top of page
Maroc - oasis de Fint

Maroc

(octobre 2017)
Maroc - oasis de Fint
Oasis de Fint

Première journée de randonnée aujourd'hui. Le décor en est la magnifique oasis de Fint. Après l'accueil berbère (thé à la mente et dattes) dans la famille de notre guide, c'est parti, d'abord côté montagne.

 

Et la rando commence par une frayeur, avec une chute malencontreuse qui nous amène à envoyer la victime aux urgences pour soins. Mais rien de grave heureusement.

 

La rando se poursuit néanmoins à travers d'authentiques villages berbères puis le long de l'oued qui s'écoule paresseusement entre les falaises des montagnes. Partout des palmiers dattiers donnent une belle touche verte au paysage. Paisible et vraiment beau !

La très belle oasis de Fint

Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit déjeuner, on se prépare pour une journée de randonnée dans l'oasis de Fint. Un courageux (Jacky pour ne pas le nommer) s'était levé aux aurores pour grimper sur la montagne et admirer le lever du soleil. Le temps est plus ensoleillé qu'hier, même si le ciel n'est pas d'un bleu limpide comme on pouvait s'y attendre au sud du Maroc.

  Villages berbères

Comme convenu la veille, le jeune berbère nous attend pour nous servir de guide. Il s'appelle Haddou (ou Abdou ?) et nous commençons par franchir l'oued où coule un filet d'eau, nous faisant sauter de rocher en rocher pour garder les pieds secs. Haddou nous mène d'abord dans son village, le "nouveau" village par opposition à l'ancien en cours d'abandon. Après une petite grimpette, nous arrivons aux maisons de la famille d'Haddou, qui tient un petit hôtel et un bivouac. Là nous sacrifions au rituel du thé à la menthe (le whisky berbère comme ils disent ici) accompagné de dattes (trop bonnes) et de pain à tremper dans de l'huile d'argan ou de l'amlou, une pâte à base d'argan (le Nutella local ...). 

 

Cette générosité envers le visiteur à qui on offre ce qu'on a, même si on n'a pas grand'chose, fait partie de la culture berbère et nous la retrouverons à maints endroits. Le thé à la menthe ne se refuse pas ! Nous voyons passer d'autres membres de la famille qui nous saluent gentiment.

Allez, il est temps de partir pour la rando. Nous commençons par gravir un flanc de montagne, rocailleux à souhait. On croise un berger et ses chèvres (mais que mangent-elles dans ces cailloux ?). En se retournant, le paysage vers le village est splendide. Au loin un village ... qui est en fait un décor de cinéma !

 

Chemin faisant, je discute avec Haddou sur les conditions de vie au village. Quand j'évoque les arabes, il me fait remarquer qu'ici, les marocains ne sont pas arabes mais berbères ! Bon, ben maintenant je le sais ... Il m'assure qu'après une période d'exode rural, les jeunes ont maintenant de nouveau tendance à rester au village, qui commence à être équipé des commodités modernes. L'électricité ne date que de 2005 ! et l'an prochain, inch allah, la piste fera place à une route ! Le contrecoup : les maisons sont maintenant construites en parpaings et non plus en pisé ... ça demande moins d'entretien, mais c'est moins adapté au climat chaud en été et glacial en hiver. 

Les berbères

 

Les berbères sont un groupe ethnique d'afrique du nord, qu'on trouve du Maroc en Egypte. Au Maroc par exemple on les trouve dans le Rif le Moyen Atlas, l'Anti Atlas, le Haut Atlas ...

 

Les berbérophones parlent une langue qui leur est propre, la langue amazighe, qui se décline en différentes variétés selon la région ... dont le chleuh ici ! Etymologiquement, le terme "barbar" devenu "berbère" désignait avant tout les « gens dont on ne comprend pas la langue », c'est-à-dire les étrangers. 

Les villages berbères de l'oasis de Fint

placez le curseur sur l'image pour voir la légende

Nous sommes maintenant dans la redescente vers l'oued lorsque Jacky trébuche sur le sol caillouteux et s'étale tête première contre un rocher pointu. Il saigne abondamment au niveau du front. Antoine ne perd pas son sang-froid et requisitionne le cheche de Monique pour faire un tampon afin de freiner le saignement. Notre Jacky, bien qu'un peu livide et chancelant, veut évidemment repartir (il respire ... son appareil photo n'a rien de grave !). Mais le groupe lui enjoint fermement d'aller se faire soigner. Nous appelons notre hôtelier, qui va l'emmener en 4x4 aux urgences de Ouarzazate. Le temps de descendre au village en contrebas et l'équipage se met en route, Jean-Yves l'accompagnant.

 

La petite troupe reprend sa marche, en regardant un peu plus où on met les pieds. Nous traversons le village, très authentique avec ses maisons en pisé pour la plupart, des tapis dans les cours et du linge qui sèche à même le sol. Les enfants nous saluent joyeusement, les femmes resserrent leur voile lorsqu'on les croise, mais répondent volontiers à nos saluts et acceptent de discuter lorsqu'on les complimente pour leurs enfants.  Entre le village et l'oued, de verdoyants jardins occupent les hommes à leur culture.

 

  L'oasis de Fint

Nous quittons le village pour remonter la vallée où coule l'oued, enfin façon de parler car il est presque à sec. Si son lit est large, avec une alternance de cailloux et de limon où les chaussures restent collées,  il est enserré de chaque côté de montagnes dont les flancs sont par endroits de véritables falaises de roches géométriques parfois presque noires. 

 

Des canaux d'irrigation bien entretenus courrent le long de l'oued. Un peu partout se dressent des palmiers dattiers gorgés de fruits. Des paysans travaillent en famille pour cueillir les dattes, sachant qu'une grande partie de la production est destinée à l'alimentation du bétail. Eh oui, tous les dattiers ne produisent pas ces succulentes baies sucrées et fondantes lorsqu'elles sont mûres à point.

 

Nous cheminons assez loin vers le fond de la vallée avant de faire la pause casse-croûte à l'ombre de palmiers. Puis c'est le retour par l'autre rive de l'oued où un promontoire donne une belle vue d'ensemble sur l'oasis. 

Randonnée dans l'oasis de Fint

placez le curseur sur l'image pour voir la légende

Nous voilà de retour à l'hôtel, après une belle journée de randonnée. Nous y retrouvons Jacky au bord de la piscine ... enturbanné pour masquer la grande couronne de gaze qui lui entoure la tête. Il nous raconte son arrivée aux urgences de Ouarzazate, où il était attendu. Il regrette que le médecin ait proprement jeté une jeune fille en cours de soins pour lui laisser la place, pauvre touriste gravement blessé ... Bon, c'était plus spectaculaire que grave, des points de suture, du Doliprane et la vie continue !

 

On profite qu'on ait un peu de temps pour tâter la piscine. Si l'eau est un peu fraîche de prime abord, le bain fait un bien fou. Du coup tout le monde flemmarde : on préfère les chaises-longues ou jouer au tarot plutôt que de monter voir le coucher de soleil ...

 

Le soir, dîner sympa à l'hôtel, tajine évidemment ! Le temps semble se gâter et l'orage menace. Du coup on s'interroge s'il ne vaut pas mieux mettre les voitures de l'autre côté du gué, car s'il y a un orage en montagne, l'oued va gonfler et devenir infranchissable ! Dany se méfie car lors d'un précédent séjour, il était resté coincé ici de cette manière, et ce n'est qu'après force péripéties et l'usage d'un avion spécialement affrété par le roi du Maroc (si, si !) entre Ouarzazate et Marrakech qu'il a pu être à l'heure pour le vol du retour !

 

Mais on s'inquiétait pour rien : le temps est resté sec et le lendemain, après avoir apprécié la vue sur l'oasis au soleil levant, nous franchissons l'oued pour gagner le grand sud et le désert.

Le jour se lève sur l'oasis de Fint

placez le curseur sur l'image pour voir la légende

Envie d'ailleurs    >   Maroc   >   Oasis de Fint  

bottom of page