La rando du jour a pour but le Vallon de Combau. Nous prenons la voiture pour prendre la jolie petite route qui y mène depuis le village de Bénevise. Elle s'arrête à la Fontaine des Prêtres où nous stationnons. Pas encore grand'monde, un seul véhicule sur place. Le début de la randonnée se fait sur un chemin qui nous fait monter gentiment jusqu'à la bergerie de Combau. Le ciel est bien nuageux ce matin, mais il ne pleut pas malgré une météo qui ne s'annonçait pas très optimiste. On voit encore pas mal de neige sous les falaises de la Montagnette sur notre gauche.

 

Nous randonnons maintenant sur un sentier et dépassons la Cabane de l'Essaure, un petit refusge spartiate. Nous ne tardons pas à apercevoir cinq ou six bouquetins (en fait des étagnes, les femelles), brouter l'herbe rase. Un peu plus loin au détour d'un virage, nous apercevons deux bouquetins mâles d'un bel âge vu la taille de leur cornes. On peut s'approcher à quelques mètres, ils ne se dérangent pas. Comme ils ne sont pas chassés, ils ne craignent pas l'homme.

 

Peu après nous tombons sur une bande de marmottes qui s'égayent dans les rochers en batifolant, mais là aussi sans s'enfuir. L'une d'elles cependant semble monter la garde en nous observant. Des jeunes jouent à se bagarrer. 

 

Nous voici arrivés à la Bergerie de Chamousset. On s'interroge : allons-nous continuer jusqu'au Pas de l'Aiguille et revenir par le même chemin ou faire une boucle par la Tête Chevalière et revenir en longeant la crête ? Allez, va pour la seconde option, plus excitante. Cependant, à partir de maintenant, il n'y a plus vraiment de sentier, il faut naviguer à vue ... On prend direction nord-est pour aller vers ce qu'on pense être la Tête Chevalière. Si ça commence par monter, on tombe assez vite sur une combe (la Combe Chevalière). Pour éviter de descendre pour mieux remonter dans la pierraille, on essaye de contourner par la droite. Ici où là une ébauche de cairn semble indiquer une piste, mais rien de très organisé. On finit par arriver en haut d'un petit sommet équipé d'appareils de mesure (de quoi ?) et on se rend compte qu'on a un peu raté la Tête Chevalière ...

 

Pas grave, on est juste en dessous, on avance jusqu'au bord de la falaise ... le précipice est impressionnant et on hésite à s'approcher à moins d'un mètre du bord : c'est bien vertical ! au-delà du ravin des Arches, on voit la forêt de Chinchiliane, mais le temps nuageux n'offre pas une vue très lointaine. On en profite pour pique-niquer à cet endroit magnifique. Pour ajouter à la magie, un vautour fauve vient nous survoler en faisant des tours.

 

Nous repartons en longeant les falaises, toujours sans sentier bien marqué pour arriver au Pas de l'Essaure. En chemin, bon nombre de marmottes encore ... il doit y en avoir un paquet à en juger par le nombre de terriers. Du Pas de l'Essaure, d'où on peut descendre vers Chinchiliane qu'on distingue bien maintenant 800 mètres plus bas, ou redescendre vers la Cabane de l'Essaure. Nous décidons de poursuivre le long de la crête toujours au jugé, jusqu'à la Tête de Proarzel. De là, nous descendons en coupant à travers les alpages jusqu'au parking. Celui-ci (certes pas très grand) est plein : il est vrai qu'on est samedi et qu'on a aperçu d'autres randonneurs, contrairement à hier où nous étions quasiment seuls au monde. 

 

Au final, une belle randonnée sur ce haut plateau terminé par des falaises vertigineuses, et qui nous a permis de voir de près bouquetins, marmottes, vautours fauves ... sans compter la belle variété de fleurs piquetant les alpages. Peu de soleil durant la journée, mais les nuages sont traîtres : nous avions le visage bien rouge le soir !