
Sur la Saône
( août 2013)
J 2

Vers l'entrée de Soing (1/7)

Vers l'entrée de Soing (2/7)

Déjeuner dans une auberge a Charentenay (8/8)

Vers l'entrée de Soing (1/7)
De Rupt/Saône à Rigny
Réveil sur la Saône nappée de brume et début d'une belle journée de navigation, le soleil est de la partie. Nous visitons Soing et ses commerces (humour !) et déjeunons dans un chamant resto à Charentenay. On se relaie au poste de pilotage, (même Hélène fait ses débuts). Le temps passe vite entre bronzette et papotage, passage des écluses, franchissement d'un tunnel (eh oui, encore un ...).
Les paysages sont bucoliques et paisibles : prés où broutent des vaches, petits bois, ici où là des pêcheurs, qu'on évite soigneusement ... Le soir, arrivée à Rigny que nous visitons avant de profiter d'un magnifique coucher de soleil.
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Malgré l'étroitesse de la cabine, notre première nuit à bord s'est bien passée : nous avons dormi comme des loirs. Il faut se familiariser avec le fonctionnement des toilettes et son système d'évacuation et de pompage de l'eau, s'habituer aussi à la douche, puisque c'est tout l'espace toilette qui fait office de cabine de douche ... Lorsque nous mettons le nez dehors, il fait frais mais le paysage est magnifique : la brume qui s'élève sur la Saône voile le soleil et donne un air fantômatique aux berges et au pont de Chantes. Seul le gazouillis des oiseaux troue le calme des lieux ... jusqu'à ce que des pêcheurs décident de s'installer pile-poil à côté de notre bateau. Il y a des kilomètres de berge de chaque côté, mais non : c'est ici que je veux tremper ma gaule !
Après le petit déjeuner, il est pas loin de 10 h lorsque nous reprenons tranquillement notre navigation sous un beau soleil. De temps à autres une pénichette, ou même une péniche transformée pour la navigation de plaisance nous croise ... on se salue d'un geste de la main. Nous approchons de Soing où nous comptons trouver un peu de ravitaillement, voire déjeuner. On s'amarre juste avant le canal de dérivation. En effet, même si on peut accéder à Soing (où il y a un petit port) via la Saône en remontant, on ne peut pas traverser.
L'entrée vers Soing est jolie : de l'eau, de la verdure, des vieilles batisses ... Surprise : sur la vaste pelouse de la zone de loisirs se dresse fièrement une Tour Eiffel, copie au 1/20ème de l'original. Au centre du village, sur la place dominée par le monument aux morts, on trouve une épicerie-boulangerie-boucherie-tabac (etc). On y achète quelques victuailles. Mais de resto ... point ! Le seul qu'on a trouvé était fermé et à vendre.
Retour au bateau (au fait, son petit nom, c'est Pau) et poursuite de la navigation. Nous laissons à notre droite le bras de rivière qui va Ray sur Saône, non navigable dans ce sens. A l'entrée de la dérivation de Charentenay, un panneau indique une auberge. Stoppez les machines, on s'amarre. Apéro et menu du terroir ... une halte sympa sur la terrasse ombragée de l'Auberge des Hirondelles (je crois que c'est ainsi qu'elle s'appelait)
Comment s'amarrer ?
Ce qui est très sympa avec notre bateau, c'est qu'on peut s'arrêter n'importe où : à un embarcadère ou tout simplement le long de la berge. On pourrait penser qu'il suffit de se laisser glisser parallèle ment à la rive jusqu'à la frôler puis sauter à terre.
Tout faux ! en effet c'est ainsi qu'on arrache les pare-battages (ces boudins qui protègent la coque du bateau) ! Donc, il faut venir, en douceur bien sûr, de 3/4 face à la rive. Dès que la pointe (la proue) du bateau touche, un équipier saute à terre avec l'aussière (la corde) attachée à l'avant et maintient le bateau. Puis on lui lance l'aussière attachée à l'arrière et il tire l'arrière du bateau pour l'amener le long de la berge. Ensuite, il ne reste plus qu'à planter deux gros piquets et y faire des noeuds avec les cordages ... en évitant de les tendre à travers le chemin de halage ! Voilà, le bateau est solidement amarré. Et pour repartir, toujours dégager l'arrière en premier pour éviter d'abimer l'hélice. Un jeu d'enfants ...

Les filles bronzent sur le pont avant (1/7)

Michel aux manettes (2/7)

C'est comme une voiture : on verrouille les portes avant de se promener ... mais sans télécommande (7/7)

Les filles bronzent sur le pont avant (1/7)
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Le lavoir de Rigny (1/8)

L'église de Rigny (2/8)

Le charme bucolique des prairies alentours (8/8)

Le lavoir de Rigny (1/8)
Après Charentenay, nous prenons la dérivation de Ferrières. En effet, la Saône est à priori navigable mais la carte signale des hauts-fonds, et dans le doute, nous choisissons la voie de la sagesse. Après deux boucles sur la Saône, c'est au tour de la dérivation de Savoyeux, car là non plus, le bras de Saône qui passe devant Seveux et Savoyeux n'est pas ouvert à la navigation. Cette dérivation passe elle-aussi par un souterrain de 640 m : concentration requise ! Je me prends de plus en plus au jeu pour piloter le bateau, mais là je laisse encore faire Michel ...
Après la sortie du tunnel, l'après-midi se passe à descendre tran quillement la Saône, dans des paysages paisibles et bucoliques. Après de longues périodes passées sur le pont arrière à bronzer et papoter, les filles investissent le poste de pilotage. C'est d'abord Gaby qui prend le manche, on voit qu'elle a de la pratique ....
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Amarrés près de Rigny, près du chemin de halage arboré (1/5)

Gaby et Michel profitent du soleil crépusculaire (2/5)

Préparatifs du dîner à bord (5/5)

Amarrés près de Rigny, près du chemin de halage arboré (1/5)
Après une période d'observation, Hélène se laisse convaincre d'essayer. Les premiers hectomètres se font les fesses serrées, les mâchoires crispées et le regard fixe. Puis peu à peu tout ça s'assouplit, les muscles se détendent ... finalement, c'est pas si compliqué, tout va bien ! ça finit par lui plaire ...
Nous accostons pour la nuit en face de Rigny, où nous allons faire un tour pour nous dégourdir les jambes. On y accède après avoir franchi un pont métallique. Le village n'est évidemment pas bien grand et on en fait le tour assez vite. Comme dans d'autres, un lavoir, une église (hélas fermée, car elle renferme un retable et des peintures de Proudhon), un monument aux morts ... Rigny est connue pour son joli château dans un grand parc arboré. Il a une longue histoire : restauré à la fin du 19ème siècle, il a été trans formé en hôtel restaurant de charme dans les années soixante. En regardant la carte, on se dit qu'on pourrait se laisser tenter sur le chemin du retour, le lieu a l'air sympa ...
Retour au bateau pour l'apéro, très agréable face à un beau coucher de soleil sur la Saône. En s'arrêtant là, nous n'avions pas remarqué une sorte de petite turbine sur le bras opposé de la Saône. Dans le silence absolu nous entourant, son bruit, bien que faible, est obsédant ... mais ne nous empêche pas de passer une excellente nuit.


en bleu, l'itinéraire de la navigation
carte extraite du guide fluvial
Bourgogne Franche-Comté
(éditions du Breil)


Une belle journée de navigation qui nous mène de Rupt sur Sâone jusqu'aux portes de Gray. Nous sommes passés du point kilométrique (pk) 341 à 289. Mais ça fait un peu moins de cinquante kilomètres effectués, car la distance est celle de la Saône. Or comme on prend l'une ou l'autre dérivation qui coupe une boucle de la rivière ...