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Sulden - Alto Adige

( été 2009 et 2012)
Sulden - Tabaretta Hütte - Julius Payer Hütte (Ortler) - Trafoi

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Aujourd'hui, nous allons nous rendre au pied de l'Ortler, le sommet emblématique de la région. Comme la randonnée est longue et qu'il nous faudra rentrer en bus, nous allons nous économiser les 400 premiers mètres de dénivelé, en empruntant le télésiège de Langenstein. Et c'est parti via le sentier 4a, qui chemine agréablement et presque à plat à flanc de montagne. On se prend régulièrement le temps de jeter un coup d'oeil en arrière et admirer les sommets de l'autre côté de la vallée. Soudain un grand craquement ... et nous voyons un grand pan de neige se détacher du glacier qui surplombe l'Ortler ! Vite une photo : j'arrive à saisir un bout de l'avalanche. On frémit quand on pense que juste au-dessus de cette crète neigeuse passe la voie empruntée par les alpinistes qui "font" l'Ortler !

 

On continue ... Lorsque notre sentier rejoint le n°4, celui qui monte depuis Sulden, nous entrons dans un vaste champ de moraines (la Marletmoräne). La pente s'accentue jusqu'à devenir plutôt raide lors de l'approche de la Tabaretta Hütte, que nous atteignons à 2.556 m. Après quelques instants de repos, et pas mal de gorgées d'eau, nous attaquons la montée ves la Bäerenkopf Scharte, toujours par le sentier 4 (il existe une autre voie, mais elle emprunte une paroi d'escalade à priori assez difficile, nous nous abstenons ...). Le sentier  est étroit, coincé entre montagne et ravin. La deuxième fois  que nous avons pris ce sentier (nous sommes revenus en 2012), il s'était passablement dégradé suite à des éboulements, et par endroit la progression était difficile, dans ces amas de cailloux qui ne demandent qu'à se dérober sous les pieds. La montée est rude, mais on est récompensé lorsqu'on arrive au col : on a une vue extraordinaire, de quasiment 360°. Et comme il faut très beau (surtout en 2012), la vue porte très loin, et tous ces sommets, avec ici ou là une touche de neige, qui se détachent sur ce ciel d'azur ... génial ! vers l'ouest, on voit la totalité de la mythique route en lacets qui monte de Trafoi au Stilfser Joch.

 

Le sentier progresse maintenant le long de la crête vertigineuse (sécurisée par des filins lorsque c'est nécessaire) et particulièrement déchiquetée de la montagne, où se dressent des roches aux formes étonnantes, dont on se demande comment elles tiennent en équilibre. Nous arrivons à la Julius Payer Hütte (du nom d'un alpiniste autrichien, qui était aussi explotareur polaire, et qui en 1865 a défriché et cartographié l'Ortler). Nous sommes à 3.029 m, et ce refuge est un véritable nid d'aigle bâti sur un pic rocheux. C'est le point de départ pour escalader l'Ortler (3.905 m), une ascension à priori accessible mais qui nécessite l'accompagnement d'un guide. Les départs se font en pleine nuit, pour être de retour à midi et éviter ainsi de marcher sur la neige qui se réchauffre (on se rappelle de l'avalanche vue ce matin !). Et en effet, lorsque nous déjeunons, pas mal de groupes entre 2 et 4 personnes, bien équipés en cordages et piolets, arrivent, heureux,  en se congratulant de la prouesse accomplie.

 

On ne se lasse pas d'admirer la calotte de neige et de glace étincelante qui coiffe l'Ortler. Sur la paroi, minuscules fourmis, une cordée de 4 alpinistes redescend vers le refuge.

 

Après nous être restaurés, nous entamons le retour. Une fois redescendus du nid d'aigle, nous bifurquons à gauche pour plonger vers Trafoï par le sentier 19. La descente est rapide dans un paysage de moraines arides. Derrière nous, si l'Ortler reste toujours majestueux, la Payer Hütte rapetisse à vue d'oeil. Au bout d'un moment, le sentier se met à tournicoter dans un paysage de conifères nains qui réverbèrent la chaleur. Il n'a pas d'ombre, pas un poil de vent, la chaleur est étouffante (c'était le cas à chacun de nos deux passages). Nous arrivons à la Alpenrose Hütte (une ruine en fait ...). Boire un grand coup s'impose ! Le plus gros de la descente est fait, elle se termine par des lacets (assez raides) dans la forêt avant de tomber sur le Trafoier Bach. Le temps de franchir la rivière, nous voilà à Trafoi.

 

Il nous reste un peu de temps avant le passage du bus, on s'accorde une grande bière à une terrasse. Puis c'est le bus pour Gomagoi, et encore un autre pour retourner à Sulden. Une longue journée, mais une très belle randonnée entre deux vallées.

en jaune, l'itinéraire de la randonnée

carte TABACCO - folio 8 (Ortlergebiet)

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