Le ciel est totalement bouché ce matin et il bruine. Nous partons néanmoins jusqu'à Spitz où nous laissons la voiture pour nous engager dans le Langental en direction de la Nürnberger Hütte. La première partie de la randonnée se fait sur un chemin carrossable qui monte tranquillement le long d'un ruisseau jusquà la Bsuchalm. Pas grand'chose à voir, la montagne est totalement dans la brume. Le chemin se transforme en sentier à travers des alpages, avant de commencer à grimper sèchement (enfin ... façon de parler : la pluie se fait de plus en plus insistante). Les lacets serrés et raides requièrent de l'attention, c'est très glissant. Au bout d'un moment d'efforts, nous apercevons la Nürnberger Hütte, fantômatique dans le brouillard à 2.278 m.

Nous sommes contents de nous assoir au chaud et au sec pour la pause déjeuner : Nürnberger Würtschen (ça s'imposait ici) et choucroute. Les deux filles du patron du refuge gratifient les convives d'un récital à la harpe et au violon. Le but de la randonnée était en fait de monter jusqu'aux Ferner Seen, mais le temps pourri (on ne voit pas à dix mètres) nous en dissuade. Donc, nous entamons la redescente vers le Langental.

En cours de route, la bruine s'arrête, et même le brouillard daigne se lever. On en voit pas encore le ciel, mais on aperçoit la vallée, les nuages semblant poser une chape horizontale qui coupe les sommets d'un trait. En descente, le sentier très mouillé est casse-gueule. Nous croisons un bouc et ses chèvres qui ne veulent pas dévier, nous préférons les contournons, vu l'oeil noir du mâle ... Un petit arrêt pout jeter un oeil à la chapelle de la Bsuchalm, puis nous redescendons paisiblement le chemin jusqu'à Spitz, notre point de départ.