous y accoste, il voudrait absolument nous faire visiter un atelier d'huile d'argan. Il a l'air gentil, on le suit dans un dédale de ruelles toujours plus étroites, parfois moins d'un mètre ... espérons qu'on va retrouver le chemin du retour ! Enfin, avec un grand sourire, il nous fait entrer dans une maison où des femmes pressent les noix d'argan pour en extraire l'huile. On discute avec elles, on est étonnés : elles n'ont aucune agressivité commerciale ... c'est plaisant aussi de juste pouvoir regarder.

 

Heureux de cette journée mais fatigués à force de marcher, on retourne au riad en fin d'après-midi avant d'aller dîner dans un resto en terrasse sur un toit. On est les seuls clients et pourtant on attend des plombes pour nos gambas... il est allé au souk pour en acheter, le cuistot ? Dany se fait une copine en allant discuter avec la plantureuse (au moins) beauté sénégalaise qui a ouvert juste à côté un resto de spécialités de son pays ; elle avoue que ça fait plusieurs jours qu'elle n'a pas vu un client ... dure la vie !

Dans la médina d'Essaouira

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