
Sur la Saône
( août 2013)
J 3

Nous arrivons en vue de Gray (1/4)

On voit souvent des pontons avec une barque de pêcheurs (2/4)

Rencontre avec "Bunny" devant son "Ronfleur" (4/4)

Nous arrivons en vue de Gray (1/4)
Rigny - Gray - Pontailler
Nous quittons Rigny pour Gray, où nous faisons la rencontre improbable de Bunny. Gray possède quelques jolis coins à voir : la basilique Notre Dame, l'hôtel de ville, les restes du château, mais elle semble plutôt à bout de souffle au plan économique.
La navigation se poursuit, paisible sous un beau soleil et des paysages champêtres. Chacun pilote à tour de rôle et on se prend vite au jeu. Quelques incidents viennent pimenter l'après-midi, comme la perte d'une gaffe, ou plus tard celle d'un pare battage dans une écluse. Petit arrêt à Heuilley, puis à Pontailler sur Saône, où nous passons la nuit.
cliquez sur l'image pour voir le diaporama
Nous quittons Rigny et commençons par franchir une écluse (n°15) pour nous mettre en jambes. Peu après, nous voyons déjà apparaître le clocher de la basilique de Gray. Nous passons le port de plaisance, assez grand et où sont amarrés des dizaines de bateaux, pour pousser jusqu'à l'entrée de la ville. Nous nous amarrons à un embarcadère où il faut faire une sorte de créneau. Un gars vient nous aider et en tirant les aussières, il nous range le bateau en deux temps trois mouvements. On en profite pour refaire le plein d'eau ... il était temps.
Pendant ce temps, Michel entame la discussion avec le gars qui nous a aidé. Je m'approche. Farceur, Michel lui dit que sa tête lui rappelle quelqu'un. Le type répond que ça ne l'étonne pas, il a animé (ou participé ?) à plein d'émissions de télé ..." allez, cherchez un peu ... je suis Bunny ! " euh ... on se regarde avec Michel en retenant notre envie de rire. "mais si, Bunny ... Patrick Hargous, quoi !!!" . Il nous explique que maintenant, il promène les touristes sur la Saône sur sa péniche "Le Ronfleur" (ça ne s'invente pas) quand il ne se produit pas dans des (petites) salles de spectacle ... car Bunny est aussi auteur compositeur et il chante ! Je fais l'intéressé, et du coup il court à sa voiture me chercher un CD qu'il produit hors de tout circuit traditionnel. Il nous raconte ainsi qu'il a fait la fortune de Johnny (Halliday, of course ...) Allez, pour finir la conversation, je lui achète son CD pour 10 €. Michel se bidonne en se disant que je me suis fait avoir. Mais il m'arrive d'écouter le CD dans la voiture et je dois avouer qu'il y a des morceaux sympas.
Gray
Nous partons visiter Gray. On arrive vite dans le centre, assez tristounet : un commerce sur deux est fermé ou à vendre ... l'éco- nomie semble en berne dans le coin. Pour autant, il y a quelques jolis endroits à voir, comme l'Hôtel de Ville, avec ses arcades et son toit couvert de tuiles vernissées dans la tradition bourguignonne. Ou encore la basilique Notre-Dame, édifice de style gothique en pierres calcaires, avec un intérieur richement décoré et une curio sité : l'arbre de Jessé sculpté dans le vitrail central de l'abside.
Dans la ville haute se trouve le château de Gray. Situé à l'empla-cement de la forteresse des ducs de Bourgogne, le château de plaisance réaménagé par le Comte de Provence cache dans sa cour intérieure le musée Baron Martin. Nous ne l'avons pas visité, mais il recèle diverses pièces, depuis des sculptures du Moyen Âge jusqu'aux peintures post-impressionnistes de la fin du 19ème.

L'hôtel de ville de Gray(1/10)

Les tuiles vernissées de l'Hôtel de ville de Gray (2/10)

L'entrée du Château de Gray (10/10)

L'hôtel de ville de Gray(1/10)
cliquez sur l'image pour voir le diaporama

La Saône se fait large à la sortie de Gray (1/14)

L'apéro de midi à la sortie de Gray (2/14)

L'écluse 18 où nous avons perdu le pare-battage (14/14)

La Saône se fait large à la sortie de Gray (1/14)
La visite de Gray nous a donné faim, et comme on n'a pas trouvé de resto qui nous branche, on repart pour accoster en aval, peu après le port fluvial (Gray a longtemps tiré profit de son port sur la Saône). Nous reprenons ensuite la navigation. Mantoche est dépassée sans s'arrêter, puis c'est la dérivation d'Apremont. La Saône coule paisiblement la long du Bois de Charmois, où la Vingeanne vient la rejoindre, créant un peu de courant de travers. Après le Bois de Chy, nous arrivons en vue de Heuilley sur Saône, où nous allons faire une halte pour se dégourdir les pattes.
On va pour accoster à un petit ponton, l'avant touche, on veut approcher l'arrière en s'aidant d'une gaffe ... Maladroit, le mous saillon la lâche et la voilà à l'eau ! Pas grave, ça flotte ... Mais le courant se rappelle à nous : elle s'éloigne ... Et c'est parti pour des manoeuvres, des ronds dans l'eau pour la récupérer.
cliquez sur l'image pour voir le diaporama
Ca n'a pas l'air, mais manoeuvrer le bateau dans un mouchoir de poche, ce n'est pas si simple. En tous cas, on rigole bien ! Une fois amarré, on visite Heuilley, mais à part le joli pont en fer sur la Saône, il n'y a pas grand'chose à voir, si ce n'est la "maison de la pêche" que nous n'avons pas pu visiter. Nous repartons et le prochain petit incident nous attend dès l'écluse n°18. La manoeuvre se passe nickel, notre équipage est maintenant bien rôdé. Mais en sortant, les remous aidant, je frôle un peu trop le bajoyer (le mur, quoi) droit de l'écluse. Les pare-battages frottent, mais bon, ils servent à ça. Sauf que dans le mur il y a une anfractuosité dans laquelle monte une échelle métallique. Et un pare-battage se coince là-dedans. Ca ne rate pas : la corde casse et on perd la bouée. Le temps de sortir de l'écluse, de s'amarrer plus loin, la porte s'est refermée. Il va falloir récupérer la bouée depuis l'intérieur de l'écluse. C'est là qu'on se rend compte que c'est haut ... comment s'y prendre ?
Un jeune couple, qui navigue avec ses deux petits enfants sur une drôle d'embarcation "faite maison" (deux planches à voile assem- blées en guise de flotteur, des sièges et un volant de voiture ... et ça marche !) viennent nous aider. On finit par dégoter à l'écart une sorte de longue perche, puis c'est un grand jeu de patience pour choper l'oeilleton de la bouée (un peu comme à la foire, à la pêche aux canards). On remercie nos Saint-Bernard avec une bouteille de rosé, on rattache la bouée (qui du coup est bien plus haute que les autres, la corde ayant été raccourcie ...) et ça repart.
Pour la nuit, nous accostons devant Pontailler, que nous partons visiter. Un bout du village est enserré entre la Saône et un bras paisible, la Vieille Saône. Sinon, même si le village est un peu plus gros que les précédents, c'est classique : l'église, le monument aux morts etc.

La bras de la "vieille Saône" (1/6)

La bras de la "vieille Saône" (2/6)

Une charmante maison qui fait chambres d'hôte (6/6)

La bras de la "vieille Saône" (1/6)
cliquez sur l'image pour voir le diaporama

en bleu, l'itinéraire de la navigation
carte extraite du guide fluvial
Bourgogne Franche-Comté
(éditions du Breil)

