
Sur la Saône
( août 2013)
J 7

Après le petit déjeuner , prêts à repartir (1/7)

Michel ... juste heureux d'être là (2/7)

Devant l'appontement à Conflanday (7/7)

Après le petit déjeuner , prêts à repartir (1/7)
Conflandey - Port sur Saône
C'est notre dernière journée de navigation. Nous dépassons Port sur Saône pour remonter vers Conflandey où nous faisons un arrêt. Après la visite du village, on s'offre un petit passage par l'île Cantin et une balade sur la berge jusqu'au barrage à clapets. Nous naviguons jusqu'à Port d'Atelier où nous finissons par rebrousser chemin.
De retour à Port sur Saône, un dernier imprévu : nous tombons en panne de moteur ... juste devant la base ! ouf, sauvés ... Une dernière visite de Port sur Saône, puis séance de nettoyage à fond du bateau., Une dernière nuit à bord, et c'est déjà le moment de restituer, avec un petit pincement au coeur, le Pau qui était devenu notre lieu de vie
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Il fait toujours aussi beau lorsque nous prenons le petit déjeuner à bord, au pk 369 vers Chemilly. On se remet en route vers Port sur Saône que nous atteignons rapidement. Nous passons à côté de la base de Nicols, notre loueur où nous devrons revenir pour restituer le bateau demain matin. On traverse Port sur Sâone (car ici, la Saône, ainsi que le canal de dérivation qu'il faut emprunter, traversent la ville, il ne le contourne pas). Nous poursuivons la navigation et peu après l'île du Cul du Chaudron (oui, elle s'appelle comme ça), nous arrivons à Confandley, où nous accostons au petit appontement pour visiter les lieux.
Conflenday ressemble un peu à tous les villages visités le long de la Saône : une église d'origine gothique mais reconstruite au 18ème siècle, un monument aux morts, une fontaine ... Très paisible, pas de commerces, mais quand même une grosse usine de tréfilerie. Une petite particularité quand même : un pont suspendu nous amène sur l'île Cantin au milieu de la Saône. A travers du petit bois qui recouvre l'île, on aperçoit le "château", en fait une grande bâtisse privée derrière ses grilles. Nous traversons l'île puis l'autre bras de la Saône, pour remonter sur la berge où une barge drague le fond de la rivière. Nous poussons jusqu'au pont de Conflandey, où la Lanterne se jette dans la Saône. A côté de l'écluse que nous emprunterons tout à l'heure, un barrage à clapets est destiné à réguler le cours. Allez, retour à notre Pau (c'est le nom de notre bateau) pour déjeuner.

L'église de Conflandey (1/11)

Une fontaine à Conflenday, dans la rue ... bien nommée (2/11)

L'entrée de Port sur Saône (11/11)

L'église de Conflandey (1/11)
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Nous repartons et continuons à remonter la Saône jusqu'après Port d'Atelier. Il est temps de rebrousser chemin pour regagner notre port d'attache. En prévision, Michel, malin et qui ne veut pas avoir l'air d'un marin d'eau douce lors du retour au port, se propose de s'entrainer à des manoeuvres de stationnement. Car en effet, au port, il faut de garer en marche arrière entre deux autres bateaux "cul à quai". On prend un endroit calme de la rivière et on s'entraine aux marches arrières en tournant en même temps. Mais on a beau essayer, l'un ou l'autre : ça ne marche que si on tourne à gauche ... vers la droite, pas moyen ! Bon, on échafaude une stratégie pour le retour au port. On se sent fin prêt !

Lorsque nous passons l'écluse de Conflandey, au moment de sortir, nous voyons flotter dans le sas une bouée blanche ... là, on se marre : il semblerait que ce n'est pas qu'à nous qu'arrive cette mésaventure (voir jour 3) de perdre un pare-battage ! Une fois sorti, je suis pris d'un doute : un coup d'oeil sur le flanc droit du bateau ... c'est la nôtre, de bouée !!! Bon, là on fait moins les fiers, et en avant les manoeuvres pour la repêcher, puis la rattacher avec des noeuds savants pour ne plus la perdre ...
On revient tranquillement vers Port sur Saône en profitant au maximum des derniers instants de navigation, le nez au vent.
Mais ce sera aussi l'occasion de notre dernier gag ! Nous arrivons en vue de la base Nicols où nous allons restituer le bateau.
Michel, qui pilote le bateau, éteint le moteur. Du moins, c'est ce que nous croyons tous. Le silence se fait ... On entend Michel actionner le démarreur, une fois, deux fois, trois fois ... On le sait très farceur, mais au bout d'un moment, on lui dit "allez, c'est bon, rallume !" ... "j'voudrais bien !" répond-il, et là il ne sourit plus du tout ! Et en vérité, on est bien en panne de moteur. Ca ne doit pas être le carburant, il y en a bien assez ... Le problème, c'est qu'on dérive et se dirige droit vers les bateaux amarrés aux pontons de la base. Vite, on cherche le téléphone de la base, on appelle : "aidez-nous, vite, on est en panne" - "Mais où ?" répond paisiblement le gars de Nichols - "mais lààààà, devant vous !" et tout le monde de hurler et d'agiter les bras ... Là il a compris et fonce vers nous, grimpant sur le bateau en bout de ponton pour sauter sur le nôtre juste avant qu'il ne le heurte ... il était moins une ! Le gars va farfouiller dans le moteur, et finit par trouver : un simple fusible ! Il répare, le moteur ronronne. Du coup, il va ranger de main de maître notre bateau dans un emplacement libre ... c'était bien la peine qu'on s'entraîne !
Finalement, on a eu un grand coup de bol (on peut dire qu'on a eu du Pau !) que cette panne survienne juste devant la base, car ailleurs, je nous vois mal gérer un bateau qui dérive ... sans moteur, on est un peu handicapé !
Port sur Saône
Pour nous remettre de nos émotions, on décide d'aller se promener à Port sur Saône, en empruntant le chemin qui longe le canal de dérivation. De nombreuses péniches de plaisance, certaines de belle taille, y sont amarrées. Ells battent pavillon français, mais aussi belge, hollandais ou allemand. Le long du chemin, des panneaux représentent des images d'antan. Nous recontrons ici ou là des groupes aux costumes exotiques, un reste du festival du folklore qui se déroule chaque année à Port sur Saône. Sur la place de l'église St Etienne, sur un mur on aperçoit une fresque murale de portraits en gris et sépia. Plus loin sur un autre mur, une très jolie fresque de cartes postales anciennes représentant Port sur Saône. Pour retourner au port, nous grimpons à partir d'une rue derrière l'église vers un sentier qui prend de la hauteur et passe à travers des jardins sauvages.

La canal de dérivation à l'entrée de Port sur Saône (1/7)

Le port de la Maladière où se trouve la base nautique de Nicols (2/7)

Michel et Jacky briquent le bateau ... dur labeur quand on n'a pas l'habitude (7/7)

La canal de dérivation à l'entrée de Port sur Saône (1/7)
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De retour au bateau, il nous faut se lancer dans la corvée du nettoyage : les filles s'occupent de ranger et remettre à neuf l'espace intérieur, tandis que Michel et moi nous occupons de l'extérieur. C'est fou ce que le blanc peut se salir ... notamment les traces des perches en caoutchouc servant à actionner les écluses qui laissent des traces noires. On passe près de deux heures à laver à grande eau, frotter, briquer, rincer ... mais après ça, notre bateau est nickel.
Un dernier dîner joyeux à bord, une dernière nuit dans nos petites cabines et c'est heure de transbahuter nos bagages dans la voiture et de rendre le bateau, avec un peu de nostalgie ... c'est qu'on s'habitue vite ! Et voilà : fin d'une très belle semaine de vacances qui sortent de l'ordinaire, et avec un beau temps persistant en prime.

en bleu, l'itinéraire de la navigation
carte extraite du guide fluvial
Bourgogne Franche-Comté
(éditions du Breil)

