Maroc
(octobre 2017)
De Ouarzazate au
désert de Mhamid
Nous quittons l'oasis de Fint pour rejoindre Mhamid, aux portes du désert qui longe la frontière algérienne. Route un peu longue qui prend toute le matinée, mais elle traverse la très belle vallée du Drâa.
A Mhamid, nous prenons possession des dromadaires qui vont nous emmener dans le désert. Après la traversée à la sortie de Mhamid d'une très belle oasis (village en pisé, jardins, parlmeraie ...), le décor change et le sable prend le relais. Au bout de trois heures, nous arrivons au campement où nous passerons la nuit.
Une nuit passée à la belle étoile, sous un magnifique ciel étoilé ... c'était magique !
A dos de dromadaire dans le désert de Mhamid
Lever matinal à Fint ce matin, car nous avons 270 km à faire pour arriver à Mhamid aux portes du désert pour midi, et ce n'est pas de l'autoroute ! Après avoir savouré le lever du soleil rosissant les montagnes alentours, nous reprenons la piste vers Ouarzazate. On roule bien plus vite qu'à l'aller ... et c'est plus confortable ! c'est l'effet tôle ondulée. On emmène un jeune du cru pour lui éviter le trajet à pied jusqu'à Ouarzate ... il le fait tous les jours.
De Ouarzazate à Mhamid
La route commence à s'élever et tournicoter pour passer le Jbel Sarhro au Tizi-N-Tinififft (tizi = col) où s'offre un joli point de vue sur un canyon assez profond ... ça ressemble un peu au Grand Canyon, les couleurs roses et violacées en moins. Après Agdz, la route se poursuit dans la magnifique vallée du Drâa, une succession d'oasis luxuriantes sur fond de djebel (la montagne) et de villages berbères. La vallée compte une multitude de ksar et de kasbah nichés au milieu des palmeraies. Là on passe sans s'arrêter car nous avons rendez-vous avec le désert, mais je passerais volontiers quelques jours à randonner dans cette vallée !
Nous arrivons à Zagora où nous faisons un petit arrêt. M'étonne que Dany ait tenu aussi longtemps avant de faire sa pause café ! J'en profite pour faire un tour dans la boutique d'une espèce d'antiquaire. C'est une vraie caverne d'Ali Baba, avec toutes sortes d'objets de la culture berbère. Les articles respirent la qualité et l'authenticité, mais les prix semblent à l'avenant. Ils ne sont évidemment pas affichés, mais lorsque j'entend le boutiquier marchander avec des touristes, il est question de pas mal de dirhams ...
On repart pour Mhamid qu'on atteint vers 12h30 après un dernier col pour traverser le Jbel Bani. Après ça devient très plat et de plus en plus aride ... on voit qu'on approche du désert dont Mhamid est le point d'entrée. Il n'y a qu'à voir le nombre d'officines qui proposent des randonnées dans le désert, à pied, à dos de dromadaire ou en 4x4, et des bivouacs dans les dunes ... Plus prosaïquement, on commence par s'arrêter pour déjeuner dans un hôtel-restaurant à l'entrée de la ville. On hésite à déjeuner autour de la piscine mais il fait vraiment chaud et on choisit l'intérieur, plus frais. Tajine au menu, bien sûr !
Un air de Grand Canyon au du côté de Tizi-N-Tinififft (1/13) | Dans la magnifique vallée du Drâa (2/13) | Dans la magnifique vallée du Drâa (3/13) |
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Un ksar dans la vallée du Drâa (4/13) | Sur une terrasse à Zagora (5/13) | Dans la boutique d'un antiquaire à Zagora (6/13) |
Dans la boutique d'un antiquaire à Zagora (7/13) | Dans la boutique d'un antiquaire à Zagora (8/13) | Dans la boutique d'un antiquaire à Zagora (9/13) |
Dans la boutique d'un antiquaire à Zagora (10/13) | Dans la boutique d'un antiquaire à Zagora (11/13) | Dans la boutique d'un antiquaire à Zagora (12/13) |
La région commence à être vraiment désertique (13/13) |
De Ouarzazate à Mhamid par la vallée du Drâa
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En dromadaire dans le désert
Il est temps de retrouver notre guide pour le désert. Il vient nous prendre à l'hôtel pour nous emmener jusqu'à son officine. Là nous commençons par le rituel du thé après s'être bien sûr déchaussé pour fouler les tapis. Le chamelier, l'oeil rigolard, nous explique un peu comment ça va se passer. Dany n'a réservé que six dromadaires pour notre groupe de onze, on alternera en cours de route.
Allez, c'est l'heure d'enfourcher nos montures, sagement à plat ventre. Ils ont l'air doux et cool ... sauf un qui semble nerveux et raleur, personne n'a trop envie de monter dessus. Mine de rien, c'est haut un dromadaire et quand il se lève sur les pattes, d'abord l'arrière puis l'avant, ça fait drôle. Allez, en route sur les chameaux attachés ensemble par groupes de trois menés par un chamelier. Au début on cramponne fermement le té en métal à l'avant de l'espèce de selle, on a du mal à accompagner le pas bizarre de l'animal, à la fois lent et chaloupé ; ça balance pas mal ... on finit cependant par s'y faire et même lâcher la barre. Sans les mains et sans chuter ... trop fort !
La balade commence dans une palmeraie à la sortie de Mhamid, jusqu'à un village en pisé. Un peu partout des cultures dans des parcelles toutes petites mais avec une belle terre qui semble très fertile. On a même vu un tracteur ! Plus ça va, plus le paysage devient désertique : les palmiers se font plus isolés, la sable prend le dessus sur la terre ... Au bout d'une heure, ça commence à être inconfortable sur le dromadaire : les jambes très écartés à cause des paniers pour transporter les charges, les fesses commencent à s'irriter. Allez, on serre les dents, mais au bout de deux heures, je crie grâce : j'aimerais bien qu'on change de cavalier. Un petit arrêt pour opérer les changements (je ne suis pas le seul à en être ravi !) et c'est reparti.
Au sol, dans le sable, il fait bien plus chaud que sur le dromadaire, mais quel bonheur de marcher ... encore une heure de balade en louvoyant entre les petites dunes, et nous voilà en vue du campement.
Le chamelier qui va guider nos dromadaires (1/24) | Plan du désert de Mhamid (2/24) | Il n'a pas une bonne tête, mon dromadaire ? (3/24) |
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Les dromadaires sont encore au ras du sol ... c'est pas trop haut (4/24) | Oh Hisse ! c'est impressionnant quand il se met sur ses pattes... (5/24) | La mosquée du petit village traversé (6/24) |
Le village en pisé se fond dans le paysage désertique (7/24) | Notre troupe à dos de dromadaire (8/24) | Maisons en pisé du village berbère (9/24) |
L'oasis est riche en cultures ... avec même un tracteur (10/24) | Une belle palmeraie au bord du désert (11/24) | Le sable et ses rides se fait plus présent (12/24) |
Il n'y a pas que des palmiers dans le désert (13/24) | Le chamelier mène les dromadaires (14/24) | A pieds ou à dos de dromadaire, notre petit groupe avance dans le désert (15/24) |
Le sol craquelé ressemble à des copeaux de chocolats, non ? (16/24) | Au fur et à mesure, les dunes se forment et la végétation se fait rare (17/24) | Vous avez remarque qu'il n'y a plus qu'un seul dromadaire occupé ? tout le monde a mal aux fesses ! (18/24) |
Le bivouac où nous allons dormir (19/24) | Les dromadaires sont attachés pour le nuit ...vaut mieux sinon, ils se barrent ! (20/24) | Ombres chinoises sur les dunes au coucher de soleil (21/24) |
Un joli feu de bois ... qui dure étonnement longtemps, on voient qu'ils savent gérer les ressources rares dans le désert (22/24) | Le chef du campement rêve devant son feu (23/24) | Dîner sur les tapis au ras du sol (24/24) |
A dos de dromadaire dans le désert de Mhamid
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Au centre des tentes, une pile de tapis entourée de matelas accueille nos séants meurtris, avec bien sûr un whisky berbère de bienvenue. On s'installe tranquillement, on grimpe sur les dunes faire des photos, nos chameliers s'occupent des chameaux (oui, je sais, ce sont des dromadaires, mais ils disent comme ça ici). La nuit est tombée, les guides vont faire du feu et préparer le frichti. Bon ça dure un peu ... Au bout d'un moment, ils nous appelent près du feu ... mais c'est pas encore l'heure de la soupe ! Ils nous offrent des chants berbères en s'accompagnant d'instruments. Le chef de camp est à priori assez célèbre dans son domaine musical, il est déjà venu se produire en Europe et même en France.
Il est presque dix heures lorsque nous passons à table ... enfin au tapis, car on mange par-terre. Nos vieilles articulations grincent un peu, mais c'est un repas plaisant et différent, à la lueur de maigres bougies vacillantes. Allez, c'est l'heure du dodo. Tout le monde s'égaye dans les dunes alentours pour le petit pipi vespéral. Il fait très doux, et plusieurs d'entre-nous décident de dormir à la belle-étoile plutôt que sous tente. On se glisse dans un sac à viande et on prévoit une couverture. Une fois les sources lumineuses éteintes, on se rend compte que le ciel étoilé est juste splendide : on s'amuse à chercher la grande ourse et autres constellations ...