
Bretagne - Presqu'île de Crozon
( été 2018)
Pont-Aven et Quimper




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Pas de rando aujourd'hui : c'est journée visites. Nous rejoignons un couple d'amis venus à Quimper pour un mariage. Rendez-vous est pris le matin à Pont-Aven pour une (re)découverte de ce joli village situé sur l'estuaire de l'Aven qui forme une ria jusqu'où monte la marée. De nombreux bateaux de plaisance paressent dans le joli port à l'entrée de la cité. La rivière traverse le village et permettait de faire tourner, par des canaux de dérivation, de nombreux moulins dont on voit encore les traces.
A partir du milieu du 19ème siècle, de nombreux artistes peintres ont choisi Pont-Aven pour son côté bucolique et paisible pour pratiquer leur art et installer un esprit bohême. Ils étaient français, dont par exemple Paul Gauguin, mais aussi étrangers, anglais et américains entre-autres. Ils ne représentaient pas une "école" ou un courant unique, mais apportaient leur style personnel et enrichissaient leurs approches les uns des autres. Pont-Avent sut parfaitement s'adapter à cette vie artistique et bohême : la cité vit fleurir auberges, hôtels, cafés et commerces. Aujourd'hui encore, nombre de galeries d'art donnent un cachet particulier à la "cité des peintres" qui compte aussi un Musée des Beaux-Arts.




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Après le déjeuner à Pont-Aven, nous nous rendons à Quimper. Nous commençons par le très joli Jardin de la Retraite, blotti sur un demi-hectare sous le rempart est de la ville. Jardin d'acclimatation dont l'origine remonte aux marins ramenant de leurs expéditions des plantes inconnues, il offre des ambiances étonnantes avec des palmiers (on se croirait dans une oasis), des plantes tropicales, des plantes du désert ... En surplomb, le Jardin de la Paix offre lui un paysage typiquement méditerranéen. Un ensemble très accueillant et reposant qui mérite qu'on y consacre quelques instants. Lors de notre passage, on pouvait en outre y admirer une expo de photographies "je me sens femme quand".
Mais Quimper, ce sont aussi les très jolies maisons des 16ème et 17ème siècles avec leur colombage en bois, appelées aussi "maison à pans de bois". On en trouve notammnent dans les rues Sainte Catherine, Saint Mathieu, Kéréon, des Boucheries, ou encore la place Saint François. Souvent hautes et étroites, parfois dotées d'un encorbellement, ces maisons sont colorées, mais dans des teintes plutôt pastel. Certaines sont ornées de statuettes ou d'inscriptions. Ces maisons abritaient en général au rez-de-chaussée un commerce ou un artisan, comme par exemple la boutique Henriot connue pour ses faïences. La rue Kéréon, très commerçante de tous temps (elle doit son origine à la corporation des cordonniers) est très agréable à arpenter et donne un aperçu des différents styles architecturaux, maisons à pan de bois, mais aussi maisons en granite, devenu obligatoire après l'incendie de 1762 qui détruisit grand nombre de maisons à structure bois.
Autre lieu à voir : la cathédrale Saint Corentin construite, du moins sa première partie, au 15me siècle, les deux tours et les flèches datant du 19ème siècle. Un gros travail de restauration a été mené fin du 20ème siècle. Les rafraîchissants quais de l'Odet méritent aussi d'y aller jeter un oeil.
C'est la fête de la musique aujourdhui, et dès la fin de l'après-midi, des musiciens viennent s'installer à différents endroits de la ville. Nous nous réjouissons de dîner d'un joli plateau de fruits de mer, mais le repas est un peu gâché car sur la place devant le restaurant s'est installé sur une scène un groupe de rap ... mes goûts musicaux sont assez éclectiques, mais le rap, rien à faire, je n'accroche pas et les vociférations furieuses des "artistes" ont tôt faire de nous faire accélérer la dégustation. Cependant nous prenons plaisir à déambuler encore dans les rues noires de monde et écouter ici ou là des morceaux de musique, notamment de la musique celtique ... nous sommes en Bretagne après tout. Après, il nous faut encore retourner à Camaret.