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Canada - Mille Îles sur le St Laurent

Canada

(juin 2016)
Canada - Kingston

Kingston - The Spirit of Sir John A devant l'Hôtel de ville

​Kingston - Mille Îles

Aujourd'hui, nous faisons le trajet de Toronto vers Ottawa, en longeant le lac Ontario, puis en remontant le long du canal Rideau. Pour agrémenter la journée, un arrêt dans la jolie et touristique ville de Kingston, qui fut un temps la capitale du Canada.

 

Kingston est aussi le point d'entrée de l'archipel des Mille Îles sur le St Laurent. Une croisière nous permet de profiter au mieux de ces magnifiques paysages d'îlots minuscules saupoudrant le fleuve. L'activité touristique est intense, il y a des bateaux dans tous les sens. Beaucoup de ces îlots sont coiffés d'une maison ou cabane où les heureux propriétaires aiment se retrouver l'été. Et que dire du chimérique château de monsieur Boldt ???

 

 

Nous quittons Toronto pour rejoindre Ottawa, distante d’environ 400 km. Pour cela, nous empruntons l’autoroute 401 qui longe le lac Ontario. Les autoroutes canadiennes sont larges, rectilignes et peu encombrées. En général, pas de glissière de sécurité pour séparer les voies opposées, mais une large étendue herbeuse. Régulièrement, des voies asphaltées permettent de faire demi-tour (pour les forces de l’ordre et les personnels de service évidemment, pas pour les automobilistes).

 

A propos de force de l’ordre, la police est étonnamment absente du paysage. Claude nous explique qu’il y a peu de présence policière, mais que les canadiens sont très respectueux des lois. En réalité, ils craignent les amendes, car si on se fait pincer, leur montant est réellement dissuasif, genre 10.000 dollars pour un excès de vitesse de 50 km/h. A tout bout de champ, des panneaux indiquent le tarif pour les différentes infractions … faut qu’on arrête de se plaindre en France ! Leur permis est aussi à points, et il faut payer tous les ans des droits et une contribution à l’assurance pour conserver son permis  …

 

Le trajet se tire en longueur, le paysage bucolique certes plaisant de prairies et de bois devient vite monotone. Maintenant qu’il a trouvé le bon réglage pour la sono, Claude en profite pour « placoter » , c'est-à-dire papoter de tout et de rien, comme les québécois adorent le faire entre-eux pour passer le temps et maintenir le lien social. Il nous parle de la vie au quotidien : salaires, impôts et autres prélèvements, prestations sociales, scolarité, retraite, chômage, accès à la propriété, immigration …

 

Pour résumer, les québécois ont l’impression de payer pas mal d’impôts et de taxes, mais de disposer d’un plutôt bon niveau de prestations sociales (même si la santé coûte cher)… un peu comme nous, quoi ? En revanche, pour l’immigration, c’est nettement différent : si le Canada, pays jeune, reste une terre d’immigration, celle-ci est mieux choisie selon le métier ou les compétences des demandeurs, et ceux-ci doivent démontrer dans les deux ans leur capacité à s’intégrer … sinon, pas d’aide sociale ! Le Québec s’efforce de mélanger les nouveaux venus à la population plutôt que de les regrouper, évitant l’effet "banlieues" que nous connaissons.

  Kingston

Visite de Kingston, éphémère capitale du Canada

On apprend et ça passe le temps … nous arrivons à Kingston, où nous avons du temps pour visiter la ville puis déjeuner.

 

On part se promener dans la ville, d’abord le long du lac Ontario où un joli petit port de plaisance témoigne de l’attrait des canadiens pour l’eau (faut dire qu’entre les lacs et les rivières, il y a de quoi faire).  Au milieu du port trône la tour Murney, une des nombreuses tours Martello, ces forteresses défensives rondes construites par les britanniques. Le long d’un quai est amarré un bon vieux vapeur qu’on croirait échappé du Mississipi.

 

Derrière nous, le majestueux hôtel de ville, en pierre calcaire blanche comme beaucoup d’édifices ici. C’est qu’à l’époque de sa construction, Kingston était une capitale ! Devant l’hôtel de ville trône une vieille locomotive à vapeur,  The Spirit of Sir John A

témoin du passé ferroviaire de Kingston. Sur les vastes espaces verts ombragés de Confederation Park, des gens pique-niquent, des enfants jouent, des adultes font de la relaxation … ambiance vraiment bucolique et paisible dans cette cité touristique mais pas à l’excès.

 

Nous faisons un tour dans les rues, entrons dans l’église anglicane St Georges, revenons vers le petit marché où le sirop d’érable se vend sous toutes ses formes, même en bidon de 5 l.

 

Nous partons déjeuner au restaurant River Mill, une grande bâtisse en brique rouge idéalement située au bord du St Laurent.

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Kingston

 

Située à l’extrémité est du lac Ontario et sur le fleuve St Laurent, Kingston est également au bout du canal Rideau, qui relie Ottawa au lac Ontario. Fait peu connu, Kingston (qui s’est appellée Fort Frontenac) a été la première capitale du Canada uni en 1841. Mais le Parlement n’a pas considéré que c’était le meilleur endroit, et après des passages par Toronto puis Québec, la capitale fédérale s’est établie à Ottawa, limitrophe entre Ontario (Canada anglophone) et Québec (Canada francophone) … histoire de ménager les susceptibilités.

 

Kingston servit de refuge à la fin du 18ème siècle après la guerre de 7 ans aux loyalistes anglais (que les québécois appellent les « têtes carrées »)  avant de coloniser l’ouest canadien jusqu’à la Colombie britannique. D'où aussi le nom de King's Town ... Un petit rappel d’histoire : dans les années 1770, les émigrés britanniques en Amérique du Nord voulurent leur indépendance, ce qu’évidemment la couronne refusait. Mais certains, les « loyalistes », n’en voulaient pas et partirent vers le Canada. Lors de l’arrivée massive des loyalistes, le Canada fut divisé en deux : le Haut Canada (actuel Ontario) et le Bas-Canada (devenu le Québec).

 

La ville a toujours été un haut lieu militaire, comme en témoigne Fort Henry et le Royal Military Collège, mais aussi du monde pénitentiaire

  Les Mille Îles

Croisière dans l'archipel des Mille Îles

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L’après-midi sera dédiée à un tour en bateau dans les Mille Îles, appelées Thousand Islands ici puisqu'on est dans une province anglophone (même si Kingston a été désignée région bilingue en 2009 par le parlement ...)

 

C'est à Ganacoque que nous embarquons. Ces îles, qui sont en réalité 1865 (selon les critères établis : taille minimale 2 mètres carrés et au moins deux arbres ou arbustes …), forment un archipel dans le fleuve St Laurent sur environ 80 km, partagées entre le Canada et les Etats Unis. Si certaines ont une belle taille, d’autres ne sont que de minuscules confettis dans le fleuve. Pour autant, sur beaucoup d’îles et même îlots s’élève une maison, résidence d’été ou simple cabane, qui parfois couvre la totalité de la terre, laissant juste la place pour les 3 arbres réglementaires … minuscules ! Sur d’autres îles, la maison est presque totalement invisible derrière la végétation. On prend plaisir à sillonner le fleuve en serpentant entre les îles. Sur la rive, pas mal de belles villas aussi …

 

Le Saint Laurent est très vivant ici, sillonné par des embarcations de tout type et toute taille. Surprise lorsque nous arrivons à Boldt Castle, la folie qu’a fait construire George Boldt, le directeur du Waldorf Astoria de New York, en l’honneur de sa femme. Hélas pour lui, celle-ci est décédée avant la fin de la construction … et le château gigantesque ne fut jamais achevé. Ce devait être une vraie maison d’habitation, sur plusieurs étages, avec tous les éléments modernes pour l’époque,  mais avec une architecture tourmentée mélangeant moyen âge et décor de conte de fée … très spécial à mon goût !

 

Après cette belle excursion de deux heures puis quelques pas sur le port de Guanacoque, nous reprenons le bus, direction Ottawa que nous atteignons en début de soirée après une bonne séance de placotage.

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