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Baleines beluga à Tadoussac

Canada

(juin 2016)
A l'affût des baleines sur le St Laurent à Tadoussac

A l'affût des baleines sur le St Laurent à Tadoussac

Tadoussac

Tadoussac est une étape très attendue de ce voyage, pour observer les baleines. Avant cela, nous descendons le joli fjord du Saguenay, ponctué par quelques arrêts permettant d'apprécier le paysage.

 

A Tadoussac, un tout petit village qui semble entièrement dédié au tourisme baleinier, nous embarquons pour une croisière sur le Saint Laurent à bord d'un bateau de belle taille (rien à voir avec un zodiac).

 

Et nous avons le plaisir de voir plusieurs cétacés, une dizaine je pense, notamment des belugas et des rorquals. C'est beau et émouvant, mais on ne les a pas vus d'aussi près que nous l'imaginions ... et ça se mérite de les apercevoir dans une montagne d'eau !

En quittant St Félicien, nous longeons une dernière fois la rive du Lac St Jean (on finit par avoir nos repères, ça fait trois fois qu'on y passe). Au moins les paysages sont jolis et donnent un bon aperçu de la vie dans la région du Saguenay - Lac St Jean, la troisième plus grande région administrative parmi les 17 que compte le Québec.

Du lac St Jean à La Baie 

Entre le Lac St Jean et La Baie

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Le paysage est plutôt plat (nous sommes sur le "bouclier canadien") et semble plutôt agricole. Les maisons en bois, peintes de couleurs vives (rouge, jaune, bleue, verte ...) sont pimpantes. On aperçoit un hydravion stationné au bord du lac. Plusieurs petits ports également où sont alignés des bateaux de toutes tailles. L'eau joue un rôle prépondérant pour se déplacer mais aussi pour les loisirs.

 

Nous arrivons au début du fjord du Saguenay, plus précisément à La Baie sur la rive droite, où nous allons passer la nuit à l'Auberge des Battures. Idéalement située au bord de la rivière et en léger surplomb, elle offre de jolis points de vue. Et un beau coucher de soleil sur le fjord lors du dîner. Pour l'anecdote, à la Baie se jette dans le Saguenay la rivière des ... Ha ! Ha ! Elle prend sa source au lac des Ha ! Ha! et finit sa course dans la Baie des ... oui, tu as deviné : des Ha ! Ha ! Et c'est pas une blague ...

  Fjord du Saguenay

Le fjord du Saguenay

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Après une nuit à La Baie, c'est l'heure de partir à Tadoussac voir les fameuses baleines. Ce sera l'occasion de parcourir le fjord du Saguenay, qui doit bien être le seul fjord au monde qui ne se jette pas dans la mer, puisqu'il finit sa course dans le fleuve St Laurent. Long d'une centaine de kilomètres pour une largeur comprise entre 1 et 3 km, cette entaille dans les Laurentides est bordée de montagnes se terminant parfois en falaises et pouvant dépasser 400 m d'altitude. La profondeur des eaux atteint 200 mètres et le phénomène de marée est perceptible jusqu'à Saguenay. D'ailleurs, étymologiquement, Saguenay vient d'un mot amérindien signifiant "l'eau qui marche".

 

Tadoussac étant sur la rive gauche, nous remontons d'abord jusqu'à Saguenay où nous traversons le début du fjord, que la route va suivre pendant un moment jusqu'à St Fulgence (c'est fou ce qu'il y a au Québec comme saints qu'on ne connaît pas !) pour ensuite s'en écarter un peu. Nous faisons un arrêt (j'ai failli dire un stop, mais c'est très déconseillé ici ...) dans le joli petit village de Ste Rose du Nord. (qu'on appelait autrefois "la descente des femmes" ... va savoir pourquoi !) Un sentier nous demande quelques efforts pour grimper sur la montagne d'où des belvédères donnent une magnifique vue sur le fjord.

 

La route suite ensuite la rivière Ste Marguerite, dans de jolis paysages très canadiens. Prochain arrêt un peu avant Sacré-Coeur, après l'embouchure de la rivière. Un drôle de pont couvert rouge, le pont Louis Gravel, franchit la rivière pour donner accès à une unique propriété privée. Après quelques pas, Claude nous fait voir la maison d'un original, Emile Savard, qui orne son jardin de sculptures du village en miniature ...

  Tadoussac

Tadoussac

Nous voilà à Tadoussac, à l'embouchure du fjord sur le Saint Laurent, mondialement connu pour être un lieu d'observation des baleines. 

 

Mais d'abord, on monte la rue du village pour déjeuner. Avec ses 850 habitants, il n'est pas bien grand, mais selon Claude, il est bien achalandé ... comprenez qu'il y a beaucoup de touristes, notamment des asiatiques. Ils se reconnaissent facilement : ils passent leur temps à faire des selfies avec leur smartphone au bout de perches de plus en plus longues. Peu importe le site ou le paysage qui est derrière eux ! Ils verront bien en rentrant ce qu'ils ont visité ...

 

Après avoir passé devant la chapelle et l'hôtel Tadoussac, tous deux avec une toiture d'un rouge pimpant, on se dirige vers le port, où nous allons prendre le bateau pour la croisière sur le St Laurent. Il est possible aussi d'aller voir les baleines en zodiac, sans doute plus mobile et manoeuvrant, mais ça secoue un peu plus, et de toutes façons, il est interdit aux embarcations de s'approcher trop près des cétacés.

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Le parc marin de Saguenay St Laurent

 

Créé en 1996, ce parc abrite 9 espèces de mammifères marins, bien sûr des baleines (belugas, rorquals, baleines bleues, baleines à bosse), mais aussi des phoques.

 

On y trouve évidemment aussi nombre de poissons, depuis les harengs atlantiques jusqu'aux grands requins pélerins ou requins du Groenland. Si certaines espèces y vivent toute l'année comme les belugas, d'autres y viennent pour se reproduire.

 

Le parc attire des milliers de visiteurs des quatre coins de la planète qui le sillonnent en bateau ou en zodiac lorsqu'ils sont en groupe, mais aussi en canoë, en bateau de plaisance et même en plongée.

 

Le parc est aussi un centre de recherches, pour apprendre à mieux connaître le comportement des animaux et ainsi contribuer à leur préservation, notamment les espèces en péril comme les belugas.

  A la recherche des baleines

Croisière sur le St Laurent pour observer les baleines

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Nous embarquons sur notre bateau, le Grand Fleuve, qui est le plus gros de la compagnie AML. Claude nous recommande de nous positionner sur le pont à la proue du bateau. L'accès est encore fermé afin de permettre à l'équipage de faire les manoeuvres pour appareiller, mais dès qu'on est parti, on peut se poser tout à l'avant, avec une vision large des deux côtés. Juste derrière nous, la passerelle où se tient la guide naturaliste. Elle va s'avérer très compétente pour faire partager sa passion des mammifères marins et s'exprime couramment en anglais, français et espagnol ... chapeau. On nous avait prévenu, mais ça caille vraiment malgré le beau soleil quand le bateau avance ... coupe-vent et capuchon sont de rigueur.

 

La naturaliste nous certifie que des baleines (terme générique), on en verra ... mais où, quand, combien, quelle espèce ? ça varie bien sûr à chaque sortie et ne se programme pas. Très vite, elle s'anime : des belugas à tribord (à droite, précise-t-elle ensuite). Des belles bêtes blanches au dos lisse bondissant à la surface de l'eau. Tout le monde se déplace vers le bastingage à tribord, on a vraiment l'impression que le bateau penche ! S'agit cependant pas de quitter sa place à l'avant, car le temps d'arriver à tribord, le premier rang est bien occupé, et quand on veut regagner sa place à l'avant, elle a été prise !

 

Le Grand Fleuve dépasse le phare du haut-fond Prince, en forme de toupie, pour s'enfoncer au centre du Saint-Laurent. On aperçoit à la surface de l'eau une sorte de vague d'écume blanche : c'est la ligne de séparation entre l'eau salée et l'eau douce. Les cétacés se font un peu attendre (oserais-je dire que c'est assez long ?). Le bateau se met en panne, plusieurs zodiacs sont aussi sur zone à scruter l'eau. Soudain, au loin, on commence à voir par moment une colonne de brouillard : le souffle d'une baleine. En fait c'est la condensation de l'air qu'expirent les baleines lorsqu'elles viennent respirer à la surface. Une baleine plonge pendant une dizaine de minutes, puis remonte pour respirer en faisant quelques apparitions en surface, mais peu nombreuses et de courte durée. C'est pourquoi il n'est pas si facile de les voir ...

 

Nous verrons ainsi plusieurs rorquals pendant la croisière, mais hélas toujours un peu loin ... faire des photos n'est pas évident : il faut déjà repérer le cétacé à l'oeil nu, mémoriser à peu près l'endroit (pas facile quand il n'y a que de l'eau !) puis pointer son zoom dessus (souvent on cherche, mais il a déjà replongé ...) zoomer au maximum quand on l'a trouvé et déclencher sans trop bouger !

 

Moi qui rêvais de voir des baleines tout près, sauter hors de l'eau, plonger en montant la queue ... j'étais un peu déçu. Mais bon, je dois confondre avec ces cabotins de dauphins, volontiers joueurs, alors que les baleines mènent leur vie et préfèrent ne pas être dérangées. Après je me dis que les belles photos qu'on voit parfois sont le fruit d'un long travail et de beaucoup de patience ...

 

Mais cette traque aux baleines nous fait oublier le froid. Dire que j'en vois en short, débardeur et tongs ... ils claquent un peu des dents, ou se réfugient comme beaucoup dans le pont fermé, bondé. Nous prenons le chemin du retour, et descendrons à Baie Sainte Catherine de l'autre côté du Saguenay. C'est là que nous attend Sylvie et son bus, qui ont traversé le Saguenay par le bac.

 

Le froid a mis les vessies à rude épreuve ... comme pour tous les croisiéristes, et du coup la queue aux toilettes sur le quai est interminable et dissuassive. Nous repartons, en longeant la rive droite du Saint Laurent poir rejoindre la ville de Québec, dernière étape de notre périple canadien. C'est le début des vacances scolaires ici, beaucoup de monde sur les routes : des roulottes (entendez des caravanes), des camping-cars, des pick-up (ils n'ont pas de terme français pour ça !) avec une demi-caravane rivée sur le plateau ... Souvent les véhicules transportent en plus des vélos et/ou des canoës et/ou tractent des bateaux. C'est dire l'attachement profond des canadiens à la vie en pleine nature !

 

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