Il fait beau ce matin : ciel bleu et température agréable, idéal pour la rando ! Nous allons non loin de Camaret jusqu'au petit village de Kersiguénou, où nous stationnons sur le petit parking qui donne sur la plage. Le but de la journée est de prendre le GR34 jusqu'à la pointe de Dinan puis de descendre vers le Cap de la Chèvre avant de revenir par l'intérieur des terres.

 

Nous commençons par longer les belles plages de Kersiguénou puis de Goullien, totalement désertes à cette heure.  Nous progres-sons ensuite plein ouest, la côte se fait plus déchiquetée et le sentier plus accidenté. Nous voici arrivés à la Pointe de Dinan, l'extrémité ouest de la pointe sud de la presqu'île. Elle est précédée par le Château de Dinan, une pointe rocheuse ayant la forme d'une forteresse, d'où son nom. Le bloc rocheux est creusée de grottes façonnées par les vagues et une très belle arche reliant la presqu'île à la terre fait la joie des photographes. Un jour, le château de Dinan sera une petite île ...

 

Nous poursuivons vers le sud, en direction du Cap de la Chèvre. Le GR34 est très agréable, surplombant les falaises de la côte.  Nous arrivons à la Pointe de Lostmarc'h, où deux barres rocheuses parallèles s'avancent dans la mer d'Iroise. On l'appelle  l’éperon barré de Lostmarc’h : ce relief naturel, renforcé par une fortification pour se défendre, offrait une bonne protection depuis des temps très anciens, bien avant JC. Il y subsiste la ruine d'un abri douanier datant du 17ème siècle. Vers l'intérieur des terres, on aperçoit fier et solitaire un gros menhir isolé. Il fait très clair, la vue porte jusqu'à la Pointe de Penhir au nord et le Cap de la Chèvre au sud.

 

Allez, on continue encore un peu le long de la très belle plage de Lostmarc'h, déserte elle aussi. Il faut préciser qu'il n'y a pas de parking juste à proximité comme d'autres, et que la baignade, comme sur la plupart de ces plages, est interdite à cause des baïnes, ces forts courants marins piégeux et très dangeureux. Il est temps de remonter vers notre point de départ, nous rebroussons chemin jusqu'à la pointe de Lostmarc'h puis on décide de rentrer par l'intérieur des terres.

 

Nous traversons de minuscules hameaux, comme Kernaléguen, avec d'adorables maisons bretonnes en pierre, volets bleus et dans de jolis jardins. La plupart sont des locations saisonnières, peu semblent habitées à l'année. Puis c'est un long chemin en ligne droite, à travers des bois et des zones un peu marécageuses. Après avoir contourné le Camping des Pins, le chemin remonte nord-ouest à travers un bois ... ça devient franchement spongieux, on essaye d'éviter comme on peut les ornières de boue. A un moment, s'étend devant nous une vraie mare ... un sentier bis dix mètres à gauche la contourne à travers mousses et fougères. Jusqu'à ce que lui aussi tombe sur une pataugeoire. Une minuscule trace à peine visible la contourne à son tour, à travers des ronces et des buissons. On galère un peu, on a de la boue partout mais on finit par regagner la terre "ferme".

 

Nous rejoignons Goullien, d'où nous gagnons rapidement notre point de départ. On profite de la plage de Kersiguénou pour prendre un bain de pied et se débarrasser de la boue ... quel bonheur de marcher dans l'eau après une journée de marche !